Chapitre 19 : Une mère, une épouse ou une maîtresse ?

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Manoir Malefoy – Un an après le mariage.

Le soleil dardait ses rayons à travers les quelques interstices des rideaux d'un lit à baldaquin. Un frisson parcourut la femme nue qui s'y trouvait. Son amant venait de lui embrasser la nuque. Elle était à plat ventre, un drap froissé ne recouvrait que ses fesses. Elle se mit à gémir quand une main baladeuse vint se perdre sous le drap entre les cuisses fines. Une voix rauque et masculine s'éleva.

- Tudieu, tu es déjà toute humide

- Mummm, oui ! Qu'attends-tu ?

- Je dois partir ! Tu le sais bien !

- Non, ne me laisses pas dans cet état !

Elle s'agrippa à la veste de son amant et lui prit la bouche. D'une main, elle commença à enlever le vêtement, de l'autre, elle tâta l'entrejambe de l'homme.

- Toi aussi, tu es prêt !

- Je ne peux pas rester, si je reste, il va me tuer !

- Mais non !

- Il saura que l'on a fait l'amour ! Il a souvent des doutes !

- Allons, comment pourrait-il s'en douter ?

- Car je suis négligé quand il me voit !

- Je t'en prie prends-moi ! Je suis nue ! Tu n'as qu'à ouvrir ta braguette et me prendre.

Il se mit à grogner et fit ce que la femme lui dit de faire, il l'enfonça dans le lit à grands coups de boutoir. C'était un coït urgent, pressé et passionné, du désir à l'état pur. Il n'y avait aucun sentiment, aucune tendresse. La femme avait l'air d'une femme des origines à se tordre sous lui, elle luisait de sueur, elle grognait, gémissait, se tordait de jouissance sous lui. Elle criait et hurla le prénom de son amant : "Harry !". Puis elle retomba épuisée. Son mari s'écroula sur elle et l'écrasa, il savait qu'elle aimait cela.

- Je te jure que Rogue sait quand nous faisons l'amour toi et moi !

- Mais non !

- Oh si, car en plus j'ai toujours un sourire sur les lèvres dès qu'il prononce ton prénom. Et il va me tuer car je suis en retard pour la réunion des professeurs !

- J'm'en fiche, j'ai bien le droit de vouloir faire l'amour avec mon mari ?

- Tu es une vraie bête de sexe, ma douce ! Allez, j'y vais !

Il se releva et se réajusta. Elle était allongée à le regarder, les bras derrière la tête et ses cuisses encore écartées dans une pose la plus naturelle possible. Elle était une invitation à la débauche dans cette position. Elle lui souriait outrageusement et avec une perversité sans nom, elle passa sa langue sur ses lèvres et mit une de ses mains sur son sexe. A ce spectacle, Harry se mit à gémir.

- Mummm, Drena, je crois que j'ai fait de toi un monstre, je t'ai dépravée !

- Mouiii, et je ne m'en plains pas !

- J'y vais, OUI, il faut que j'y aille !

Elle lui fit un petit salut de sa main libre et il la quitta à regret. Une fois, son époux et amant parti, elle resta au lit complètement alanguie. Il allait pourtant falloir qu'elle se lève. Elle avait quand même deux enfants à s'occuper dont l'une à allaiter et un orphelinat à diriger. Depuis que Harry vivait avec elle, ses problèmes de lever étaient très fréquents. De plus, elle avait enfin la famille dont elle avait toujours rêvé et elle savait que son mari aussi.

Elle finit par se lever d'un coup. Elle prit sa baguette et nettoya les traces de leurs ébats puis fit son lit. Elle alla enfin prendre sa douche et se vêtit d'une tenue décontractée.

Elle entra dans la nurserie. Elle fut accueillie par les gazouillis de la blonde petite Lily. Elle avait déjà cinq mois et poussait comme un champignon. Sa mère la prit dans ses bras et s'assit avec elle dans un large fauteuil. Elle déboutonna son chemisier et se mit à allaiter le nourrisson. Pendant que cette dernière tétait, sa mère lui faisait des caresses et passait ses doigts dans les cheveux clairs aussi fins que des fils de soie. Comme à chaque fois, Drena était émerveillée par leur ressemblance. Cela la changeait de ses noirauds petits garçons. Quelque chose chez sa fille l'intriguait, elle la dévisageait mais n'arrivait pas à voir ce qui était inhabituel. Une fois la pouponne repue, sa mère lui fit prendre un bain puis l'habilla. Elle la mit dans son transat et la descendit à la cuisine. Severus était vautré dans le canapé à dévorer des dessins animés sur la télévision que son père avait achetée pour toute la famille.

Drena préparait leur petit déjeuner quand elle vit arriver un hibou sur le rebord de la fenêtre. Elle prit le parchemin et donna une poignée de graines à l'animal. C'était une lettre de Jamie.

Chère Maman

Cette deuxième année à Poudlard se passe sous les meilleurs auspices. Connaissant l'histoire de mon père à l'école, vous serez enchantée d'apprendre que je ne suis pas ses traces.

D'autre part, mon nouveau nom de famille est très vite entré dans les habitudes de mes camarades. Certes, je me fais traiter de fils à papa et de fils à maman et autres noms d'oiseaux par les serpentards mon côté Malefoy leur jette un regard de mépris indifférent.

Papa ne me fait pas de favoritisme et Parrain qui était déjà sévère avec moi n'a pas l'air de me pardonner mon changement de nom.

Voilà, chère maman, je vous ai noyée sous les mots car je ne savais comment vous dire que je ne retrouve pas mon médaillon. Je ne l'ai jamais quitté depuis ma naissance même pas pour jouer au Quidditch. Je devrais le retrouver dans mon lit en toute logique mais rien. Cela fait 2 jours que mes amis et moi le recherchons, en vain.

J'espère que vous me pardonnerez car je sais qu'il symbolise votre amour pour papa.

Avec toutes mes excuses, ma petite maman adorée, je vous embrasse bien fort.

James Harry Potter

Votre fils qui vous aime

Drena était chagrinée par la perte de ce bijou mais s'il était un symbole de leur amour, il n'était pas leur amour. Son fils retrouverait lui-même ce médaillon. Elle repensa alors au Quidditch et à la fierté de Harry que son fils ait été sélectionné comme attrapeur et lui aussi dès sa première année. Il était fier de vanter la 3ème génération d'attrapeur de la famille.

Drena appela Severus qui ne bougeait pas de devant la télévision. Elle alla dans le salon et vit le petit garçon de sept ans en pleurs.

- Severus, mon ange, qu'as-tu ?

- Je l'ai perdu !

- Qu'est-ce que tu as perdu ?

- Le vif de papa !

- Celui qu'il t'a offert l'année dernière ?

- Oui ! Je l'ai cherché hier soir et ce matin, je ne le retrouve pas !

- Tu l'avais encore hier ?

- Oui, je le faisais voler devant Lily !

- On va le retrouver, ne t'inquiètes pas, en attendant vient. prendre ton petit déjeuner

Pendant que son fils mangeait, la jeune femme caressait encore les cheveux du bébé avec cette impression que quelque chose clochait chez sa fille.

Soudain, une impression glaça son cœur, elle se leva.

- Severus, je te confie ta sœur !

- D'acc, m'man ! Dit-il en mâchouillant.

Elle quitta la cuisine pour le grand hall à la fois attirée et plein d'appréhension.

Une Demoiselle Bien Spéciale [Harry Potter]Where stories live. Discover now