Emilie avait d'abords eut l'impression de ne plus être que l'ombre d'elle-même. Résignée, elle avait passé la soirée et une bonne partie de la nuit à pleurer jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir. Elle s'était levée, elle avait vu William à la table du petit déjeuner pour la dernière fois, puis elle était allée en cours.
Assise à sa place, elle n'écoutait rien de ce que son professeur disait. Elle était comme prisonnière de sa bulle, ne prêtant même pas attention à l'absence de sa meilleure amie, Amanda. Les yeux dans le vague, elle observait sans vraiment le voir un oiseau par la fenêtre, posé sur une branche sans feuille, se démarquant dans le ciel gris. Elle serra son stylo si fort entre ses mains qu'il s'en brisa d'un coup sec.
Tout ça, s'était la faute d'Ino. Sans cette sale peste, William n'aurait jamais été accusé faussement, et il serait resté là, avec elle. Emilie ne savait pas pourquoi exactement cette satanée blonde avait fait un coup pareil, mais une chose était sûre si elle croisait sa route, elle allait le lui faire payer. Ino croyait qu'elle pouvait manipuler les autres et ennuyer les gens selon son bon vouloir ? Quelle arrogance ! Emilie en était tellement en colère qu'elle en avait du mal à respirer.
Lorsque sa dernière heure de cours fut venue, la Anderson se mit en tête de retrouver son ennemie. Pour la première fois de sa vie, son don de vision à travers les murs lui servit pour chercher quelqu'un a qui elle voulait du mal. Ses prunelles bleue contractées, Émile chercha, regarda à travers chaque mur. Elle était si focalisée sur son but qu'elle en ignora complètement toutes les autres choses pourtant si intéressantes qu'elle aurait pu voir. Tout ce qu'elle voulait, c'était cette truie de Ashford.
Ce ne fut qu'après avoir quitté le bâtiment et s'être rendue à l'extérieur qu'elle mit enfin la main sur sa proie.
Elle était là. Emilie la voyait au loin, assise sur un banc comme si de rien n'était. Comme si elle ne venait pas de ruiner sa vie à elle ! Comment osait-elle ! Furibonde, la jeune Anderson ne se sentait plus. Son sang bouillonnait à l'intérieur de son corps, lui donnant l'impression qu'elle allait exploser. C'était pire que la fois où elle avait crié sur Aloïs. Cette fois-ci il fallait qu'elle exprime sa colère de façon plus éclatante.
Sans trop se contrôler, elle marcha d'un pas vif et déterminé vers la jolie blonde qui semblait contempler Atlas, le chien de Adams, courir sur la place. Raphaël et Brandon n'étaient pas loin non plus, mais Émilie ne les voyait pas. Elle ne voyait qu'Ino.
« Ino, c'est toi qui as fais ça à William, pas vrai ?! » s'écria-t-elle un peu maladroitement en arrivant à la hauteur de la blonde.
La Ashford se tourna vers elle avec les yeux écarquillés, ne s'attendant sûrement pas à se faire crier dessus de façon aussi soudaine. Il est vrai qu'il était extrêmement inhabituel pour Émilie de laisser sa colère être aussi visible, il y avait de quoi être surpris.
« Moi ? » répondit Ino avec un air faussement innocent. « J'ai fais quelque chose à William ? Non, désolée, je ne vois pas de quoi tu parles. »
Emilie était si tendue qu'elle avait l'impression que ses membres allaient exploser. Comment osait-elle nier ! Sans même reprendre son souffle, elle s'exclama : « Je sais que c'est toi ! Que tu t'en prennes à moi est une chose, mais je ne te laisserai pas détruire ma famille ! »
« Tu es mignonne ma chérie, » soupira Ino, « mais tu ne me fais absolument pas peur... Maintenant déguerpis avant que je m'énerve vraiment. »
Cette attitude arrogante... Cette façon d'agir... Emilie en était tellement folle de rage qu'elle se sentit devenir une autre personne.
« Merde, mais elle se prend pour qui celle là ?! » s'indigna Rias qui venait soudainement d'apparaître à ses côtés.
« Non, » répondit-elle fermement.
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Être nymphomane, les secrets d'Émilie Anderson
قصص المراهقينÉmilie, la douce, la fragile Émilie est bien trop pure et timide pour s'intéresser au sexe. À moins que...
