Pire que les Sangs de Bourbe

chap 20

Je me détachais précipitamment de Fred, courant dans la pièce pour chercher mes chaussures. 

-Quoi quoi...Que se passe t'il ? Demanda t'il, alerte. 

-Je euh...Je dois aller retrouver David pour aller travailler. Il faut donc que je remonte aux dortoirs pour attraper mes affaires et je...Je suis vraiment désolée, mais on doit faire le chapitre sur la vie de Edmond Clark.

-Qui ça ? 

-Le deuxième ministre de la magie ! Rigolais-je à bout de souffle.

-Ah oui ! C'était pas le frère du premier ? Ou du troisième ? Je ne sais plus...

J'étais en train de mettre ma première chaussure quand il avait sorti cette énormité, ce fut plus fort que moi et j'éclatais de rire. 

-Fred ! C'était le fils du frère du premier...Son neveu quoi ! 

J'étais secouée d'un rire nerveux, redoutant le moment où il n'allait pas être content. 

-Je sais, je me moque de toi ! S'insurgea t'il, je te rappelle que je me maintiens à niveau en ne travaillant pas.

-Oui je sais, je sais...

Cela m'avait toujours frustré d'ailleurs, la nature donnait des avantages de façon indéniable à certaine personne quand même. J'avais fini de lacer mes chaussures et en relevant la tête, je vis Fred avec mes affaires de cours dans les bras. 

-Comment est-ce que tu...? 

-Sortilège d'attraction, me coupa t'il, tu apprendras ça normalement plus tard. 

Il avait l'air un peu irrité, aussi je ne lui avouais pas que je connaissais le sortilège d'attraction et que je le maîtrisais sans aucun mal. 

-Mais je ne t'ai rien entendu dire.

Encore une fois, je suspectais grandement la manière dont il s'y était prise, mais le moment semblait plus que propice à l'usage d'un peu de tact. 

-Sortilège informulé...Tu le verras plus tard ça aussi. 

-Tu es fâché ? Demandais-je toute penaude.

-Pourquoi le serai je ? Soupira t'il, cependant visiblement agacé. 

-Fred...

-Oui bon ok...Tu devineras que je suis pas enchanté que tu passes autant de temps avec ce gars...Mais je sais que c'est important pour toi et te connaissant je n'ai aucun doutes à avoir...N'est ce pas ? 

-O-Oui, oui bien sûr que tu peux être tranquille ! m'exclamais-je. J'étais estomaquée mais séduite par son ouverture d'esprit. Merci Fred. 

-Merci de quoi ?

-D'être qui tu es. Lui dis-je en souriant avant de tourner les talons et d'ouvrir la porte. 

Je me souviens subitement de ce que notre toute nouvelle relation impliquait et je reviens sur mes pas pour lui poser avec hésitation un chaste mais tendre baiser sur les lèvres. Je le sentis sourire. 

Je dois y aller maintenant, chuchotais-je, encore très près de lui. 

Il soupira et me fit un petit bisou sur le front avant de me laisser partir, je me décollais pour de bon de lui et dans un dernier sourire je me dépêchais de partir. En me retournant cependant pour un ultime regard, je le vis appuyé avec nonchalance contre le mur, les mains dans les poches. C'est qu'il était franchement beau gosse ce jeune homme !

...

-David je suis vraiment désolée, j'étais avec...peu importe.