Chap 60

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Viktor me fit danser, beaucoup. Les garçons, Harry et Ron, furent surpris, énormément. Fred fut blessé, sans aucun doute. Voyez vous quand j'entrais dans la Grande salle je ne m'attendais pas à de telles réactions, tous me regardaient estomaqués...Gênée au début puis gaussée quelques minutes après, je pris beaucoup de plaisir à cette soirée, je mangeais à la table des champions aux cotés de Harry et de mon cavalier, je dansais à en perdre définitivement ma voûte plantaire, et surtout, j'échangeais avec Fred des regards à labourer le cœur le plus froid.

Je me doute que ce soir là quelque chose s'était définitivement brisé entre nous, le regard du garçon que j'aimais avait changé en me regardant rire avec un autre et je pressentais en croisant son regard condescendant que ces belles promesses d'un amour nouveau n'arriveraient pas de si tôt.

Les jours s'écoulèrent, lentement, avec vice, des catastrophes s'abattirent tours à tours sur notre belle école, à commencer par la mort de Mr Croupton, puis par celle de Cedric, mais ce fut bien sur minime comparé au tapage que produisirent les affirmations de Harry, "Voldemort est de retour" qu'il disait, Dumbledore le soutenait, et le ministère l'accablait.

Fred ne m'avait plus qu'adressé la parole dans un au revoir terriblement conventionnel, le bras passé autour des épaules d'Angelina. Je m'étais efforcée de sortir un sourire, persuadée que nous nous révérions cet été et qu'il était sage d'entretenir une relation un temps soit peu cordiale.

...

Quand je fus chez moi, mes parents m'assaillirent de questions inquiètes et de supputations indiscrètes. Quand ils eurent compris que leur avis ne changeraient rien quand à ma décision de rejoindre Viktor pour quelques temps, ils finirent par capituler.

Et voilà, nous voici revenu au point où tout se complique.

-Hermione ! Ma mère me prit tendrement dans ses bras.

-Que tu es bronzée dit donc ! S'exclama mon père.

Ils avaient néanmoins le visage crispé, n'osant visiblement pas me réprimander.

-Oui c'était très chouette ! Dis-je sur un ton léger.

-Et tu compte revoir ce garçon ? S'enquit ma mère avec tout autant de désinvolture.

-Probablement, affirmais-je.

-Et tu...enfin vous...fit mon père mal à l'aise.

-Ce n'est pas mon petit ami, le coupais-je.

Nous en avions convenu ainsi, bien conscient que ce genre de relation ne conviendrait à aucun de nous deux.

-Ah, souffla mon père visiblement soulagé.

Nous mangeâmes un morceau avant de rentrer à la maison où je me laissais tomber sur le lit, grimaçant sur mes courbatures persistantes...J'avais été magnifiquement bien accueillie dans la famille de Viktor où il y avait manifestement beaucoup de passage, sa sœur étant une chanteuse connue dans leur pays et ses parents étant d'importantes personnalités politiques. Jamais je n'oublierai cette merveilleuse aventure en territoire bulgare, mais il était venu le temps de me remettre les pendules à l'heure et d'affronter la réalité, il était désormais temps de reprendre contact avec mes amis et d'assumer ma récente fuite.

Ginny,
Comment vas tu ?
Je m'enquis par la présente de la validité de ton invitation à vous rejoindre, je ne voudrai pas m'imposer ! Tiens moi au courant, je t'embrasse.
Hermione.

Je soupirai en écrivant, de tout l'été les lettres de Ginny furent les seules que je reçu et cela nous avait considérablement rapproché. Je daignais excuser mes parents qui ne s'étaient pas accoutumés à ce mode de correspondance, Ron pour son incapacité à écrire une lettre de plus de 10 mots et Harry avec ses tracas...quand à Fred...je soupirais tristement, jamais je n'aurais pensé voir notre histoire se finir de la sorte, après Angelina il avait repris ses vielles habitude de légèreté typique auprès des jeunes filles, et nous ne nous étions plus adressés la parole. Aussi, je redoutais quelque peu nos retrouvailles prochaines.

Pire que les Sangs de BourbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant