Episode 3 Chapitre 6 : ANT

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_ Poule, cria une voix d'homme, cellede Sanders.

Derek, baril à la main, balança lepetit bidon devant deux tourelles automatiques, placées sur une mêmeligne horizontal, en direction d'un long et rectiligne couloir. Lejerrican émit un bruissement sourd en retombant sur le sol,déclenchant le mécanisme des deux machines de morts. Leur attentionse porta sur le petit objet en plastique, s'empressant de le cibler.Il y eut un bip sonore, puis une volée de balles cribla le sceau depart en part. Les deux appareils poursuivirent leur incessantemitraillade, jusqu'à ce qu'il ne reste plus du tonneau qu'unpetit amas de métal, couverts de trous d'une dizaine de centimètresde diamètres. Le sergent, à l'abri contre une caisse, passa la têtepar dessus le petit conteneur, son regard projeté sur sesincroyables trouvailles. Il esquissa un large sourire, ravi de voirces vicieuses et atroces armes en état de marche. Impossible pourles xénomorphes de traverser ce piège mortel sans y laisser leurpeau.

_ Parfait, exulta t-il avecconsidération.

Un souffle rauque retentit derrièrelui. Le sas du fond venait de s'ouvrir. Le sergent se retourna verslui, guettant l'arrivée de son adversaire. Une vague sensation,aussi rassurante qu'oppressante le parcourut, tandis que Taylors'avançait vers lui, les poings serrés. Le grand homme prit placedevant ses lieutenants, la consternation déformant les traits de sonvisage.

_ Non de dieu, qu'est-ce que vousfoutez, brailla t-il du fond de ses entrailles.

_ Bien le bonjour, capitaine, s'amusaSanders, à côté de ses pompes. On commençait presque à sedemander quand est-ce que vous comptiez vous lever.

Derek s'étrangla de rire, crachant sespoumons. Sanders le suivit, euphorique. Leur supérieur les observasans comprendre. Ils n'avaient pas l'air dans leur état normal.Peut-être n'avaient t-ils pas dormis de la nuit ? Maispourquoi ? Le capitaine se concentra sur les tourelles, braquésen direction du couloir, étonnés de les voir en parfait état demarche.

_ Des tourelles, c'est ça votreplan, les questionna t-il, fronçant légèrement les sourcils. Et jecroyais que vous étiez censés dormir ? Vous n'avez pas fait leguet toute la nuit ?

Les rires de ses coéquipierss'évaporèrent à l'écoute de telles paroles. L'étrange béatitudequi recouvrait leur visages meurtris par la fatigue s'effaça,comme gommée par une instable et méprisante apparition démoniaque.Ils affichèrent en contrepartie une façade plus sérieuse, ce quileur ressemblait davantage.

_ Sauf votre respect monsieur, tout abien été pensé, débuta Sanders sur un ton monocorde. Derek atrouvé quatre de ces petits bijoux dans un des compartiments du laboqu'on n'avait pas encore exploré. La plupart des armes avaientétés volés, mais les colons nous ont légués ce qu'ils avaientde meilleurs. De pures merveilles ! On a apporté le matérielde soudure. Les autres sont déjà installées dans le couloiropposé. Ce bloc ci est le seul qui nous reste à condamner. Quant ànotre sommeil...

_ Disons juste qu'on a pas respectésnotre part du contrat, sourit le caporal de toute ses dents.

Le capitaine braqua son regard sur lejeune homme. Il n'avait même plus la force de s'énerver.Lentement, il porta ses yeux sur les tourelles, encore indécis.

_ Vous croyez vraiment qu'elles nousprotégeront de ces monstres, s'inquiéta t-il, les yeux rougis parl'envie de se reposer.

_ Un peu qu'elles nous protégeront,ria Derek en se relevant.

Le marine s'éloigna des deux engins,rejoignant un moniteur ancré au mur, un peu plus loin. Il tapa surdeux ou trois boutons et programma les machines par systèmeautomatisé avec une extrême dextérité.

Aliens From The AshesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant