La porte me heurte

377 50 6
                                    

La porte me heurte, ce qui fait que je me réveille en sursaut. Je me redresse vite sous le coup de la panique et fais face à Tom.
- Eh bien ? Tu étais derrière ? Qu'est-ce que tu faisais ?
- Je... Je t'attendais...
- Tes yeux sont encore mouillés.
Je baisse le regard au sol tandis qu'il approche son pouce de mes yeux et essuie mes larmes.
- Pourquoi tu as pleuré ?
- Tu m'as enfermée...
- Tu sais bien que je n'ai pas le choix Lucy... Tu serais capable de faire une connerie, où est-ce que tu te retrouveras quand tu seras partie, hm ?
- Je... Je sais pas...
- Je t'enfermerai tant que tu ne l'auras pas compris. Tu comprends ça ?
- Oui...
- Oui quoi ?
- Je comprends...
- Bien.
Son pouce caresse ma joue. Mon cœur bat la chamade, par peur. J'ai un petit mouvement de recul.
- Eh bien Lucy...
- Tu me fais peur...
Un geste brusque de sa part me fait sursauter, mais tout ce qu'il fait est de me prendre dans ses bras.
- Je te déteste Tom...
- Je sais que tu m'aimes aussi.
- Je te déteste fort... Tu as fait mal à mon bébé...
- Je ne lui ai pas fait mal Lucy.
- Si !
- Lucy, je l'ai tué.
- Non... Tu as fait mal... Il est pas mort...
- Ce que tu appelles ton bébé est mort Lucy.
- C'est pas vrai ! Il m'a pas abandonnée ! Je sais qu'il m'a pas abandonnée... Il peut pas m'abandonner lui aussi... Il a pas le droit... Mon bébé...
- Il n'y a pas de bébé ! C'en était pas un.
- Si ! C'était mon bébé...
- Tais toi Lucy, tais toi.
- Non... Lâche moi !
Je me débat en vain de ses bras, il me sert plus fort.
- Lucy. Lucy... Tu te calmes.
- Je t'en supplie...
- Quoi ?
- Lâche moi...
- Non. Seulement quand j'en aurais décidé. C'est moi qui commande.
- Comment...?
- C'est comme ça.
- Je t'en supplie... Tu as tué mon bébé...
- Tu vois quand tu veux. Tu veux savoir pourquoi je l'ai tué Lucy ?
- C'est parce que tu es pas gentil...
- C'est parce que tu m'appartiens. Tu es à moi. Ton corps est mien. Il n'a pas à être modifié par une chose qui pousse dans ton ventre. Tu serais devenue grosse Lucy. Incroyablement grosse et ça aurait gâché ta beauté. Tu es belle Lucy. Et ce gosse, il aurait tout gâché entre nous. Tu le sais. Ça n'aurait plus été pareil. Ça aurait été dommage pas vrai ?
- Ça aurait été ma petite fille...
- Tais-toi.
- Non !!
- Tais-toi ou je te fais taire moi même. Tu sais de quoi je suis capable.
Je me tais et lâche de nombreux sanglots que j'avais empêchés de venir. Je suis prisonnière de ses bras. Je suis prisonnière de sa maison. Je suis prisonnière de lui.

LucyWhere stories live. Discover now