Secret N°5 : l'anal

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Lorsqu'elle se releva et décida d'aller prendre l'air sur son balcon, Emilie fut surprise d'y voir un chat... Alors que sa famille n'en possédait aucun. Au contraire, son père n'aimait pas les animaux et elle avait dû noter le mot « perruche » sur sa liste au père Noël pendant au moins dix ans avant qu'on ne se décide enfin à lui en offrir.

« Qu'est-ce que tu fais là, toi ? » demanda-t-elle à l'animal qui tourna la tête vers elle, nullement effrayé.

Il était plutôt petit et son pelage consistait en de grandes tâches de blanc, de noir et de roux qui se mélangeaient. Émilie sourit et s'accroupit pour caresser la boule de poil qui s'approchait d'elle, la queue dressée.

« Si mon père te voit, il ne sera pas content... Tu ferais mieux de t'en aller, » dit-elle avec dépit.

C'est alors que d'autres bruits se firent entendre, des bruits qu'Émilie avait du mal à localiser et identifier. Elle fronça les sourcils. Est-ce que le jardinier était encore en train de se battre contre un des buissons ? Elle entendait des sons de plantes qui sont frottées les unes contre les autres et de semi-grognement humain qui s'approchaient et soudainement, une touffe de cheveux blonds apparut juste derrière la barrière de son balcon.

Émilie les reconnut tout de suite et se releva, bouche bée en voyant une main bronzée s'accrocher au rebord en pierre, puis un visage familier se hisser là.

« James ?! »

« C'est moi ! »

Choquée, il fallut à Émilie quelques secondes avant de réaliser qu'il avait peut-être besoin d'aide. Elle accourut vers lui et lui saisit la main pour l'aider à se hisser sur le balcon.

« Mais qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu es passé par ici ?! »

Le jeune homme blond souriait et il épousseta sa veste noire comme si de rien n'était.

« J'ai demandé à venir te voir mais on m'a refusé l'entrée, du coup je me suis invité tout seul, » dit-il comme si c'était tout à fait normal.

Émilie avait les yeux écarquillés. Évidemment qu'on ne l'avait pas laissé entrer ! Ce n'était pas le genre de la maison. Elle allait répondre, mais James enchaîna : « Je m'inquiétais pour toi, vu que tu n'es pas venu aujourd'hui. »

« Et tu... Tu ne pouvais pas m'envoyer un texto, tout simplement ! » s'insurgea-t-elle, sa voix montant dans les aigus.

Le jeune homme garda son sourire et pencha la tête sur le côté, s'exclamant : « Nan, c'est pas du tout pareil ! Par téléphone, je ne peux pas faire ça... » et avec ces mots, il agrippa la taille d'Emilie et la pencha en arrière. Elle lâcha un petit sursaut et tenta de protester, mais les lèvres de James s'écrasèrent sur les siennes.

Théâtrale. Complètement James.

Le baiser ne dura pas longtemps – agréable, mais ce n'était pas le moment de s'y attarder – et aussitôt qu'elle fut revenu sur ses pieds, Émilie s'exclama en essayant de rester calme pour ne pas attirer l'attention d'un domestique : « T'es complètement fou ! Espèce de malade ! Si mes parents te voient ici il vont te tuer ! »

« C'est ce qui rend la situation intéressante, » répondit James en arquant un sourcil avec un air narquois.

« Il vont me tuer ! » renchérit Émilie en tournant sur elle-même comme une sourie qui panique dans une boîte en plastique.

Être nymphomane, les secrets d'Émilie AndersonWhere stories live. Discover now