Prologue: Le retour

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Shana Blake

Je m'appelle Shana Blake et je suis âgée de vingt-quatre ans, bientôt vingt-cinq. Je suis française mais mon père a des origines américaines. Je regarde actuellement par le hublot les nuages. Cette vue est magnifique. Je me perds dans mes pensées, je repense à tous ce qui s'est passé durant ces huit dernières années. J'ai un nœud qui se forme au fond de ma gorge, tout ça est trop douloureux mais je n'arrive pas à aller mieux. Huit années de douleurs... Personne ne devrait subir ça. Je soupire un grand coup et je m'endors. Une fois réveillée, je remarque qu'on va bientôt atterrir. Quand je suis dans l'aéroport, je prends mes valises et me dirige vers un taxi. Je communique au chauffeur une adresse. Je ne sais pas si c'est la bonne car c'est la première fois que je viens ici. Quand le taxi s'arrête, je regarde la demeure immense face à moi. Je soupire avant de payer le taxi et sortir avec mes valises. Je me dirige vers la porte d'entrée et y reste paralysée pendant au moins cinq minutes. Je décide enfin à frapper. J'attends que trente secondes avant que la porte ne s'ouvre. Je ne me suis pas trompée. Je suis bien là où je voulais être. La personne en face de moi me regarde avec des grands yeux. Huit ans qu'on ne s'est pas vu. 

Moi : Hugo...

Hugo : Shana... Entres, ne reste pas dehors.

Moi : Merci. 

J'avoue que je me sens un peu gênée pour le coup. Je regarde chaque mur de sa maison enfin si on peut appeler ça une maison. Pour moi c'est un palace. Je suis mon ami jusqu'à son salon où j'y retrouve une femme et deux petites filles. Il m'invite à m'assoir. 

Hugo : Shana, tu te rappelles de Marine ?

Moi : Un peu. On ne s'est pas trop connue.

Hugo : C'est vrai. Marine, voici Shana Blake.

Marine : Je me souviens de toi. Je t'aimais bien même si on ne se connaissait pas trop.

Moi : C'est gentil.

Hugo : Et je te présente nos petites filles, Anna-Rose et Giuliana.

Moi : Elles sont trop mignonnes.

Hugo : Tu m'as manqué. J'ai essayé de te joindre à plusieurs reprises mais tu ne m'as pas répondu.

Moi : J'ai changé de numéro entre temps car je voulais être seule.

Hugo : Je comprends... Tu étais où ?

Moi : En Australie.

Hugo : Depuis huit ans ?

Moi : Oui, je devais partir loin. Mais je me rends compte que même avec l'envie d'être seule, je ne suis pas arrivée à vaincre ma douleur et ma tristesse... J'ai besoin d'aide Hugo, je n'y arrive plus... C'est trop dur... 

C'est là que je fonds en larme. Même après tout ce temps, je n'arrive pas à retenir mes larmes. Hugo se lève et vient me prendre dans ses bras. Il m'a tellement manqué, je me sens à l'abri dans ses bras. Au bout de cinq bonnes minutes, on se sépare et je retourne à ma place. 

Moi : Je me demandais si je pouvais rester quelques temps ici avec toi.

Hugo : Ça serait avec plaisir mais demain je dois me rendre à Clairefontaine pour la préparation au mondial en Russie.

Moi : Oh... Ce n'est pas grave...

Hugo : Mais je peux demander à Didier si tu peux nous accompagner. Il sera ravi de te revoir. Et ça sera un bon moyen pour aller mieux.

Therapy // Raphaël VaraneWhere stories live. Discover now