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La fête bat à son plein. La maison est remplie d'une centaine de personne dont je ne connais même pas les noms. Certains dansent au milieu du salon, d'autres discutent ou encore se bourrent la gueule à n'en plus finir. Je n'ai jamais fait de fête comme celle-ci. Emy est aux anges. C'est exactement la soirée qu'elle espérait.

Je rejoins Alix et Albane, assise sur le canapé. Je m'affale à côté d'elle, épuisée de devoir tout surveiller. Heureusement que Grégoire et Joë font leur part. Parce que, que je vous explique, nous nous sommes chacun réparti des tâches. Grégoire surveille l'étage, Joë les personnes un peu trop défoncées qu'il doit d'ailleurs virées, Emy surveille le jardin et moi le bas de la maison.

- Alors ça vous plaît ? demandai-je aux filles.

- Grave c'est génial ! répond Alix.

Albane me sourit en guise de réponse. Elle a l'air ailleurs. Soudain, je vois son regard se fixer sur quelque chose derrière moi. Alix semble s'en être aperçu aussi et nous nous retournons toutes les deux. Un groupe de mec de terminale s'approche de nous d'une manière nonchalante et plutôt effrayante. Ils ont l'air complètement bourrés. Je crois que j'en reconnais un ou deux. Ce sont les anciens amis de Greg. Un gars aux cheveux bruns qui pue la clope s'installe à côté de moi tandis que celui que je pense connaître, Charlie, s'avachie contre Albane.

- Alors ma jolie, t'as réussi à conquérir Maltais ?

Son odeur de cigarette est insupportable. Je détourne la tête. Il place sa main derrière mes épaules et m'attire vers lui.

- Eh oh tu t'es cru chez ta mère là ?! criai-je en me débattant.

- Arrête de bouger, pétasse, j'en suis sûre que tu meurs d'envie de m'embrasser !

Ma main part toute seule et je lui mets la gifle du siècle. Je me relève du canapé quand il m'agrippe le poignet m'obligeant à m'asseoir sur ses genoux. Merde ils sont où Greg et Joë ?

- Tu vois quand tu veux, tu peux arrêter d'être sauvage !

- T'es vraiment qu'un connard, tu me dégoûtes !

Je le repousse de toutes mes forces quand il tente de m'embrasser au moment même où quelqu'un lui enfonce son point dans sa jolie tronche de connard. J'aurai pas mieux fait. Je me retourne et Grégoire me prend dans ses bras.

- Tout va bien Ju ?

- Oui, heureusement t'es arrivée juste à temps !

Il m'embrasse sur le front avant de dire à l'autre connard :

- Tu vas me faire le plaisir de sortir, toi et ta bande de potes déchirés, sinon j'appelle les agents de sécurité !

Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié de préciser qu'on avait deux agents de sécurité qui viennent quand les parents ne sont pas là ou quand il n'y a personne dans la maison.

- Putain, elle t'as complètement changée cette coincée, Maltais ! Allez les gars on se tire.

Grégoire serre ses deux poings. Tout son corps est crispé.

- Va te faire foutre, Cam !

Je parviens à lui prendre sa main droite et le force à se retourner avant qu'il le frappe à nouveau et que ça foute la merde. Il sort son téléphone de sa poche et en moins de deux minutes, les agents sortent la bande de la propriété. Greg me prend par le bras et m'entraîne dans le jardin. Je jette un rapide coup d'oeil derrière mon épaule pour vérifier qu'Albane et Alix vont bien et le suit.

- C'était tes potes ? demandai-je tandis que nous dansons.

Il se gratte la nuque et réponds en criant pour couvrir le bruit de la musique :

- Ouais, on traînait ensemble pendant les soirées mais au lycée, j'étais plus avec Charlie et ses potes.

C'est bien ce qui me semblait, j'ai reconnu Charlie. Je ne sais pas trop quoi répondre pour ne pas mettre la mouise car j'aimerai bien lui demander comment il était avant de redoubler. Je sais qu'il n'a pas toujours été aussi sage qu'en ce moment mais je n'arrive pas à l'imaginer autrement et j'ai peur qu'en parlant d'avant, ça le mette en colère. C'est vrai ça...Il m'a jamais parlé de pourquoi il a redoublé et qui il était avant ? Je réponds tout en continuant de danser :

- OK.

Il me prend par la taille et m'embrasse tendrement. Notre baiser devient de plus en plus passionné. Sa main glisse sous mon pull. Un frisson me parcours quand ses doigts frôles ma poitrine. Mes mains descendent sur ses hanches. Nous nous collons l'un à l'autre. Je déboutonne son pantalon et y faufile ma main. Je sens qu'il se durcit. Je passe ma main dans son caleçon. Nos souffles s'accélèrent.

- Pas ici, Ju, souffle t-il.

Il me prend dans ses bras et nous traversons le salon en bousculant tous les gens qui ne veulent pas bouger. Nous descendons au sous-sol. Il me dépose au sol et m'ouvre la porte. Je trouve une fille à cheval sur un mec, allongé par terre.

- Eh vous deux, ici c'est chez moi, vous allez faire ça ailleurs ! dit Grégoire fermement.

Les deux jeunes gens, gênés, attrapent leurs vêtements et partent aussi vite qu'ils le peuvent.

La pièce est dans la peine ombre. Je sens le souffle de Grégoire derrière moi. Il m'encercle la taille. Je frissonne de plaisir. Il fait tomber ma jupe. Je sens ma culotte s'humidifier. Je me retourne vers lui et nous nous embrassons. Il me pousse doucement sur le lit et s'allonge au-dessus de moi. Je l'aide à enlever son polo et il fait de même avec mon pull et débardeur. Sa langue glisse dans mon cou et descend entre mes seins en dessinant de petits cercles. Je gémis. Il enlève son pantalon et je pose mes mains sur lui. Sa respiration s'accélère. Je continue avec des mouvements de va vient avec mes mains autour de lui.

- Hum, je t'aime ma princesse.

- Moi aussi mon amour.

Nous continuons de s'embrasser passionnément. Nos deux bouches n'en forment plus qu'une. Nos corps ondulent harmonieusement. Greg se soulève et tire sur mon collant puis sur ma culotte. Il écarte doucement mes jambes et approche sa tête. Sa bouche presse délicatement le petit bouton du plaisir. Mes jambes tremblent de plaisir. Tout mon corps se contracte. Je me mors la lèvre inférieure pour ne pas crier. Je l'aime.

Grégoire, tout sourire, m'attire contre lui et m'embrasse une dernière fois avant que l'on remonte dans le salon. La musique est toujours aussi forte et les gens toujours aussi déchaînés. Nous rejoignons Jean, Alix, Roman et Albane qui sont en train de danser. Alix me sourit et Albane me fait un clin d'œil. Je leur réponds par un sourire niais tout en nous décalant des garçons.

- Vous l'avez fait ? Demande Albane avec de grands yeux.

- Nooonnnnn, on apprend à connaître notre corps, si vous voyez ce que je veux dire.

- Oui oui, rigolent-elles en levant les yeux au ciel.

Spring will be rebornWhere stories live. Discover now