Chapitre 25

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Je cherche les garçons du regard, une fois que je les ai trouvé une boule se noue dans mon estomac et j'ai tout d'un coup envie de vomir et de m'enfuir loin de là.

***

Cela doit bien faire plus d'une heure que les garçons et moi échangeons sur ce qu'il s'est passé dans nos vies mutuelles depuis qu'on ne s'est pas vu. Je ne parle pas de mon père n'y de ce qu'il m'a fait, c'est bien trop frais et nous venons tout juste de se retrouver. Jace n'a jamais été au courant de ce qu'il se passait chez moi lorsque mon père rentrait le soir, et je n'ai pas envie que cela commence ici, dans le Dîner où je travaille certains soirs et les week-end.

Mon portable vibre pour la troisième fois en deux minutes, tous les appels proviennent d'une seule personne, Reece. Sam me regarde raccrocher une énième fois, lorsqu'il rappel une quatrième fois je pousse un long soupir et le jeune garçon de presque quinze ans qui se tient devant moi m'indique que je devrais répondre parce que cela pourrait être urgent. Je lance un regard à Jace pour savoir si ça ne le dérange pas et lorsque qu'il hoche de la tête m'indiquant qu'il n'y a pas de problème je décroche avant la dernière sonnerie et me lève pour aller parler plus loin.

Avant que je ne puisse lui poser la moindre question la voix d'un Reece au bord de la crise de nerfs résonne dans cet engin électronique.

- Rejoins moi chez ta mère au plus vite.

- Pardon ?

- Cela fait quinze minutes que j'essaye de la retenir mais elle s'impatiente, alors ramène tes fesses chez ta mère au plus vite, on va partir.

- Mais de qui tu parles à la fin ? Je comprends rien !

- Madame Bennett est ici. Il parle moins fort.

- Hein ? Mais pourquoi ?

- Pas le temps de t'expliquer. On va partir alors va chez ta mère le plus vite possible, on y sera dans moins de quinze minutes. J'espère que tu cours vite. Je n'ai pas le temps de répliquer qu'il raccroche.

Mais j'ai eu le temps d'entendre des coups frappés à la porte et la voix d'une femme. Je pense qu'il a du s'enfermer dans la salle de bain pour pouvoir m'appeler. Je me précipite vers la table d'où je viens et me confonds en excuse envers les garçons.

- J'suis désolée, mais je dois y aller, c'était bien une urgence. Je parle tout en recupérant ma veste que j'enfile.

- Qu'est-ce qui se passe ? Tout va bien ? Jace se lève et devient inquiet.

- Pour l'instant oui, si je ne me dépêche pas ça risque de changer. Je mets quelques billets que je trouve dans ma poche de veste sur la table. On va se revoir ne vous en faites pas. Je plante un rapide bisou sur la joue de Jace et m'élance vers la porte vitrée.

Je cours d'abord doucement pour m'échauffer et accélère rapidement en me souvenant que je ne vais pas aussi vite qu'une voiture. Ma veste me tient rapidement chaud alors j'essaye tant bien que mal de l'enlever en courant manquant de renverser un bébé se trouvant dans une poussette qui était sur mon chemin, sa mère me crie de faire attention mais je suis déjà trop loin pour m'excuser. La veste démise je reprends mon allure et tente d'accélérer encore plus. J'arrive au bout de dix minutes à l'intersection qui mène à la rue de ma mère, en face de moi se trouve une voiture noire qui avance dans la même direction, la voiture de Reece.

D'un coup la voiture vire à droite et je comprends qu'il a fait exprès de se tromper de chemin pour me laisser le temps d'arriver. Je tape un des sprint les plus rapides que j'ai jamais fait et arrive devant la maison de ma mère complètement essoufflée. Pas le temps pour les formalités je rentre en défonçant presque la porte, j'entends quelqu'un sursauter dans la cuisine et les garçons qui sont sur le canapé me regardent comme si j'avais le feu aux fesses.

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