Chapitre 8

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La fameuse Louisa était arrivée peu de temps après le départ du maître des lieux. Dans la cinquantaine, Louisa avait le visage rayonnant et l'avait accueillie avec un large et grand sourire. L'homme d'affaires l'avait-il averti ? Connaissait-elle les raisons de sa venue ici ?

Pour en savoir plus, Isla la suivit dans la cuisine.

- Depuis combien de temps travaillez-vous pour monsieur Amadeus ?

- Un peu plus de deux ans, répondit-elle sans se départir de son sourire radieux.

- Vous le connaissez bien ?

Louisa lui décrocha un regard curieux. Isla se mit à feindre l'innocence de sa question.

- Suffisamment pour vous affirmer que c'est un homme très respectueux avec son personnel.

Isla se racla la gorge puis se pinça les lèvres. Louisa semblait déjà se méfier d'elle et des questions qu'elle s'apprêtait à lui poser.

- On dit de lui que c'est un homme très autoritaire.

- En effet, il l'est, affirma-t-elle en s'activant autour d'elle : Monsieur Amadeus est très directif, intransigeant et parfois il me fait peur mais cela dit, je dois reconnaître que je n'ai pas à me plaindre.

Isla réprima un frisson, le souffle court.

- Dois-je m'inquiéter ? Osa-t-elle demander.

Louisa se mit à rire doucement.

- Rassurez-vous, ce n'est pas un tueur en série ! S'exclama Louisa en poursuivant son chemin vers le grand escalier.

Isla grimaça puis la suivit au premier étage. Elle voulait l'assaillir de questions pour être mieux préparer à l'affronter mais se ravisa.

- Monsieur Amadeus m'a donné quelques directives, expliqua-t-elle en s'enfonçant dans le couloir sombre.

- Lesquelles ?

- Vous mettre à l'aise et garder le silence si jamais vous essayez d'en apprendre plus sur son passé.

Au moins c'était clair ! Songea-t-elle en serrant les dents. Il la soumettait à un questionnaire de dix pages mais lui ne voulait pas qu'elle connaisse son passé. Soudain Louisa ouvrit deux portes noires. Isla s'arrêta au seuil, la bouche entrouverte. Isla comprit qu'il s'agissait de sa chambre. Le plafond était impressionnant. Les grandes baies vitrées donnaient à la pièce un éclairage stupéfiant. Une odeur viril et boisé lui monta au nez. Son regard fut attiré par ce grand lit central dont les draps froissés laissait entrevoir les esquisses du passage de l'homme d'affaires. Les joues en feu elle détourna la tête et s'aventura vers les immenses baies vitrées.

- C'est impressionnant ! S'exclama Isla en ayant une sensation de vertige quand elle baissa les yeux.

- C'est la pièce la plus impressionnante de cet appartement, avoua Louisa en s'activant pour refaire le lit.

Isla s'aventura plus loin dans la chambre, les mains moites. Son coeur battait déraisonnablement comme si elle craignait qu'il surgisse de nulle part.

Alors elle s'arrêta avant d'aller plus loin et rebroussa chemin.

- Je vais vous laisser Louisa, dit-elle en quittant l'antre, le ventre noué.

Isla se réfugia dans sa chambre à point nommé. Son téléphone sonna, c'était Elvi et elle s'empressa de prendre l'appel.

- Mon dieu Isla j'étais inquiète !

Captive sur contratWhere stories live. Discover now