Chapitre 12

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Note de l'auteur :  TW suicide

Empire, Druus, Premier Monde...

–Alors, Seigneur Mérisol, quelles sont les nouvelles ?

–Comme prévu, ils se terrent dans les tunnels. Ils ont compris qu'ils seraient les prochaines cibles, mais je ne doute pas que notre flotte les élimine comme convenus.

–Qu'avez-vous prévu ? intervint le Seigneur Wullie, récemment promu à la tête de Ciryatan. Un bombardement, comme sur Anwa ?

Le Seigneur Mérisol secoua la tête.

–Impossible, malheureusement. Ils sont trop profonds, trop bien protégés. Nous allons bombarder les quelques villes pour marquer les esprits, puis nos gros vaisseaux débarqueront les troupes du Seigneur Mork.

–Contre des Maagoïs ? fit Wullie, dubitatif. On peut leur faire des reproches, mais ce sont d'excellents soldats. Des tueurs.

Plusieurs Seigneurs approuvèrent les paroles de leur confrère. Malgré sa jeunesse apparente, Wullie évoluait à la Cour depuis suffisamment longtemps pour en connaitre les courants. Se ranger auprès des Stolisters lui avait été une évidence, et sa récompense pour aider à la traque du clergé d'Orssanc avait dépassé ses attentes. Dès que Varyl serait couronné Empereur, il serait intronisé comme Seigneur du Quatrième Monde.

Mérisol haussa les épaules.

–L'élite est par définition peu nombreuse. Que pourront-ils, face à nos blindés ? Ils seront submergés.

–Et le Commandeur ? osa Perellis.

Originaire du Deuxième Monde, il s'était précipité auprès de Varyl pour solliciter sa protection dès qu'il avait été clair qu'Anwa subirait le même sort qu'Arian. Varyl se doutait que sa loyauté serait inconstante, mais pour le moment, il lui permettait de montrer l'union de tous les Mondes autour de sa personne.

–Comme le souhaite notre bien-aimé Empereur, Orhim le garde, nous allons tenter de le capturer vivant.

–Il sera un exemple pour les Familles qui nous résistent encore, approuva l'Empereur Varyl. Je suis satisfait de ton travail, Mérisol.

–Merci, votre majesté, fit le Seigneur en s'inclinant.

–Il y a toujours des troubles sur Bereth et Aranel, hasarda le Seigneur Perellis.

–Je sais, sourit Varyl. Et j'ai déjà une solution à ce problème.

Les regards se portèrent sur une silhouette en retrait. Pas le Prêtre au crâne rasé, au regard vide et inhumain, pour l'instant dissimulé sous une ample capuche.

Une silhouette à la posture raide, malgré les coussins sur lesquels elle se tenait assise, une silhouette qui arborait les robes rouges du deuil, un voile écarlate dissimulant ses traits.

Plusieurs des Seigneurs déglutirent, nuls n'osèrent protester.

–Voilà ce qui légitimera ma position, asséna Varyl.

–Je ne suis pas un bibelot que vous pouvez utiliser à votre convenance.

La voix était à la fois douce et sèche.

–Je vous le répète, Varyl, poursuivit-elle en omettant délibérément son titre. Vous vous leurrez si vous comptez obtenir quelque chose de moi.

–Nous verrons bien, susurra Varyl pour cacher son mécontentement.

Qu'elle ose ainsi s'opposer à lui devant les Seigneurs ! Peut-être Orhim avait-il eu raison. Peut-être aurait-il dû l'éliminer dès qu'il en avait eu l'occasion.

L'héritage des phénixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant