Chapitre 9

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Sa main se resserra autour de ma gorge et commença immédiatement à comprimer ma peau sensible. Je poussai un cri étouffé puisque mes voies respiratoires étaient comprimées, et j'attrapai sa main, essayant de l'éloigner de mon cou. Cependant, sa prise était puissante et acharnée, et ma vision commençait à devenir trouble alors qu'il ajoutait plus de pression encore.

"Non !" Cria-Fran. "Lâche-la ! Lâche-la !" Impuissante, les larmes jaillirent de mes yeux en réalisant que je ne pouvais plus respirer. Mes narines tremblaient, essayant d'inspirer autant d'oxygène que possible, mais je ressentais une horrible sensation de brûlure dans ma gorge.

La pression diminua pour un moment et j'entendis Zayn s'énerver contre Fran, puis quelque chose frappé le mur, ce devait être Zayn qui venait de pousser Fran pour l'éloigner de lui. Ma bouche était ouverte, haletant en silence, et mes yeux étaient grand ouverts de panique.

S'il continuait comme ça, j'allais mourir.

Je pouvais sentir mes poumons brûler à cause de l'absence d'oxygène, et j'avais la terrible sensation que ma gorge était comme écrasé par ses mains. Je ne savais plus où j'étais, ni même qui j'étais.

Tout était flou. J'étais à deux doigts de la mort.

Je regardais droit devant moi, mais je ne voyais pas le corps de Perrie couchée sur le lit, ni le mur blanc. Non. Tout ce que je voyais maintenant c'était l'inévitable mort, le fait que ce moment allait probablement être mon dernier sur terre. Et je sentais les larmes salées couler sur mes joues et mes mains tomber mollement le long de mon corps, succombant à l'attaque de Zayn. Je ne sentais plus rien dans ma gorge, mon corps était mou, se penchant en arrière contre Zayn, son bras me soutenant par la taille et sa main broyant ma gorge comme un boa constricteur ferait avec sa proie.

C'était la fin.

Je pensais immédiatement à mes parents, je me souvenais du premier jour où ma mère m'avait amenée à l'école maternelle. J'étais si timide, et je ne voulais rien d'autre que de rester avec elle. Je me souvenais alors que j'avais obtenu mon diplôme de l'école primaire, et que mon père m'avait apporté une rose rouge pour me féliciter de mon succès et de mes bonnes notes. Ils étaient incroyable, malgré le fait que je n'avais pas parlé à mes parents depuis longtemps, ils étaient la dernière chose à laquelle je pensais en ces instants. Et j'avais l'impression que ces quelques moments étaient de longues heures, je me sentais comme détachée de mon corps et comme si je regardais ces quelques souvenirs du passé sur un grand écran de télé.

Ma tête commençait à tourner.

Mon esprit faiblissait, et le dernier souvenir que j'avais avant de ne plus penser du tout était mon arrivée à Londres.

Je me souvenais de la façon dont j'avais été fascinée par ce monde étranger. J'étais tombée amoureuse de la littérature, des sections historiques de la ville, j'étais tombée amoureuse de tout au premier regard. Je me souvenais sortir du taxi et sourire en regardant le London Eye.

Je savais que j'appartenais à cet endroit.

Je pouvais le sentir.

Et maintenant, j'étais là, sur le point de mourir dans le Cheshire, une ville complètement différente.

Zayn me parlait, je pouvais sentir son souffle caresser mon oreille, mais je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il disait. C'était comme si le monde était devenu complètement silencieux, le seul bruit que je pouvais entendre était ma lutte, ma respiration irrégulière, et le martèlement de mon cœur qui résonnait dans mon esprit devenu sombre.

Mes yeux se fermèrent, ma bouche devenant sèche et je prononçai quelque chose qui semblait tellement naturelle et automatique. Je ne réfléchissait plus à ce moment, l'obscurité m'enveloppait, et une mort certaine approchait.

Unstable (suite de twisted)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant