OUR ANCHOR T1 Broken [Terminée]

52 || Yona

Papa

Je raturai le tout. Je fronçai le nez. J'avais très envie de me gratter. Très envie que ça s'arrête.

Je clignai des yeux lorsque la porte s'ouvrit sur Lilibeth. Elle portait une jolie robe aujourd'hui. Elle m'avait dit qu'elle était en vacance et qu'ainsi, elle pourrait rester plus avec nous.

Lilibeth, elle était gentille. C'était la première à être venue me voir après ce qui était arrivé dans... la salle de bain.

Je ne me souvenais pas trop.

Beth avait dit que ce n'était pas grave. Qu'il ne fallait pas s'en faire et que Raphaël n'était pas fâché.

Elle s'avança dans la pièce et alla repousser les rideaux avant d'ouvrir la fenêtre. L'air s'engouffra dans la pièce, ainsi que les rayons du soleil.

Ça me piqua les yeux et je détournai la tête.

L'instant d'après, Beth était assise par terre avec moi, son épaule effleurant la mienne. Je crois qu'elle s'était fâchée contre Raphaël. Parce qu'il aurait dû l'appeler avant de venir dans la salle de bain. Mais ça n'avait pas été sa faute à lui. J'aurais voulu lui dire. À Beth. Raphaël n'avait rien fait. C'était juste... moi.

— Tu as une jolie écriture.

Je haussai les épaules. Je m'appliquai. Je faisais attention.

— Je peux ? me demanda-t-elle.

Je lui tendis le cahier et le crayon.

Lilibeth.

Elle rit.

— Bon, ça ressemble un peu à des pattes de mouche, tu ne crois pas ?

Je souris. Pourtant, j'aimais bien.

À mon tour, j'écrivis son prénom.

Lilibeth.

Son L était plus beau que le mien. Peut-être que si j'essayai de le recopier...

— Il fait beau aujourd'hui. On a décidé de se poser dans le jardin. Tu ne voudrais pas venir un peu avec nous ?

Je secouai la tête peut-être un peu trop vivement. Je ne voulais pas aller dehors. Quand nous allions jusque la voiture ça allait, mais plus... Je serrai le crayon.

— Je ne suis pas une lycan. Mes parents oui, mais pas moi. J'ai toujours vécu avec cette race pourtant. C'est, je crois, le meilleur moyen d'être et de se sentir en sécurité. Tu sais qu'il ne peut rien t'arriver ici ?

Papa.

Papa

Je clignai des yeux. Passait mon pouce sur ce que je venais de noter.

Sécurité.

Mes lèvres s'entrouvrirent.

— Je... ne veux pas.

Mes mains tremblaient.

Il y avait une pulsation dans ma poitrine. Qui prenait de l'ampleur.

— D'accord. Ce n'est pas grave.

Un baiser sur ma tempe. Et je me retrouvai toute seule.

Il y avait des rires.

Il y avait des mains, qui surgissaient de toute part et qui essayait de m'attraper. Elles tiraient sur mes cheveux, elles s'accrochaient à mes membres.