Épilogue

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« Maman, tu les as mises où mes clés ?
-Sur le comptoir, comme d'habitude. »

Gabriel apparut et s'empara de son trousseau abandonné sur le comptoir. Il s'approcha et déposa un bisou sur ma joue.

« A ce soir, je t'aime. Dit-il avant de disparaître de la maison avec son sac à dos. »

Aujourd'hui, cela faisait dix-sept ans que l'amour de ma vie m'avait quitté, mais qu'il m'avait en même temps laissé le plus beau des cadeaux, un enfant. Je l'avais découvert plusieurs jours après sa mort et à aucun moment je n'avais voulu avorter, parce que c'était la plus belle preuve d'amour qu'on ne m'ait jamais donné.

Il ressemblait beaucoup à Loïc, il avait le même sourire et la même gentillesse. Je lui avais plusieurs fois raconté l'histoire de son père et moi, et il ne semblait pas triste de ne pas l'avoir connu. Il me disait que le plus important était qu'il m'ait rendu heureuse.

Je ne m'étais jamais remise avec quelqu'un, mais l'amour que me donnait mon fils me suffisait pour m'épanouir et attendre patiemment le jour où nous serons enfin réunis.

« Il me tarde de te voir, mon ange. »

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