Chap 64

642 45 0
                                    


-Où suis je ? M'écriais-je. 

-A Sainte Mangouste, fit la femme qui venait d'entrer en se précipitant de noter je ne sais quoi sur son calepin. 

-Cela fait longtemps que je suis ici ? 

-Quelques heures, répondit elle sans lever les yeux.

-M-mais...Comment suis-je arrivée ? demandais-je en essayant de démêler les souvenirs confus de la journée. 

-Vous avez fait une mauvaise chute. 

-Q-quoi ?! 

Mon cœur s'emballa, ce pouvait il que tout ça ne soit qu'un rêve ? Était-ce possible ? 

-Madame comment suis-je arrivée ici ? répétais-je. 

-Avez vous mal quelque part ? 

-Non. Pouvez vous me répondre s'il vous...

-Des vertiges, des nausées ? me coupa t'elle. 

-Je vais très bien merci. Pouvez vous me répondre s'il vous plais ? Fis-je en haussant le ton de ma voix. 

Elle me toisa, soupira et haussant les épaules lâcha :

-C'est la jeune homme qui attend dans le couloir qui vous a amené il y a quelques heures complètement paniqué...Il a dit que vous étiez tombée dans l'escalier. 

Portée par un soulagement tel que j'en aurai pleuré, je me levais précipitamment avec la ferme intention de me jeter dans les bras de Fred qui m'attendait derrière la porte, j'étais tombée dans les escaliers du terrier, il m'avait trouvé ainsi, m'avait amené ici, sous l'effet des potions mon esprit avait divagué et tout ça n'était qu'un mauvais rêve, j'allais lui dire à quel point je l'aimais au fond de moi, il me répondrait que lui ressentait la même chose, et sous les applaudissements du personnel nous nous embrasserions fougueusement. Ça, c'est que j'espérais trouver en ouvrant la porte de ma chambre, hors, le panneau de bois révéla effectivement un jeune homme mort d'inquiétude, mais pas le bon. 

-DAVID ?!??? m'exclamais-je en le découvrant assis dans le couloir à se ronger les sangs. 

-Hermione ! Il se leva d'un bon et me serra fort dans ses bras. La tête écrasée contre son torse, j'attendis qu'il me lâche, complètement sous le choc. 

-M-mais que fais tu là ? demandais-je quand j'eus retrouvé une liberté de mouvement respectable. Il m'attrapa doucement par le poignet et m'invita à s'asseoir près de lui sur les sièges qu'il avait quitté quelques secondes plus tôt. 

-Tu ne te rappelle de rien ? demanda t'il avec sollicitude. Quand quelqu'un répond à une de vos questions par une autre question, ce n'est jamais de bonne augure, surtout si vous êtes en blouse d'hôpital et que votre interlocuteur affiche une telle mine inquiète sur son visage. 

-David...Qu'est ce qui c'est passé ? 

Il soupira et se passa les mains sur le visage. 

-Ce serait tellement plus simple si tu pouvais juste te souvenir...Tu ne veux pas essayer de faire un effort ? 

Frustrée et pour je ne sais quelle raison en colère, je le fixais en fronçant les sourcils, sentant au fond de moi que quelque chose de grave s'était passé. 

-Excusez moi, mais la demoiselle doit voir un medicomage pour être sûr qu'il n'y ai pas de séquelles, intervient l'infirmière. Décidément, celle ci je ne l'aimais pas. On me conduisit dans une autre pièce où un vieil homme au sourire très doux était assis derrière un bureau croulant sous plusieurs piles de papier et de papier. 

Pire que les Sangs de BourbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant