Chapitre 21

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Une voix qui me laisse des frissons dans le dos et qui fait accélérer les battements de mon cœur sans que je puisse les contrôler. Une voix que je pensais ne plus jamais pouvoir entendre.

Jace.

***

J'ai longtemps imaginé ces retrouvailles. Quelles soient bonnes, mauvaises ou encore mouvementées. Je me suis fait mille et un scénarios, tous plus improbables les uns des autres, mais jamais je n'ai pensé les retrouver ici en Californie après avoir mit mon poing dans le nez d'un mec de quinze ans une soirée pour fêter les vacances.

Deux ans. Sept cent trente jours. Une teinture blonde et il arrive à me reconnaître. Je devrais en être contente, me réjouir de savoir qu'il sait toujours à quoi je ressemble mais c'est tout le contraire qui ce passe. Maintenant qu'il sait que je suis là il va vouloir connaître la raison de ma présence et comme je l'ai dit à Isaac plus tôt je n'aime pas parler de mes problèmes.

- Retourne toi. S'il te plaît. Sa voix est suppliante, comme si ça lui était vitale de me voir.

J'ai les mains qui commencent à devenir moites et qui sont parsemées de faibles tremblements. Mes pieds tournent sur eux-mêmes lentement pour que mon corps finisse face à l'homme que je considérais comme mon meilleur ami, mon frère. Mes yeux sont rivés sur ses chaussures et il me faut quelques secondes pour qu'ils remontent lentement le long de son corps et finissent par se loger dans les siens.

Toujours aussi caramel que dans mon souvenir. Ses épaules sont plus larges, sûrement dû aux entraînements qu'il doit continuer à faire ici. Sa mâchoire toujours carrée, quoi qu'un peut plus marquée, une fine couche de barbe brune et des cheveux encore coiffés avec le passage incessant de ses doigts.

- Salut. Ma voix n'est qu'un murmure, j'ajoute un faible sourire et avale difficilement ma salive.

Mon cerveau tourne trop vite et commence à s'embrouiller. C'est limite si de la fumée ne sort pas de mes oreilles tellement il commence à faire chaud. Mon corps est devenu une vrai bouillotte et je me demande à quel moment mes jambes vont me lâcher pour que je me retrouve au sol. Jamais je n'ai imaginé me retrouver dans cet état en le revoyant.

Il pousse un soupir comme si il était soulagé de savoir que c'était moi. Comme si il avait cru un instant se tromper sur la personne qu'il a appeler. Mais une lueur indescriptible passe dans son regard et son expression change du tout au tout.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Il est sur la défensive, à la limite de l'agression.

Je fronce des sourcils, comment peut-il me poser cette question sur ce ton ? Mon sang ne fait qu'un tour et je me mets sur le défensive aussi.

- Je pourrais te poser la même question. C'est toi qui est partit sans rien dire, sans aucunes explications. Je répond en haussant la voix et en croisant les bras contre ma poitrine.

- C'est une blague j'espère ! C'est toi qui ne m'a jamais appelé. C'est toi qui a décidé de ne plus faire partit de ma vie. Je t'ai tout expliqué dans ma lettre, tu as eu le choix.

Je le prend par le bras pour l'emmener plus loin et être tranquille. Il est d'abord retissant mais finit pas se laisser faire, comprenant qu'il est préférable d'avoir cette discussion au calme.

- Ne me mens pas ! Je t'ai appelé des dizaines de fois, laissé je ne sais combien de messages, je suis allée chez t-. Ma voix se brise quand je prends conscience de ses propos. De quelle lettre tu parles ? Je demande troublée.

- De celle que j'ai écrit avant mon départ. Celle où je te donnais mon nouveau numéro, là où on allait, Sam, Thalia et moi. Celle où je te demandais si tu voulais qu'on reste en contact malgré la distance. Je t'ai dit que tu avais le choix, si tu voulais couper les ponts alors cela ne servait à rien de m'appeler. Et tu ne l'as jamais fait, le message est très bien passé ne t'inquiète pas. Il finit avec un ton amère.

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