Rêve Ou Souvenir.

11. FONCTION

Le vent frais Souffle doucement sur la ville et lui apporte le doux murmure de la cité qui se réveille. Les cris d'une mère, les rires d'un enfant, les jurons d'un père qui peste contre le mauvais temps qui ne cesse de s'accentuer. Le vent lui porte également les douces fragrances du pain que l'on sort du four , du lait qu'on réchauffe, du café moulu et celle un peu moins subtile de la fumée de tabac qui s'élève au-dessus des toits.

Will observe la ville depuis son balcon. Quand on lui avait demandé où il souhaitait s'installer, il avait tout de suite opté pour la ville qui l'avais vu grandir. Il avait cru qu'on le placerait dans une des casernes destinée aux soldats comme lui qui n'avaient nul part où aller.

Il n'en fut rien , car il faut bien comprendre qu'être major de sa promo a ses avantages. Il avait reçu une immense maison , juste comme ça, sans effort. On lui expliqua que cette demeure avait appartenu à l'ange Barackiel et qu'elle avait été laissée vide après son affectation au régiment centrale. Will se souvenait parfaitement de cet ange et de son sacrement. C'était la première fois qu'un habitant de la région recevait cette distinction.

D'ailleurs, si je ne m'abuse, son vrai nom est David lerois.

Sera t-il le prochain? Il y a cinq ans lors de la cérémonie de remise des diplômes, il avait été déclaré qu'il était pressenti pour devenir l'une des lames du seigneur. Il avait presque oublié ce détail, mais ces derniers temps il ne cesse d'y penser , car les rumeurs sur sa future nomination vont bon train, aussi bien chez la population que chez les soldats sous ses ordres.

Car oui, il n'avait pas fallu longtemps avant que Will ne se retrouve à la tête de l'ensemble des soldats de la région. Trois ans, trois ans de travail acharné et bien fait, trois ans à toujours être à l'heure, trois ans de nuits blanches à traiter et classer des dossiers, d'ailleurs qui aurait cru que les miliciens se voyaient affublés d'une charge administrative aussi lourde, et après cette période qui aujourd'hui lui semble être passé trop vite , il se retrouve à diriger l'ensemble des casernes, non seulement de son district mais aussi de la région entière.

Will baisse à nouveau les yeux sur la ville et contemple sa majesté grandissante, elle est magnifiée ça et là par des bâtiments rénovés, d'autres en constructions. Le commerce s'y développe étonnement bien et une impressionnante vague migratoire s'est opérée , les nouveaux habitants ne cessent d'affluer. De plus l'inflexibilité de Will face aux criminels et aux délinquants couplé à la rigueur qu'il impose à ses hommes font de cette ville un endroit agréable à vivre.

Plus étonnant encore, la ville n'était pas la seule à sortir de l'ombre, c'était toute la région qui se transformait, l'essor des autres villes certes plus lent que celui de celle dans laquelle il vivait, était néanmoins palpable.

L'orphelinat dans lequel il avait été conduit avec Max se situait dans une autre région. Celle-ci était, disons-le franchement, loin d'être aussi splendide, mais il n'avait pas été dépaysé, Roabe ressemblait exactement à ça.

Quelle ne fut donc pas sa surprise en constatant le changement impressionnant qui s'était opérer durant son absence, il avait longtemps spéculé sur la raison de ce soudain essor, c'est son second qui lui avait donné la réponse.

Les anges , ce regain de vitalité était dû à la présence d'un ange dans les parages. Will avait été sceptique et n'accordait que peu de crédit à cette théorie. Mais il avait vite eu l'occasion de vérifier cette dernière.

Will avait été cantonné à la ville les trois premières années. Après sa fulgurante ascension il n'avait que peu voyagé. Mais lors des rares déplacement qu'il à effectué , six en tout, il avait été stupéfié par le contraste saisissant qu'offrait deux des régions visitées avec les quatre autres. L'information d'Albert ne s'en trouva que plus véridique lorsqu'on lui confirma la présence d'anges dans les parages.