31. La Meute [Maël]

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Nous sommes dans l'un des onze immeubles situées en cercle autour d'une cours intérieure. Le Colonel Robbins nous a expliqué que le rez-de-chaussé est pour l'entraînement physique, le premier pour l'entraînement mentale, le troisième est le dortoir et le dernier est interdit. Dans chacun des immeuble se trouve une des dix armées, maintenant détachements, qui a été sélectionnée pour venir. Nous ne les verrons jamais, pour pouvoir se concentrer sur notre mission.

Nous suivons le Colonel jusqu'au troisième, où se trouve un couloirs aux couleurs chaudes dont le sol est recouvert de tapis. A côté de ça, la base des novices ressemble à un hôpital psychiatrique. Dix portes sont alignées le longs des murs, chacune portant un numéro et un nom.

" Derrière chacune de ces portes se trouve une chambre qui vous est destinée. Vos noms et matricules y sont marqués, à l'intérieur, vous trouverez un collier avec deux plaques en métal, mettez-le et ne l'enlevez sous aucun prétexte, explique-t-il. Ce petit truc est très utiles, si jamais vous mourrez, on saura qui vous étiez et ça prouve aussi votre appartenance éternelle à la Meute. Allez-y, présentez vous dans la salle 34 à quinze heures pétantes."

Il monte dans l'ascenseur, nous laissent là, au milieu de ce couloir. Je me rappelle avoir entendu parler de ces plaques dans des films aussi vieux que la musique que j'écoute, mais je ne pensais pas qu'elles existaient encore.

Armand prend alors l'initiative de passer devant chaque porte et de dire à qui est la chambre qui se trouve derrière. Ses cheveux roses jurant avec la couleur des murs. Je découvre ainsi que la chambre d'Automne est entourée des chambres d'Albin et Basile d'un côté et d'Armand et Alban de l'autre. Comment savaient-ils qu'ils étaient amis ?

L'entente de mon prénom me tire de mes pensées, Armand me pointe une porte en face de celle par laquelle Automne est passée quelques minutes plus tôt. Je m'arrête devant la porte pour admirer ce qui y est écrit en grosses lettres noires : CAPORAL MAEL ADAMS et en dessous : MA201016.

J'abaisse la poignée et entre à l'intérieur. Les murs sont blancs et les draps du lit double qui trône au milieu de la pièce sont bleu roi. C'est les couleurs de l'armée 67, la première que j'ai rejoint. La pièce est meublée uniquement d'une armoire, une table de chevet, un bureau et un lit. Une porte mène à une salle de bain. Moi qui ai toujours dormi dans un dortoir, ça me fait bizarre d'être seul dans ma chambre. Sur le bureau se trouve une petite boite en velours bleu.

Je l'ouvre avec précaution pour trouver une chaîne au bout de laquelle pendant les deux fameuses plaques. MAEL ADAMS y est gravé ainsi que mon matricule : MA201016. Je prends le tout dans mes mains et retourne les bouts de métal, un loup hurlant à la lune se trouve de l'autre côté. Je fais passer le tout au dessus de ma tête, son contact froid contre ma peau me fait frissonner, mais je me reprends bien vite.

J'ouvre l'armoire pour trouver une dizaine de combinaisons vertes. Celles que j'ai toujours rêvé de porter. Ainsi que des t-shirts, jean et sweat de toutes les couleurs. J'enfile ma combinaison et mets la montre qui était posée sur ma table de chevet. Je pose ma vieille à la place et me regarde dans la glace qui est fixée à ma porte. Je suis le Caporal d'un détachement de la Meute. Un sourire se dessine sur mes lèvres et je sors de la pièce.

Le couloir est désert, j'ai envie d'aller voir quelqu'un, mais je ne sais pas qui... Toutes les portes du mur d'en face me sont hostiles. Surtout la tienne, Automne. Je me décide finalement à aller toquer je ma petite soeur.

Aucune réponse, je re-frappe un peu plus fort, mais seul le silence me répond. Je lève les yeux au ciel avant d'ouvrir la porte. La pièce est bicolore, comme la mienne, mais en bleu et rouge, couleur de l'armée 9, sa première armée où nous nous sommes rencontrés. Je remarque alors qu'elle a une porte en plus que je n'ai pas. Je la pousse et tombe dans une chambre jaune et rose.

Sur le lit, Léandre et Calista sont en train de s'embrasser avec fougue. Je me racle la gorge, ce qui a pour effet de le séparer de trois bon mètres.

" Maël, bienvenue dans ma chambre ! S'exclame, un peu trop précipitamment Léandre.

- Caporal, et ici, c'est ta chambre ? Rétorqué-je.

- Oui, nous chambres sont liées, comme celles d'Automne et Albin. On dirait qu'il savait déjà qui était en couple avec qui, raconte Calista.

- Cool, venez dans ma chambre et allez chercher les autres. Je vous tous vous voir, ordonné-je, avant de sortir."

Cette histoire de chambre jumelées ne me plait pas du tout. Et je compte bien rappeler à mes soldats que nous ne sommes pas en vacances. Mais alors pas du tout.

Je me tiens debout au centre de mes neuf soldats, qui portent tous la même combinaison que moi. Je remarque alors qu'Automne n'a pas attaché tous ses boutons et qu'on aperçoit donc la chaîne argentée qui brille autour de son cou. Je détourne le regard, avant qu'on me prenne pour un pervers et essaye de me concentrer sur mes idées.

" Déjà, je sais pas si vous avez remarqué, mais on a rejoint la Meute ! Plaisanté-je, mais ma blague tombe à plat.

- Viens en aux faits Ma', me conseille Calista.

- Ok, bon, comme vous l'avez remarqué, ou pas, certaines chambres sont connectées par des portes, continué-je."

Automne et Albin échangent un regard plein de sous-entendus. Non, ils ne vont rien faire ensemble ! Je serre les poings avant de reprendre.

"La première chose est que je veux que chacun soit de retour dans sa chambre à minuit, je passerais vérifier, il faut que vous soyiez en forme pour l'entraînement, et la deuxième est que je n'accueille pas de bébés dans l'armée, donc faîtes attention."

Cette deuxième remarque a le don de les faire rire, sauf que moi je ne rigolais pas. Il ne manquerait plus qu'Automne soit enceinte... Je jette un coup d'oeil à ma montre : 14h45. Il est temps d'y aller. Nous descendons donc à la salle 34, qui ressemble étrangement à une salle de classe.

Le Colonel Robbins est déjà installé sur un bureau à nous attendre. Il sourit avant de regarder l'horloge au dessus de nos têtes.

" Bien, asseyez-vous, nous allons commencer."

***

Voilà pour ce chapitre ! 

J'espère qu'il vous à plu : ) 

Vous pensez quoi de la Meute ? 

A+ <3

THESTIASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant