La famille reconstituée [Byler X Elmax] || Terminé

Chapitre 35: Will

Le claquement de la porte d'entrée retentit à l'intérieur de la maison qui est maintenant envahie par le silence. On pourrait littéralement entendre une mouche voler. Je sens les regards de tout le monde sur moi, mais je me contente de fixer le sol. Pour être honnête, je n'ai aucune idée comment je me sens en ce moment. Je suis juste embarrassé ? Je n'en suis même pas sûr...

— Will, est-ce que ça va ? demande Stanley.

Je ne réagis pas à ce qu'il dit. Je me sens pris dans une sorte de bulle m'empêchant de faire quoi que ce soit. Tout ce que j'arrive à faire c'est repassé la conversation dans ma tête. Jane voulait vraiment me faire du mal depuis tout ce temps ?

Tout d'un coup je sens quelqu'un entourer ses bras autour de mes épaules. Je fais le saut en réalisant que c'est Stan qui est en train de me donner un câlin. Bien que nous soyons des années depuis des années, il ne m'a jamais montré ce genre de marque d'affection. Je réponds à son câlin et ressens tout de suite deux autres personnes se joindre à l'étreinte. J'envoie un faible sourire à Richie et Eddie qui ne font que resserrer leur prise. Tout d'un coup, Ben, Bill, Beverly et Max se rajoutent et nous restons comme ça un instant. La caresse me fait du bien, ça me fait aussi réaliser à quel point je ne suis pas seul et bien entouré. J'ai des amis moi, des vrais. Au contraire, Jane est seule elle, surtout en ce moment, mais je décide de la chasser de mes pensées, elle ne mérite pas que je me sente mal pour elle en ce moment, enfin, je crois...

Nous nous défaisons tous de la grande étreinte et tous les invités se tournent vers Max, c'est à elle de décider ce qu'on va faire maintenant, c'est sa fête, quoi !

— Euh, j'apprécie vraiment tout ce que vous avez fait, mais genre vraiment ! Cependant, j'aimerais être seule en ce moment, pour réfléchir, alors si ça ne vous dérange pas, on pourrait se reprendre une autre fois... explique-t-elle.

Tout le monde acquiesce et accepte, de toute façon je crois plus que personne n'ait le goût de fêter maintenant.

Je commence à suivre le petit groupe qui se dirige vers la sortie et sens quelqu'un m'attraper le poignet. Je me retourne et voit Max, les yeux humides et les joues toutes rouges. Mais qu'est-ce qui lui prend soudainement ?

— Will, peux-tu rester, toi ? me supplie-t-elle.

— Évidemment ! réponds-je.

La porte se referme au même moment indiquant que nous sommes seuls dans la maison maintenant. Je me défais de la poigne de Max afin de la prendre dans mes bras. Je ne sais toujours pas ce qu'elle a, mais visiblement elle a besoin de se vider le cœur. Au même moment mon chandail commence s'humidifier au niveau de ma poitrine, m'indiquant avoir touché dans le mille.

Je pose une de mes mains sur ses cheveux et commence à lui caresser le derrière de la tête. Des inconnus pourraient croire que nous sommes plus que des amis dans cette position-ci, mais je m'en fous. Ma meilleure amie a besoin de moi et il est hors de question que je la laisse dans cet état-ci. En plus, lorsque j'étais petit et que je pleurais, ma mère me caressait toujours le derrière de la tête et ça m'aidait énormément à me sentir mieux.

— Will ? fait-elle.

— Oui ? dis-je.

— C'était Jane... bafouille-t-elle.

— Quoi ? la questionne-je sans comprendre ce qu'elle dit.

Ma meilleure amie se défait de notre étreinte et va se réinstaller sur le divan.

— Tu m'as demandé comment j'avais découvert que j'étais lesbienne et je t'ai dit que c'était à cause d'une fille... commence-t-elle.

— Tu es en amour avec Jane !? m'exclame-je en prenant place sur le même sofa.