Chapitre 29

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Lors de mon entrevue avec Luis, je me suis retrouvé avec une mise à pied d'un mois...
Il se laisse du temps pour savoir ce qui fait de moi!
S'il croit que j'en ai quelque chose à foutre, il se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude...

Les jours passent est se ressemblent tous pour moi...
Sport à la salle de musculation, repas sur le pousse, quelques pipes qui me rapportent toujours suffisamment pour survivre et acheter mes joints et mes pilules...

Là je suis allongé sur le canapé... je regarde le plafond en réfléchissant...

Ma relation avec Christian, si on peut appeler ça une relation n'avance pas... Remarque je ne sais pas ce que je veux en vérité...

Je continu à le faire payer nos rendez-vous et lui... bah sincèrement je le comprend pas... il bronche pas !
Il dit que je lui plais, qu'il veut être avec moi mais en faite il ne m'a jamais embrassé...
Les seules baisers qu'on a partagé, c'est moi qui agit !
Malgré tout, il est honnête avec moi ! enfin je crois... parce que même quand je déraille, c'est lui qui me récupère et prend soin de moi...
C'est un mec bien, trop bien pour moi ! il a pris la place de Freddy... Attendez ! ne vous méprenez pas... Freddy, je l'aime comme un frère. mais ce que je veux dire c'est que je crois que je commence à apprécier sa compagnie...

Freddy est d'un naturel jaloux mais c'est lui qui m'a poussé dans ses bras dès le départ! Donc je me fis à son jugement ! il est toujours meilleur que le mien !

Aujourd'hui, on est le 18 avril, c'est dans deux semaines que Billy est parti...

Je tourne la clé dans la serrure de la porte de notre chambre... J'ai toujours cette boule au ventre qui revient à chaque fois que je pénètre dans notre univers...

Je traverse la pièce et ouvre la fenêtre pour aérer !
Je me retourne et mes yeux se perdent sur notre lit. Dans lequel je n'arrive même plus à dormir sans être réveillé par des cauchemars horribles...

Puis je regarde à droite... j'ai placardé toutes nos photos sur le mur... il y en a des dizaines qui retracent nos moments de joie.
Quand on jouait au foot, quand on se baladait, quand on a fini tout habillé dans la mer ou à la fête foraine... Et même déguisé en télétubbies ... fallait oser !

Bref... ma gorge se serre, j'ai du mal à respirer... Pourquoi je suis pas parti avec toi ? Pourquoi tu m'as abandonné ? Je te déteste... Je me sens coupable de vivre ! lui, il était tellement plus parfait que moi !
Je m'écrase de tout mon long à plat ventre sur le lit. Je pleure ma tête enfouie dans son oreiller.
J'ai mal... j'ai si mal... je me sens si seul...
J'arriverai pas à subir cette date tous les ans... tous les ans, je me sens happer par ce gouffre ! quand est ce qu'il va me garder ! pourquoi me recrache t'il pour continuer à vivre des journées sans intérêt et toujours de plus en plus douloureuse

Ce deux mai, où on est sorti du café, et qu'au coin de la rue, on s'est fait tabassé par ses putains de soi-disant collègues à qui il devait les recettes de ses trafics... argent qu'il dilapidé et ne rendait jamais... ça a causé sa perte ! et depuis je me sens vide ! mort ! 

Je me déteste, j'ai rien pu faire pour t'aider...
Ils m'ont frappés et ma tête à heurté le trottoir... j'étais sonné... mais j'ai vu les coups de pieds que tu te prenais dans le ventre, dans le dos, et même dans la tête parce que tu bougeais plus...
Quand ils sont partis, j'ai rampé jusqu'à toi... j'étais misérable ! un faible! un moins que rien ! j'ai rien pu faire pour te sauver !
Et, je me suis évanouis... et quand j'ai repris mes esprits j'étais dans l'ambulance...

Je demandais où tu étais mais personne ne me répondait. Ils me disaient juste calmez-vous ! calmez-vous !

C'est à l'hôpital, quand je me suis réveillé... Il y avait Freddy... il pleurait... et il m'a dit ! il m'a dit que tu m'avais abandonné! comme ma mère, mon père, toi aussi je n'étais pas assez bien pour que tu restes simplement avec moi ! non il t'en fallait toujours plus !

C'est de ta faute si aujourd'hui je suis comme ça ! si rien ne me satisfais ! si j'en veux toujours plus !

J'ai chialé des heures, des jours durant et je pensais que ma douleur partirait... mais non! au final, elle est toujours là ! à me détruire de l'intérieur.

Au bout d'un moment allongé ainsi, je me suis endormi... à force de m'épuiser à ressasser ma souffrance et la haine que j'ai de moi...

On toc à la porte... quelques heures plus tard

"Fabrice ! Fabrice ! c'est moi ! ouvre ! "

Freddy habite l'appartement au rez de chaussée, c'est un studio

"Deux secondes... j'arrive... " je grogne, je dois avoir une tête de déterré...

" Qu'est ce que tu veux?"

" Salut ! et ça va pas ?" il me serre dans ses bras et me fais un énorme bisou sur la joue...

" non, allez lâche moi ! qu'est ce que tu veux ? "

Il voit la chambre ouverte...  et là... , il comprend tout de suite pourquoi je suis de mauvais poils...

"tu me passe une bière ? j'ai apporté des pizzas ! "

il est génial, il sait que je vais pas le virer de chez moi parce qu'il sait déjà que pendant au moins un mois je vais pas être bien... Enfin du moins, je serais encore plus mal en point que d'ordinaire.

on discute de tout et de rien ! je me roule un joint ! je bois des bières, on se tape des épisodes de Supernatural! j'en suis à la saison 12! lui s'en fou, t'en que j'ai le sourire aux lèvres.

Il évite le sujet Billy parce qu'il sait que sinon je le jette dehors...

" Bon et Christian alors ?"

" quoi Christian ?"

" Bah il y a du rapprochement ou toujours pas ?"

" non pas grand chose..."

"c'est parce que tu n'es pas assez réceptif ou avenant avec !"

" c'est surtout qu'il veux pas juste baiser..."

" ah ah mais physiquement, il te plait ? ...
allez dis moi ! je dirais rien... promis !" il me fais un clin d'œil et fait semblant de fermer sa bouche à clé et de la jeter... quel gamin ! mais je l'adore, il sait me remonter le moral

" physiquement oui, il est grand, athlétique, des abdos en béton... mais ... après j'ai pas vu son jouet..."

"Andouille et mentalement ?"

" heu ça je m'en fou moi, je veux juste le baiser..."

"arrêtes de faire le con ! je pense que ça peut vraiment fonctionner vous deux ! Vous formeriez un très beau couple"

"putain! t'es nul ! j'ai avalé de travers..." je tousse.

" et il est déjà venu ici... non ?"

"oui..." il semble hésiter à poursuivre la conversation

" il a vu la chambre ?"

"non, c'était fermé à clé... et je veux pas qu'il voit ça..."

"pourtant, tu devrais! il te comprendrait mieux..."

" ouais... bah non ! et je t'interdis de lui dire... sinon je te le pardonnerai jamais ! c'est clair ?"

" oui, oui..." il souffle.

" mais tu es conscients que tu pourrais être dans ses bras à lui tous les soirs au lieu de moi ou des connards qui profitent de toi..."

"Et c'est moi qui profite d'eux ! Et pour le reste c'est trop dur. je veux plus m'attacher... Et puis arrêtes sinon je vais penser que même toi tu veux me lâcher"

" n'importe quoi !"

Après ça on a dormi ensemble sur le canapé déplié l'un contre l'autre.


Protège-moi de mes désirs ! Tome 1 TerminéDonde viven las historias. Descúbrelo ahora