Chapitre 6

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Si un jour on m'avait dit que j'allai retrouver ma mère pour vivre chez elle, mais qu'en plus j'habiterai dans un quartier totalement opposé à celui que j'habitai avec mon père à Chicago, j'aurai ris au nez de cette personne, puis, je l'aurai gifler pour m'avoir parlé de ma mère. Mais j'aurai dû avouer qu'il ou elle avait raison, ma mère habite bien un quartier totalement différent du mien. A la place du béton délavé et des nids de poules, un béton lisse et propre s'étend à perte de vue, à la place des vieilles voitures qui peines à démarrer, les derniers Volkswagen, BMW ou Land Rover ont prient leur places, et à la place des enfants qui jouent dehors -pour essayer de fuir l'enfer qu'ils vivent chez eux- des grands-mères qui regarde notre arrivé comme si elles n'avaient pas vue de nouveaux arrivant depuis plusieurs années.

Oui, c'est mon nouveau chez moi.
Non, je vais pas m'y faire.

Pendant que Reece sort mes sacs de la voiture -on dirait c'est mon majordome- je mets mon sac à dos sur mes épaules -je l'ai gardé avec moi toute la journée, il est trop précieux à mes yeux- et je me dirige vers la route pour observer la rue et les maisons qui m'entourent et qui vont devenir mon nouveau quartier. Je fais un tour sur moi même et m'arrête pour voir la maison que se tient face à moi. Maison qui comporte trois étages à première vue, la porte en bois qui fait office de porte d'entrée a dû coûter une blinde, ouais je m'y ferais jamais, ça c'est une certitude.

J'inspire un grand coup et avance vers la maison, je m'arrête devant les quelques marches qui me séparent de mon ancienne vie. Je jette un dernier regard derrière moi, pose la main sur la rambarde et gravie ces quelques marches qui vont m'amener à ma mère et mon frère.

Au moment où je lève le bras pour toquer à la porte, j'ai un moment d'hésitation, je rester le bras en l'air sans bouger le regard dans le vide.

Et si mon frère ne me reconnaît pas ?
Et si ma mère avait totalement changé ?
Et si les fils de son nouveau mari ne m'aimaient pas -bien que cela ne m'attriste pas vraiment- ?
Et si...? Bon tu la ferme et tu frappe à cette porte ! T'es gentille toi ! Plus facile à dire qu'à faire.
C'est bon je me lance, je vais frapper à cette porte, et commencer ma nouvelle vie !

-Euh, ça va Cameron ?

Je sursaute et me tourne vers Reece qui a un sourcil levé.

-Bah oui pourquoi ?

-"Tu as le bras levé depuis tout à l'heure et le regard dans le vide, alors je demande."

-Tu peux frapper à ma place s'il te plaît. Je lui demande avec une petite moue.

-Attend, où est passer la Cameron qui me poussait à bout à l'hôpital ? Celle qui m'a rit au nez quand je lui est proposé qu'on ce tutoie ? Ne me dis pas que frapper à cette porte te fais peur ? C'est pas toi qui habitait un quartier dangereux à Chicago il y a moins de quarante-huit heures ? Et c'est une porte qui te fait peur ? Laisse moi en avoir le doute.

C'est vrai ça ! C'est pas une porte qui va m'arrêter. Je sais ce qu'il essaye de faire, et ça marche très bien. Je me retourne vers la porte et tape trois coups fermes à la porte. Et c'est à ce moment que je réalise que je retenais mon souffle, j'expire un grand coup, et me concentre sur les pas que j'entends arriver derrière la porte. Et la porte s'ouvre.

OH

MON

DIEU !

J'en reviens pas mes yeux, ces cheveux blonds, ce magnifique sourire qui me berçait dans mon enfance, ces yeux d'un vert extraordinaire dans lesquelles je voyais tout son amour pour mon père et moi-même.

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