Révélation à la con

147 9 110
                                    

Adrien se réveilla de bonne humeur, rayonnant, aérien- il était de mauvaise humeur. La pub de ce maudit parfum avait eu raison de lui. C'est donc en faisant la gueule, seulement vêtu d'un pantalon et de chaussures, qu'il prit son sac et ouvrit la porte pour partir déjeuner.

La porte s'entrouvit sur son père. Gabriel Agreste allait frapper à sa porte, en chair et en os, surpris il ne bougea pas. Par contre son fils, lui, bougea et lui claqua la porte au nez sous la panique de voir son géniteur.

Il enfila en vitesse un tee-shirt, brossa ces cheveux en bataille, et rangea le camembert. Il rouvrit la porte un sourire d'excuse, son père le fixa en fronçant les sourcils. Son sourire disparu et il claqua de nouveau la porte oubliant un détail.

Il fit son lit et rangea sous une étagère, derrière des livres une boite de préservatif. Il ne voulait ni choquer son père, ni le mettre en colère. Et dans un cas impossible, il ne voulait pas le voir heureux ou curieux. Au final, il ne voulait pas voir son père tout court. Il avait passé une merveilleuse nuit avec sa Lady et voilà que le visage de son paternel gâchait tout.

Serein et prêt psychologiquement, il ouvrit la porte avec une tête coupable. Son père soupira, s'attendant à ce que sa descendance referme de nouveau cette satanée porte.

_ Tu n'as pas bientôt fini tes bêtises Adrien, tu as seize ans alors arrête de jouer avec cette porte.

Le ton n'était pas méchant, juste lasse de voir les gamineries de son fils. Il entra dans al chalbre toujours autant spatieuse, quoique changer depuis qu'il ne faisait plus de cours à domicile, une altère trainait à côté d'un skate près du mur d'escalade, le bureau n'était plus visible, recouvert de révisions en tout genre, un soutien gorge reposait sur l'un des bras du bureau. Et-Comment ça un soutien gorge ? Rouge à pois noir en plus !

Gabriel soupira de nouveau face à son fils, il n'avait décidément aucune discrétion, il tenait ça sûrement de sa mère. Il était même pas surpris, les petits cris de la nuit dernière et l'autre nuit aussi, plus la chaise de bureau cassé à trois heures du matin, et maintenant une nouvelle preuve, un soutien gorge. Un : le hasard, deux : une coincidence, trois : une preuve. Non, son fils était loin d'être synonyme de discret ou silencieux, ni sa copine par la même occasion.

_ Vous vouliez me parler père ?

Les deux, père et fils, s'étaient assis sur le canapé face à face, comme une confrontation. Au fond de lui, Adrien savait qu'il allait se faire taper sur les doigts. Gabriel eu un faible sourire amusé en voyant son enfant se ratatiner sur place comme si il avait mangerun bonbon de trop.

_ Je voulais te demander quelque chose.

Curieux, il se décontracta et fit face à son père avec le visage détendu. Légèrement surpris, le blond le fixait avec de grands yeux impatients.

_ Est ce que tu te plais à ton lycée ?

Une question banale, mais pas pour la relation qu'ils possédaient. Peu habitué à être un centre d'intérêt pour son père, il répliqua en baragouinant.

_ O-oui, j'ai de bons professeurs... et amis aussi ! Tout le monde est gentil et je m'amuse beaucoup dans ce lycée ?

Un petit sourire malicieux digne de son fils, le père murmura une petite moquerie pleine complicité.

_ Ailleurs aussi.

Adrien l'entendit grâce à son ouïe surdéveloppé depuis qu'il était Chat Noir, il faillit viré au cramoisi, mais se reprit, de peur d'être griller.

_ Mon fils, j'aimerais te parler de plusieurs choses importantes, qui ne seront peux être pas agréable à entendre.

Le dit fils, fut heureux d'être évoqué ainsi, l'attention qu'on lui portait enfin le comblait, pourtant il fronça les sourcils de plus en plus soucieux et inquiet.

Recueil d'os miraculousWhere stories live. Discover now