Chap 53

730 46 13
                                    

-Quoi ??! J'avoue que là, tu m'en bouches un coin. 

Bien que la stupeur de Fred était égale à celle qui fut mienne lorsque Viktor Krum m'avait adressé la parole, sa remarque me vexait presque. Pensait-il que je ne pouvais pas intéresser un autre garçon ? 

-Comme quoi tout arrive, répliquais-je, amère. 

-Mais...Que lui as tu répondu ? 

-Qu'est ce que tu voulais que je lui dise ? J'ai dis que j'avais quelqu'un. 

Il s'approcha de moi et me pris dans ses bras en souriant d'un air amusé. 

-Qui a t'il de si drôle ? 

-Viktor Krum a essayé de me piquer ma copine...Viktor Krum ! Quand Ron va apprendre ça ! 

-T-t-t-t, il ne faut sous estimer personne. 

-Loin de moi une telle pensée ! C'est juste que...C'est plus ou moins comme si une des musiciennes qui sera là au bal venait me draguer...Tu ne trouverais pas ça bizarre ? 

-Si, admis-je. Nous avions appris que le groupe qui animerait la soirée serait "Les Bizzar' sisters", elles avaient une certaine renommée. 

-C'est le même cas de figure. 

-Mouaih...Aucune d'elles ne le fera cependant.

-Pourquoi ça ? rigola t'il. 

-Parce qu'à priori si tu avais était là, Viktor Krum ne serait jamais venu me parler et donc cette musicienne ne viendra pas non plus. 

-Mmmhm ? 

-Parce que je ne compte pas te lâcher de la soirée, dis-je en terminant mon exposé en l'embrassant.

Par respect pour Viktor je ne criais pas sur tous les toits qu'il m'avait invitée. Je cru voir un sourire reconnaissant de sa part alors que nous nous croisions à l'entrée de la Grande Salle. Pour lui signifier que ce n'était pas grand chose, j'amorçais un sourire à mon tour mais un regard suspicieux de la part de Pansy Parkinson le fit mourir tout de suite. Je ne tenais pas à être le sujet de nouvelles rumeurs. 

Une fois dans mon lit ce soir là, regardant le plafond de mon baldaquin, je souris en pensant au bal qui arriverait dans quelques jours. Huit jours pour être précise. J'étais partagée entre l'excitation et l'appréhension. Il s'agissait d'une appréhension sourde qui me nouait le ventre avec délice, c'était étrangement agréable. Je me trouvais ridicule. Je baillais avec béatitude, quel que soit le degré de ma douce démence, elle allait devoir me laisser dormir, car le lendemain nous serions un samedi et nous avions prévus de passer la journée sur le bout de pelouse le moins fréquenté du parc pour profiter du soleil qui était annoncé. 

Et en effet, à 10h45 nous nous retrouvâmes, Harry, Ron, les jumeaux, Ginny, Lee, Neville et moi, devant la grande porte d'entrée. George, Fred et Lee étaient chargés de paniers et Ginny portait tant bien que mal un énorme gramophone alors Ron n'avait dans la main droite qu'une pile de vinyles. 

-Tu ne crois pas qu'il y a un petit problème ? Demandais-je à Ron après avoir salué tout le monde. 

-Non, quoi ? fit il ne regardant autour de lui avec une innocence douteuse.

-Laisse, dit Harry en enlevant son fardeau à Ginny qui rougit jusqu'au bouts des ongles en lui souriant néanmoins avec assurance.

Les autres qui avaient suivit le manège se lancèrent des sourires entendus...sauf Ron qui  semblait encore une fois à côté de la plaque. Après une marche de quelques dizaines de minutes nous nous installâmes au sommet d'une petite colline qui finissait en pente douce sur le lac noir. Il aurait dû faire bien plus froid pour ce jour de décembre, mais le soleil tapait agréablement sur ma peau et le ciel dépourvu de nuages était d'un bleu azur soutenu. Nous nous installâmes sur une nappe dépliée par Ginny et les sacs furent posés. A peine nous eûmes le temps de souffler un peu que Lee avait déjà sorti un de ses éternels jeu de société.

Pire que les Sangs de BourbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant