Instinct

135 10 22
                                    

Il soupira las, une mélodie résonnant dans sa tête, encore une fois. Il s'était senti fou en l'entendant, puis à force qu'elle réapparaissait dans son crâne, il en était devenu habitué.

La première fois qu'il l'avait entendu, cela l'avait surprit, en tel point qu'il avait demandé à son kwami quelle était ce bruit. La bestiole de son bijou miraculeux l'avait questionné du regard, le prenant sûrement pour un idiot ou un porteur aussi lucide qu'un drogué. Il avait alors commencé plusieurs activités pour étouffer cet enchaînement de sons. Mais peu importe ce qu'il faisait, cette mélodie venait avec deux sentiments terribles qui le broyait de l'intérieur. L'angoisse et l'urgence. Un sentiment oppressant, comme si il ne devait pas être là, comme si son devoir était ailleurs et que ce n'était qu'une question de temps.

Quand la mélodie apparaissait, il marchait de long en large, pris d'angoisse, une crise de panique l'envahissant. Il finissait par se transformer et parcourir les toits, cherchant du regard quelque chose, mais ce quelque chose qu'il ne savait pas. Le bruit se taisait rapidement par moment, d'autres ça restait des heures voir des jours, le rendant tendu et sous tension. Tel un lion en cage, prêt à bondir à chaque instant. Il se pensait fou, il se sentait dément. Son cœur se serrait dans un flot de chagrin lorsque cette sensation, cette chanson disparaissait alors que c'était ce qu'il souhaitait. La vague impression d'avoir échoué, d'avoir perdu lui poignant à la gorge, des gouttelettes d'eau salés dévalant ces joues.

Cette suite de notes le dégoutait comme l'effrayait. Il redoutait l'entendre, devenant paranoïaque dès un semblant de sons s'entremêlant dans les coins de rues. Il avait tenté de rechercher ces sons, au debut une sorte de pincement lui donnait l'impression d'un piano, qu'il connait bien. Mais au fur et à mesure, cela semblait à des cordes grattées, il en entendait plus d'une dizaine de cordes, d'aigus à graves, d'un calme inquiétant à une peur immense, les cordes comptés étaient de vingts. Il avait même demandé conseille au près de ces amis, omettant le faite qu'il lui venait dans sa tête et sans raison apparente. Aucune réponse. Il s'était tourné vers un musicien aux cheveux bleus.

_ Qu'en penses-tu Luka ?
_ Je connais peu d'instruments à vingt cordes, j'en connais un effectivement mais en réalité il a vingt et une cordes. Si ça peux t'aider pour ton exposé ?
_ Je... ouais peut-être ? Comment s'appelle cet instrument ?

L'esprit penseur, le guitariste lui répondu avec un sourire sincère et victorieux d'avoir trouvé.

_ Je crois que ça se nomme "Koto", mais je n'ai retenu que ça et que c'est une sortes d'harpes japonaises ?

Découragé, le jeune blond eut le cœur lourd. Il ne voyait aucun rapport avec le chant qu'il entendait. C'était désespéré qu'il voulu abandonné, baisser les bras et subir une musique devenu son cauchemar. Une voix timide interrompit ces réflexions en détresse.

_ En vrai, le Koto n'est pas japonais mais chinois... Il était utilisé dans les cours des empereurs mais aussi par des musiciens de campagnes. Du côté de ma mère, ils utilisent encore cet instrument il me semble...

Adrien se retourna vers l'arrivante. Marinette le fixait de ces yeux rouges, des cernes sous les yeux. Il crut bien perdre sa motivation, sa joie, sa vie rien qu'en regardant la jeune fille. Un certain stress pesait sur son corps, le privant de liberté. Tremblotant en la voyant ainsi, il lui posa une question, espérant entendre sa voix de nouveau, devenant vital.

_ Tu en as déjà entendu Mari' ?

La noiraude l'observa un instant, une pointe douloureuse passa dans son regard, une lueur douce remplaçant la souffrance de ces yeux lagons.

_ Que quelques secondes, j'aime bien mais ce n'est pas mon style de musique, le Koto sonne un peu stressant et j'ai pas besoin d'être plus stressée, ahah !

Recueil d'os miraculousNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ