Episode 3 Chapitre 28 : A Shadow on the Wall

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Taylor s'éveilla difficilement. Il entrouvrit les yeux, passant une main devant son visage fatigué. Le flux de lumière qui scintillait des néons l'aveuglait. Accablé par la fatigue, le capitaine avait l'impression d'asphyxier. Ses muscles, tout engourdis, lui semblait comme paralysés. En se redressant, une violente douleur au crâne s'empara de son être. Serrant les dents, son visage déformé par une horrible grimace, il posa un pied à terre, le sol gelé lui arrachant un frisson. Même à travers ses larges bottes, le grand homme pouvait sentir le froid mordant lui chatouiller la peau. Désagréable, insupportable même, cette sensation terrible d'impuissance le mettait dans tous ses états. Taylor avait toujours détesté les climats polaires, l'hiver en particulier. Quand les autres enfants de son âge sortaient de chez eux pour se battre à coups de boules de neiges, Taylor, les regardait faire depuis la fenêtre de sa chambre, au chaud. Il tourna la tête. Sanders et Derek s'étaient penchés sur un moniteur, siégeant aux côtés de Connor. Les trois soldats vérifiant les cameras du périmètre, prévenant l'arrivée d'une créature. Aidé par leur ami technicien, les marines purent également faire quelques réglages supplémentaires concernant les tourelles automatique, gratifiés de la commande longue distance. Blair n'était pas avec eux. Sûrement en train de veiller sur Clarke. Le capitaine passa la tête par-dessus son épaule et aperçut Zaeed, Philip et Ramirez un peu plus loin, derrière une colonne de casiers. Ils avaient l'air de se disputer, les rides qui recouvraient leur visage reposé trahissant leur désaccord. Leur attitude porta Taylor à sourire. Enfin, ils ne se contentaient plus de survivre. Il prit un longue inspiration, quittant son lit de fortune. Quelque chose lui vint alors à l'esprit. La boite noire... Où est t-elle ? Il fit demi-tour, sondant sa couche du regard. Rien du tout. Affolé, Taylor tourna sur lui-même, chancelant. Toujours rien. Son champ de vision se troubla. Le cœur battant, le grand homme força ses jambes à avancer, entamant une ronde. Gagné par un vent de panique, il patrouilla dans le hall, concentrant ses recherches sur la sonde. Un instant, il se prit à imaginer ce qu'il pouvait bien dire à la compagnie, à Weyland lui-même... La perdre, il ne pouvait se le permettre. En réfléchissant davantage, une seule conclusion lui vint en tête. Quelqu'un le lui avait prise dans son sommeil. Mais qui ?

Il pénétra dans le compartiment voisin, là où il s'était endormi, la veille, avec Blair. Une vague de soulagement le parcouru, tandis qu'il reconnut sa cible dans la pénombre, à même le sol. A pas d'ours, il s'en approcha, une main robuste tendue vers elle. Ses doigts filèrent jusqu'à l'appareil, l'atteignant non sans mal. Un terrible grincement métallique se fit entendre, lui arrachant une grimace. D'instinct, il s'attarda sur la porte par laquelle il était entré. Un moment, il crut être en plein cauchemar. Le sas se refermait derrière lui. Prenant ses jambes à son cou, le grand homme se jeta en avant, courant à toute vitesse vers l'ouverture de métal. Trop tard. Dans un grand fracas, elle tomba devant lui, l'enfermant entre quatre murs. Contrarié, le marine déchaîna son courroux, s'adonnant à la colère. Il frappa la porte de ses poings, sa colère trahis par ses hurlements rauques. A leur tour, les lumières s'éteignirent dans un étrange chuintement. Taylor jeta un œil dans l'obscurité, confus. Ce n'était pas normal. Quelque chose était en train d'arriver, et il en était la victime. Il se pencha sur le hublot. De vagues silhouettes lui apparurent. Ces coéquipiers n'avaient pas remarqués la supercherie ? Il cria, hurla pour manifester sa présence, sans succès. Les murs devaient être insonorisés. Personne ne pourrait l'entendre. Merde ! Plongé dans le noir, Taylor ne pouvait compter que sur lui-même pour s'échapper de sa prison de béton. Usant d'un calme exemplaire, il tendit l'oreille, une main balayant la pièce. Seul son souffle, rude et difficile, lui parvenait. Le capitaine fit un pas en avant, un torrent de sueur ruisselant de son large front. Il transpirait, tellement que sa combinaison en était trempé. Et puis, tandis qu'il porta son attention sur sa droite, une vision d'horreur déforma son visage vieillissant.

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