Protège-moi de mes désirs ! Tome 1 Terminé

Chapitre 55

Pdv Fabrice

Il vient de me déposer chez moi parce qu'il doit s'absenter pour son travail. Il est souvent en déplacement apparemment...

J'ai malgré tout passé trois jours cocooning avec lui et je dois avouer qu'on a beaucoup discuté. Il a raison sur beaucoup de choses donc je constate qu'il n'est pas que beau et riche. Il est aussi très intelligent. Il a su reprendre et faire prospérer la société de ses parents et même la développer.
Il me dit qu'il pourrait même me trouver du travail mais je ne veux pas. Je ne veux rien lui devoir de plus.
Je suis déjà pas très fier de tout l'argent que je lui ai soutiré et que j'ai placé au cas où.

Je dois dire qu'il m'épate par ses qualités de coeur. Il m'a montré des photos de sa nièce comme il l'appelle. À côté de lui, je me trouve bien égoïste.. ils s'appellent souvent et il va la voir elle est sa famille régulièrement.

Bref, le problème pour moi... C'est qu'à mon sens, je fais tâche au centre de ce tableau idyllique...
Je n'est absolument rien à lui offrir, rien à lui apporter... Et je ne me sens tellement pas à ma place dans ce monde où il veut me faire pénétrer ... Je suis un garçon de la rue! Moi...!

Je décide de monter chez Freddy qui habite à l'étage au dessus.

Je toque.

Fab : allez bouges toi ! Ouvres !

Fr : ça va arrêtes de frapper dans la porte aussi fort, tu vas passer au travers !

Fab : j'ai des trucs à te raconter ! Fais moi un chocolat chaud !

Fr : un s'il te plaît non ? C'est une option?

Fab : s'il te plaît baby !

Fr : andouille ! Il s'exécute en rigolant

Il revient cinq minutes après avec mon chocolat chaud, un café et une boîte de biscuits.

Fab : ah qu'est ce que je t'aime toi!

Fr : ouais c'est ça ! Juste quand tu es intéressé

Fab : n'importe quoi... Dis je offusqué

Fr : alors tu me racontes pas ?

Fab : tu en as mis du temps !

Fr : accouches bordel !

Fab : bah il me plaît bien ! J'en suis pas amoureux hein ! Mais on s'entend bien et je me sens bien avec lui !

Fr : et au mieux?

Fab : hé ?

Fr : oh fais pas ta mégère avec moi ! Tu sais très bien que si niveau cul tu accroches pas c'est mort!?

Fan : bon si tu veux savoir ... Disons que c'est différent...

Fr : c'est à dire ! Arrêtes de me faire languir !

Fab : écoute je sais pas en vérité c'est différent !
Je prends mon pied ! Il est doux, attend, prévenant, tendre...

Fr : mais ?

Fab : bah j'ai peur de me lasser...

Fr : mais comment ça ?

Fab : c'est trop parfait ! Il est bien trop parfait pour moi ... Et niveau cul j'ai peur de ne jamais arriver à me contenter que de lui...
D'un côté, je plane complètement... Il me fait perdre mes moyens... Il me transporte là où j'ai jamais été avant et où je voudrais rester pour l'éternité et de l'autre j'ai l'impression d'être plus moi même et j'ai peur de m'ennuyer...

Fr : comment ça ?

Fab : il est trop parfait, trop lisse, trop tendre... Tu vois il fait toit ce que je veux et moi j'ai besoin qu'on s'oppose à moi... Qu'on me contredise, qu'on me maîtrise...

Fr : je vois mais tu es sûr que c'est pas juste tes peurs qui prennent le dessus par moment !

Fab : si ... Bien sûr que oui...
Il veut que je vienne vivre avec lui... Que je lâche mon appart... Et que je trouve un travail convenable...

Fr : et il est où le ik?

Fab : le problème c'est que je suis pas tout ça... J'ai peur de pas y arriver ! J'ai peur de le décevoir... Et j'ai peur de ne pas aimer ce qu'il veut que je devienne

Fr : je comprends mais il faudra bien que tu fasses quelque chose de ta vie...

Fab : oui mais je veux choisir ... Et pour l'instant, je sais pas...

Fr : tu lui as dis?

Fab : oui ... Il cherche pas a m'obliger mais nos discussions aboutissent toujours à ça...

Fr : je vois mais Fabrice je peux te poser une question et tu me répond sans mentir?

Fab : oui...

Fr : est ce que tu l'aimes ?

Fab : hum

Un blanc s'installe...

Fr : alors ?

Fab : oui je l'aime... Je crois que en vérité je n'ai jamais aimé avant lui...

Fr : plus que billy?

Fab : billy finalement je le suivais partout comme un fan suit son idole... Lui je l'ai gravement dans la peau et ça me terrifie...

Freddy vient me serrer dans ses bras

Fr : je crois que tu es amoureux
Me dit il en rigolant

Fab : tu es con !

Fr : je sais c'est pour ça que tu m'aimes

Fab : oui je t'adore

S'en suit une bataille de chatouilles mémorable