chapitre 75

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Pdv Fabrice.

Nous sommes partis après que Christian soit sorti pour ne pas le croiser.

J'arrive chez moi. Je demande à Freddy s'il reste un peu avec moi ou s'il compte rentrer chez lui directement.

" Non je t'accompagne." Me dit il heureux que je lui propose au vu de son sourire radieux.

Je rentre suivi de mon ami et je constate que c'est très lumineux alors que je n'ouvre jamais les volets en grand. Je m'avance et constate que tout est propre et ranger.

"Tu es venu faire du ménage ?"

Je me retourne et lui découvre une mine perplexe et indécise.

"Hum... Non."

"Ça va, l'appartement c'est pas rangé tout seul?" Lui lançais je.

Il me regarde mal à l'aise et quand il fait cette tête, je sais trop bien qu'il a fait une connerie ou autre.

"Euh..."

"Bon vas y. Dis !"

"Christian m'a demandé tes clés après ton malaise."

"Et tu lui as donné sans te dire que ça allait pas me plaire?"

"On a discuté et il m'a dit de lui faire confiance ce que j'ai fais."

"Ouais et moi ce que j'en pense tout le monde s'en fout. C'est mon appartement. Je te les ai pas filé pour que tu les passes à n'importe qui."

"C'est pas n'importe qui. C'est ton mec" dis t'il sur la défensive.

"Ouais tu parles. Il m'a viré je te rappelle !" Criais je

"Tu avais qu'à pas faire le con non plus."

"Ça va moi je trouve ça sympa qu'il soit venu pour ranger ta merde. Ton appart est un taudis. Là au moins c'est agréable."

Quelqu'un sonna à la porte. J'allais ouvrir. Le proprio me fit face.

Oh putain... Pas lui pensais je.

"Bonjour !" Dis je faussement enthousiaste.

"Bonjour."

"Hum, je suis désolé, je vais bientôt vous payer ce que je vous dois."

"Vous êtes pas au courant ?" Dis t'il étonné.

"Au courant de quoi?"

"Et bien vous ne me devez plus rien et ceux pendant quatre mois."

"Pardon ? Comment ça c'est pas possible." Dis je ahuris

"Et bien vous avez un bon samaritain. Il a réglé le retard plus quatre mois d'avance."

"Qui?"

"Un certain Piréli."

"Putain il me gonfle. Sérieux je lui ai rien demandé bordel. Il me fait chier!"

"Écoutez, moi je m'en fiche. Ça ne me regarde pas. Il a insisté pour payer. Voici vos quittances. Bonne journée. Je dois partir." Me dit il

Je me retourne et vois freddy qui revient avec deux bières. Il m'en tend une. Elle est fraîche.

"D'où tu sors ça ?"

"Bah du frigo. Je les pas pondu" dit il mort de rire

Je fonce dans la cuisine. Elle est nickel. Tout es propre et rangé. J'ouvre les placards, le réfrigérateur et constate que Monsieur a même fait des courses. Tout est plein.

"Je vais le tuer ce connard. Il dépasse les bornes."

"Il prend soin de toi. Arrêtes de toujours te plaindre."

"J'ai pas besoin de baby-sitter. Je sais me d'emmerder seul."

"Ça part d'un bon sentiment."

D'un coup je pense à ma chambre. S'il y a touché, je ne lui pardonnerai jamais. Là ça sera vraiment une intrusion.

J'ouvre la porte et je constate qu'il est entré. Il a entre ouvert les volets et il a fait le lit. Par contre, je suis soulagé. Il n'a pas touché au bureau, aux photos ou autre. Mon regard est tout à coup attiré par une enveloppe posée sur le lit que je n'avais pas vu avant.

Je la prend. Freddy me regarde avec un air de je reste ou tu veux que je te laisse seul. Je m'asseoie et lui demande d'en faire autant. Je l'ouvre et extirpe la lettre. C'est une feuille blanche banale qu'il a dû trouver dans l'imprimante. Il a du aussi prendre mon stylo à encre noire qui est mon préféré car elle glisse sur le papier. L'écriture est propre, net, et penchée sur la gauche. Normal pour un droitier.

Fabrice,
Je ne veux pas que tu en veuilles à Freddy pour m'avoir donné tes clés. Je ne lui ai pas laissé le choix. J'ai joué sur votre amitié et sur le fait qu'il ne le regretterait pas et qu'il pouvait me faire confiance.
Écoutes! Sincèrement j'ai très mal pris la façon dont tu as eu l'argent pour acheter mes cadeaux. Je sais que tu ne pensais bien faire mais tu dois apprendre à essayer de me comprendre aussi.
Je pense avoir fais beaucoup d'efforts pour entrer dans ta vie. Et je ne devrais pas dire des efforts car je l'ai fait par plaisir et surtout parce que j'en avais envie. Je tiens énormément à toi. Mais je ne peux pas rester avec toi si tu n'apprends pas à avoir un peu de respect pour moi et surtout pour toi. Je suis sûr que tu as du potentiel. Il y en a dans toute personne. Il suffit juste de trouver ce que tu aimerais devenir.
Je suis prêt à accepter tout sauf ça. Je ne veux plus que tu te prostitue pour avoir ce que tu veux. Et encore moins pour moi.

Pour finir, j'ai décidé d'une séparation temporaire. Je dis temporaire parce qu'elle sera définitive si tu ne changes pas. Je veux que tu te prennes en mains. Trouves toi un travail. Arrêtes la prostitution et freines un peu ta consommation d'alcool et de drogue. C'est tout ce que je veux. Se sont mes conditions. Je te laisse le choix de les accepter ou de les refuser. Mais j'espère du plus profond de mon coeur que tu changes ton comportement.

Si tu m'aimes vraiment comme tu me la dis tout à l'heure alors tu le feras.

Je t'aime Fabrice. Et je suis prêt à t'offrir tout ce que tu veux si tu m'en laisses vraiment l'occasion.

Signé Christian

Je donne la lettre à mon ami qui est resté à coté de moi silencieux et m'écroule dos contre le matelas. Il la lit. Moi je ferme les yeux ne sachant que penser...

Protège-moi de mes désirs ! Tome 1 TerminéWhere stories live. Discover now