EPILOGUE

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Le Bahaal'a baignait dans une atmosphère lourde. Les bruits de couloirs se répandaient dans les ténèbres, d'une bouche d'un serviteur à l'oreille de son confrère. Les rumeurs couraient au galop sur les neuf îles qui le peuple.

Les neufs îles du Bahaal'a se distançaient de plusieurs centaines de milliers de kilomètres, et étaient séparé d'un champ de force invisible que seuls les dieux pouvaient traversaient.
Créées sous forme d'escalier en colimaçon, les îles se chevauchaient comme des marches.
La première le gouffre des enfers, sale, désolé, malodorant, était pour les damnés. Les âmes de ceux qui de leurs vivants avaient menés une mauvaise vie.
La seconde l'Éden, propre, prospère et splendide, était pour les âmes pures et charitables.
Et le reste des îles était les habitations des dieux, suivant l'ordre de leur naissance de façon décroissante, la troisième appartenait à la déesse Evrael, la quatrième au dieu Homia, le suivant pour le dieu Tagaor, assez proche de celui de sa jumelle, la déesse Torine, puis venait l'île de leurs aîné, le dieu Ortega.
Les deux dernières îles, haut dans l'échelle, appartaient à la déesse Estrella et au dieu Vraz.
Très rarement, les dieux se rendaient visite les uns les autres, mais de temps à autres, ils mettaient les pieds à l'Éden afin d'accorder à certaines âmes la grâce de devenir leurs serviteurs.

Alors que l'ombre du malheur planait sur Vraz, que les orages ténébreuses assombrissaient le ciel du Bahaal'a, et que le chaos régnait parmi les tribus, sur la quatrième île en montant, celle du dieu Homia, des bruits de fête jaillissaient.

Cloîtré dans le salon de son immense château, il se prélassait. Le vin coulait à flot, les plats les plus succulents se succédaient, et la musique battait son plein.
Assis confortablement sur un canapé douillet, il profitait pleinement de la présence de trois filles de joie. Un verre de vin en main, il était sur le point d'en ingurgiter une bonne gorgée, quand tout a coup son verre se gela.

-Laissez-nous seuls. Cria une voix féminine et autoritaire depuis la porte d'entrée à l'adresse de la salle qui se vida sous son ordre.

-J'aurais dû me douter que c'était vous qui avez fait geler mon verre. dit il avec lassitude et un brin de colère dans la voix.

Ils venaient d'entrée, sans attendre une autorisation. le dieu Tagaor regardait par la fenêtre pendant que la déesse Torine s'était assise sur un sofa en face d'Homia.
Vêtue d'une robe bleue en dentelles, sans manches, sa magnifique robe possédait un fente montante jusqu'au cuisses avant de s'étaler dans une traîne. Et ses longs cheveux lisses et blancs contrastaient avec sa peau noire.

-Très cher frère....

-Evite le très cher Torine, je ne te porte pas dans mon coeur et je sais que c'est réciproque. dit il avec hargne

-Homia, cria d'indignation Tagaor sans pour autant se retourner.

-Ne t'en fais pas Tagaor, il a parfaitement raison. N'empêche que dans mon rôle de grande-sœur je me dois de jouer le jeu.
Alors cher frère, il est à peine neuf heures du matin et à en juger par les bouteilles qui jonglent ta table, tu as déjà trouvé le moyen de te rendre soûl.

-Voyons, tu sais bien que ce n'est pas six bouteilles de vin, qui va rendre un dieu soûl.

-Mais cela ne t'empêches pas de réboutonner correctement ta chemise, chose que tes amies ont oublié de faire en partant.

Il portait un pantalon ample vert olive, assorti avec une chemise de la même couleur, quoi que déboutonné. Il se leva, marcha jusqu'à son portemanteau et en prit un de couleur canari, au col en fourrure. Et se rassit en face de sa soeur, sans toutefois reboutonner sa chemise.

Les Quatre Tribus T1_le rituel des héritiers[TERMINÉ]Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu