Chapitre 97 : Les hostilités

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Hey !
Petit disclaimer avant que j'oublie.
Ce chapitre est à la fois un mélange de fiction et de réalité. Étant en droit, je me suis permise de reprendre une partie des codes que l'on retrouve vraiment dans une salle d'audience. Mais de part le caractère très cours de la procédure (par exemple, pour juger un viol, il faut environ 3 ans pour la première instance), je me suis permise de romancer un peu le cours du procès, histoire que cette histoire ne dure pas 200 chapitres (vu qu'il y en a déjà plus de 100 et que j'ai parfois l'impression de tourner en rond xD) ou qu'il y ait des ellipses de trois ans où il ne se sera rien passé.
Et le vocabulaire de ce chapitre est des plus fleuris, donc âmes sensibles s'abstenir.
Sur ce, bonne lecture !
L'auteure, Serena Harmonia.

Le juge fut sans voix et laissa les policiers l'éloigner du micro, avant de voir les yeux améthystes de la victime être perlés de larmes et montrer toute son horreur et sa peur. Son regard se durcit alors que la procureure s'occupait de faire comprendre à William qu'Eden était un être humain et qu'elle méritait un peu de respect.

« Comment ça elle ne m'appartient pas ?! C'est ce que toute femme doit être grognasse !
- Monsieur McDuncan ... Malgré tout l'irrespect que vous avez pour la fonction et la gente féminine, Mademoiselle Marks n'est pas mariée avec vous et elle a le droit de ne plus être avec quelqu'un qui passe son temps à la violenter et à la rabaisser. Je vous prierais donc de ne plus nous sortir de tels inepties, déclara froidement la magistrate du parquet. Si vous recommencez, je vous assure que votre sanction sera des plus exemplaires et dures ! »

L'accusé se tue mais on pouvait sentir dans son regard qu'il avait l'intention de donner une sacrée correction à la femme de loi une fois le procès fini. Elle soutient son regard tout en gardant une expression neutre et finit par gagner le combat silencieux, blessant l'égo du faux blond.

La procureure commença à exposer les faits tout en ignorant royalement les regards meurtriers de William. Elle détailla toute sa vie, en passant par son passé tumultueux avec des parents qui ne lui ont pas accordés toute l'attention qu'il avait demandé, ses années lycées où il s'était amusé à être le dealer du coin, ses études qu'il avait ratées car il préféré allait s'amuser.

La magistrate continua en énumérant la relation houleuse entre les anciens amants. Mais durant toute cette partie, elle donna quelques regards à la blanche. On pouvait sentir que la femme de loi ne voulait pas trop exposer Eden. Pourtant, elle n'hésita pas à donner tous les détails, voulant enfoncer l'accusé tout en prouvant ses dires.

Rayan regarda sa compagne, apprenant en même temps que l'audience des détails qu'elle ne lui avait jamais raconté. Une partie de l'homme était choqué d'apprendre les pratiques qu'il lui avait fait subir. Mais l'autre partie de lui voulais emmener loin de cette pièce la doctorante pour lui changer les idées, avec toute la passion et l'amour qui le brulait à chaque fois qu'il était en présence de sa future femme.

La procureure finit son réquisitoire et elle laissa la parole à l'avocat de la jeune femme. Le cinquantenaire adressa un regard d'encouragement à Eden avant de se lever.

« Merci Madame la procureure. Je vais principalement parler de l'impact que Monsieur McDuncan a sur Mademoiselle Marks. Il se trouve qu'après le premier procès contre lui, ma cliente a tenté de se reconstruire. Elle a jusqu'au mois de septembre 2018 pris des rendez-vous mensuels chez un psychiatre. Il avait estimé à l'époque que pour qu'elle guérisse durablement, il faudrait qu'elle tente une nouvelle relation stable. Mademoiselle Marks a fini par rentrer dans une relation stable avec Monsieur Rayan Zaidi. Malgré le caractère immoral de leur relation, quoi que, rien n'interdit une relation entre deux adultes majeurs et consentants et qu'aucune règle n'interdisait leur relation dans l'établissement où ils travaillent et étudient. Monsieur Zaidi lui a donc permis de pouvoir enfin tourner la page et de reprendre pied dans sa vie. Cela aurait pu continuer comme ça, si ma cliente ne s'était pas faite attaquer à son domicile au mois de février l'année dernière. Et il a été prouvé que c'est Monsieur McDuncan qui en était l'auteur. Il a continué en instaurant une pression psychologique énorme à partir du mois d'avril, non sans avoir de l'aide de la part d'une ancienne camarade de promotion de Mademoiselle Marks à partir du mois de février, lui causant selon son médecin traitant des crises de paniques l'ayant empêché de pouvoir aller à l'université pendant plus d'un mois et demi, ou de travailler. Des psychiatres l'ont accueilli durant sa convalescence suite à l'arrestation de Monsieur McDuncan. Ils ont tous conclue qu'elle avait fait une grosse crise de panique, suivie de stress. Même si en apparence, ma cliente s'en est remise rapidement et qu'elle n'a pas repris de séance avec un psychiatre, elle a quelques fragilités. C'est en grande partie grâce à son compagnon qu'elle a réussi à remonter la pente. Et ils vont même devenir parents dans quelques mois, impliquant une certaine stabilité de leur couple, ainsi que de tout le chemin que ma cliente a parcouru pour se remettre de toutes ses épreuves. Il serait dommage pour l'enfant à naître, tout comme ses parents, qu'ils subissent les conséquences de la relation précédente que sa mère a entretenu avec un homme, qui n'a pour elle que dégout et irrespect des plus importants. »

Il marqua un temps d'arrêt et allait reprendre quand William se mit à crier pour insulter son ancienne compagne. Il dénigra l'enfant qu'elle portait d'une telle violence qu'Eden sortie seule de la pièce.

Il lui fallut un moment pour calmer les larmes qui se déversaient en torrents sur ses joues pâles. Un des agents de la sécurité, qui avait remarqué son état depuis quelques minutes, s'approcha d'elle et l'emmena s'asseoir au calme pour lui donna un verre d'eau pour l'aider à se calmer.

Elle le remercia avec un doux sourire et ils discutèrent pendant quelques instants, le temps que Rayan sorte, lui disant que le juge, ses assesseurs et les jurés se soient retirés pour délibérer. Le professeur remercia l'agent de sécurité et prit sa compagne dans ses bras.

« Ne t'inquiète pas ma belle, souffla-t-il. Il ne va pas s'en sortir comme ça. »

La blanche sourit un peu avant de plonger son nez dans le cou du brun pour respirer ce parfum à la fois si tentant et si rassurant pour la jeune femme.

Pacify her [Rayan x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant