Chapitre 16

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Je sens que je ne suis pas au bout de mes surprises. Et j'ai peur qu'elles ne soient pas toutes bonnes.

***
Huit jours. C'est le temps qu'il m'a fallut pour dire à ma mère d'aller se faire voir. Je ne pouvais tout simplement pas rester une minute de plus dans cette maison en faisant croire que j'étais heureuse d'être entourée d'or et de paillettes. La vie n'a pas été clémente avec moi depuis que je suis arrivée sur Terre, ce n'est pas maintenant qu'elle doit commencer à l'être, il est trop tard pour ça.

Reece et ses deux potes sont toujours là à me fixer comme si ils attendant que je fasse un tour de magie.

- Je vais aller faire un tour. Je vous laisse entre mecs. Je leur souris.

- Hors de question. Les rues ne sont pas sûres ici. Dit Reece en se levant.

- Euh... Reece je suis pas en sucre hein. Je vais survivre. Et puis tu sais ce quartier est pas très différent de celui où j'habitais à Chicago, limite il est plus fréquentable, la preuve, tu es flic et tu vis ici. Donc t'en fais pas pour moi. Et j'ai ton numéro, si j'ai un problème je t'appelle.

Il ouvre la bouche mais je suis déjà dans le couloir en train de poser mon sac et d'y récupérer mon argent, je prends les clés de l'appartement qui sont dans la serrure et claque la porte derrière moi.

Je descends les escaliers en trottinant et une fois devant la porte vitrée de l'entrée de l'immeuble je rabats ma capuche sur ma tête. En arrivant ici j'ai repéré un petit Diner, je m'y rends avec mes écouteurs dans les oreilles et « Billie Jean » de Michael Jackson résonne à fond et je dois vraiment me contrôler pour ne pas me mettre à danser en pleine rue.

La musique touche à sa fin lorsque je pousse la porte du petit restaurant et je retire mes écouteurs pour les mettre dans la poche de ma veste. Je tire ma capuche vers l'arrière libérant ma tignasse blonde.

Ma tête se relève et je remarque un homme assis sur un tabouret près du comptoir, deux adolescentes assises l'une en face de l'autre sur une banquette et une femme derrière le comptoir en train de laver des verres. Je m'avance vers elle et m'arrête devant.

- Bonjour. Je pourrais parler au responsable s'il vous plaît. Je souris poliment.

Elle relève la tête, me fixe, ses yeux font des vas-et-viens entre mon visage et mes pieds.

- C'est pour quoi ?

- J'aimerais savoir si vous auriez besoin d'une serveuse.

Elle arrête de frotter son verre et me regarde dans les yeux.

- Pour quelle raison tu cherche du travail ?

- Pour avoir une expérience, et essayer d'avoir un peu d'argent de côté, être autonome tout ça tout ça.

- Tu devrais l'embaucher Rita. L'homme à la gauche vient de prendre la parole.

- Et pourquoi je ferais ça ?

- Tu pourrais enfin prendre des vacances. En vingt-cinq ans tu n'as pas pris un week-end de repos. Ça peut être une opportunité. Prend la à l'essaie , tu verras bien.

La femme me fixe un instant avant de reporter son regarde vers l'homme pour finir sur moi.

- Tu pourrais commencer quand ?

- Maintenant.

- Il y a des uniformes dans les vestiaires vas te changer. On parlera de tes horaires plus tard.

Je souris jusqu'aux oreilles et fonce vers les vestiaires. Quand j'ouvre la porte je tombe sur des casiers et des bancs. J'approche un casier au hasard, l'ouvre et trouve une chemise blanche à manche courte, une cravate noire ainsi qu'une jupe noire accrochée à deux cintres. J'enfile le tout et m'attache les cheveux en une queue de cheval haute.

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