Rêve Ou Souvenir.

16. RÉVÉLATION

Ok, là je crois que ma vie est entrain de partir en Couille. C'est quoi ce délire. Calme toi Max, penses cohérent et rationnel. Ce qu'ils disent peut s'avérer vrai. Et si c'est le cas tu peux peut-être tirer ton épingle du jeu. Parce que faut avouer que ta situation, là tout de suite, elle est pas très stable.

                                                                                           .oOo.

L'homme ayant pénétré la maison, le fameux Neith, s'était donc présenté comme étant le géniteur de max. Enfin cela n'est vrai si sauter au cou de quelqu'un en lui disant qu'on l'attendait depuis Vingt-six ans est considéré comme une présentation.

S'étaient alors succédé une longue étreinte prolongée, une tentative de libération avortée et des cris de la part de sa mère pour lui dire de le lâcher.

Sa mère avait calmé le jeu en les faisant assoir tout les deux. Elle les regarda tour à tour , Neith n'arrêtait pas de fixer son supposé fils, du moins du point de vue de Max, et celui-ci commençait à être vachement gêné. Il le montra d'ailleurs très explicitement en détournant la tête lorsque l'autre voulu établir ce qui ressemblait à un contact visuel.

Il avait d'ailleurs cru percevoir une graine de tristesse au fond des yeux de l'inconnu. Mais l'être humain étant ce qu'il est , il se donna bonne conscience en mettant ça sous le coup de la lumière déclinante du soleil couchant qui filtrait à travers les fenêtres et dansait sur son visage.

Il reporta ensuite son attention vers sa mère avec ce regard que tout les enfants ont un jour et qui dit "explique-moi , parce que je sais que toi tu sais".

Elle le regarda longuement, avec une expression dans laquelle transparaissait une grande tristesse mais aussi une vive appréhension , de la crainte peut-être.

Oui, elle avait peur de ce qu'elle allait lui révéler. Elle s'était tournée vers Neith, le regarda droit dans les yeux comme pour chercher son approbation ou son soutient, va savoir. Toujours est-il que sa tête pivota une énième fois dans sa direction et elle s'apprêta alors à prendre la parole.

- Écoute Max, je ne vais pas y aller par quatre chemins, tu es assez grand, que dis-je, tu es un adulte. Tu comprendras donc que ce que j'ai à te dire est compliqué, gênant et ne devra jamais traverser tes lèvres. Tu entends.

- Oui.

Il dit cela sans réellement y prêter attention. Il s'était lui aussi mit à détailler l'individu sur le fauteuil en face du sien. Il ne cessait de s'étonner de la ressemblance physique entre lui et l'ami supposé de sa mère. Partout où il posait les yeux , il trouvait le moyen de faire un amalgame avec son propre corps. Cet homme était son père à n'en point douter. Mais quelle rôle jouait sa mère dans l'histoire?

Celle-ci se leva d'ailleurs pour verrouiller la porte et les fenêtres du petit salon, comme si elle craignait que les secrets qui seraient bientôt révélés dans cette pièce, ne fusse emporté par le vent et que celui-ci de son murmure traître ne le souffle aux oreilles indiscrètes.

Elle revint se rasseoir sur le canapé d'axe et tourna son regard vers son fils, encore. Max s'étant retourné vers elle, abandonnant ainsi sa contemplation, soutint son regard. Il attendait des réponses.

Elle prit une longue inspiration et fixa le vide cette fois, et enfin sortit les mots tant attendus de sa bouche.

- Lorsque j'étais jeune...

- Est-ce vous l'ami dont parlait mère tout à l'heure?

Max lui avait coupé l'herbe sous le pied avec sa question sorti d'on ne sait où, pas sûr qu'il le sache lui même. Elle doutait d'ailleurs qu'il est posé la question plus par agacement face à ses silences prolongés que pour la pertinence de cette dernière.