Une vague de tremblements

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Une vague de tremblements me prend, et je me mets à pleurer contre Max.
- Tu veux venir chez moi ?
Je secoue la tête.
- Lucy... Il est dangereux.
- Mais il t'a appelé pour que tu viennes non...?
- Oui. Mais ça ne change rien. Il continuera encore et encore, jusqu'à ce que ce soit la dernière fois, mais la dernière fois sera seulement lorsqu'il t'aura tuée Lucy.
Ses mots me frappent si fort. Je pleure de plus belle, mouillant son épaule et une partie de son cou.
- Lucy... Je ne peux pas te laisser avec lui.
- Mais je... peux pas... Je peux pas le laisser seul...
- Il va se débrouiller.
- Il va boire encore.
- Alors j'appelle les flics, ils vont l'embarquer et il sera ni un problème pour toi, ni pour lui.
- Non ! je crie.
- Lucy...
- Je veux pas qu'il aille en prison... J'ai besoin de lui, je t'en prie j'ai besoin de lui...
- Tu n'as pas besoin qu'il te frappe.
- Non... Mais j'ai besoin de lui... Il m'a recueillie...
- Tu peux rester chez moi si tu veux Lucy...
- Mais je l'aime... Je n'ai jamais autant aimé quelqu'un... Je l'aime si fort...
- Tu es sous son emprise.
- Non... Je l'aime... Je veux l'aider...
- Tu as besoin d'aide aussi.
- Je vais survivre...
- Lucy. Ça suffit. S'il continue comme ça je crois en rien à ta survie. Tu ne peux pas vivre comme ça. Tu vas venir quelques jours chez moi.
- Non !
- Je te kidnappe, j'en ai rien à faire.
- T'as pas le droit !
- Il a pas le droit de battre.
- Je l'ai cherché cette nuit...
- Tu n'as rien cherché du tout.
- Si, j'ai voulu l'étrangler.
- Quelqu'un de normal t'aurais seulement repoussée, peut être insultée, et aurait quitté la pièce. Mais jamais, jamais cognée contre le mur.
- Je l'ai cherché...
- Tais-toi. Ça suffit.
Il se lève puis m'attrape pour me porter.
- Mais lâche moi Max !
- Tu viens avec moi.
- Non !
- Si.
Je me débats, sans succès. Un de ses bras tient le haut de mon corps et l'autre mes jambes.
- Lucy. Si tu te débats, tu tombes. Calme toi. Je ne peux pas te laisser avec lui.
- S'il te plaît... ma voix n'est plus qu'un petit murmure.
Je n'ai plus la force de négocier.
- Non.
Nous traversons le salon. Tom est sur le canapé et nous regarde, mais il ne dit rien, seules ses mâchoires sont contractées.
- Je te laisserais la voir seulement quand t'auras changé, pour de vrai. À toi de voir, si tu l'aimes.
- Ta gueule.
- Tom..., je chuchote.
Il m'entend et me regarde droit dans les yeux. Je crois y voir de la tristesse.
- N'oublie jamais que je t'aime Lucy.
Max soupire et se remet à marcher afin de sortir de la maison.
Il déverrouille sa voiture et m'installe au côté passager. Il m'attache, et ferme la porte.
«N'oublie jamais que je t'aime Lucy», sa phrase se joue en boucle dans mon esprit.
Il m'aime. Je ne dois pas l'oublier.
Je me détache lorsque Max entre dans la voiture.
- Qu'est-ce que tu fais Lucy ?
Il se penche vers moi et reprends la ceinture pour me rattacher, ferme la portière de son côté et les verrouille toutes.
- Toi, qu'est ce que tu fais ?
- Je prends des précautions.
- C'est du kidnapping.
- Légèrement. Mais c'est le seul moyen que j'ai pour te sauver.
Je soupire et pose ma tête contre la vitre. Je fronce les sourcils à cause de la douleur que je ressens puis me redresse.
Je remarque que le jour se lève que seulement.
- J'ai pris des affaires à toi dans un sac au fait. J'espère que j'ai pas pris n'importe quoi.
- Mh...
- Lucy... Je t'en prie, ne m'en veut pas. C'est pour ton bien, j'te jure.
Je ne réponds pas et regarde la route.
«N'oublie jamais que je t'aime Lucy», mon esprit divague.
Je ne comprends plus rien.

LucyWhere stories live. Discover now