"Bien, merci pour votre aveux, madame Vandenberg. Vous nous rendez vraiment service, et croyez moi, c'est bien mieux comme ça pour votre fils." Dit-il.

"Maintenant, pouvez-vous nous expliquer exactement et en détails vos entrevues avec monsieur Briston ?"

La femme se résigna et balaya ses larmes d'un geste de la main.

"Alexandre est revenu vers moi deux ans après avoir commis tous ces meurtres. Il m'a demandé de le couvrir. Je l'ai fait, bien entendu. Cependant, j'ai refusé qu'il loge sous mon toit. Alors il s'est trouvé un appartement à Dublin, puis à Londres, puis à Southampton, et encore à Londres. Il changeait de cachette à chaque fois qu'il croyait s'être fait repéré. Il venait me voir environ une fois par mois. Il me demandait de l'argent. Il était conscient du fait que je savais qu'il était l'auteur d'affreuses atrocités, mais nous n'en parlions jamais. Nous échangions seulement sur le fait qu'il fallait qu'il reste discret. La dernière fois, à ma plus grande surprise, il ne m'a pas demandé d'argent. Il voulait que je lui donne le coutelas accroché au mur. Quand il m'a fait cette requête, je l'ai regardé de travers. Alors il m'a souri et m'a simplement dit "Ne t'inquiète pas, maman. Ce n'est pas pour tuer quelqu'un." Alors comme une idiote, je lui ai donné. Je ne savais plus quoi faire... " Raconta-t-elle, les yeux perdus dans le néant.

"Madame Vandenberg, savez-vous où se cache votre fils en ce moment même ?" La questionna Harry.

Julia ferma les yeux, comme si ce qu'elle allait dire lui coûtait tous les efforts du monde.

"Il vit dans un grand immeuble situé  dans la banlieue de Londres. C'est l'appartement numéro 124 rue Dornton Road."

"Merci infiniment, madame Vandenberg. Nous vous sommes reconnaissants."

"Et ne vous inquiétez pas." Ajouta Drago avec un sourire réconfortant. "Personne ne dira à votre fils que c'est vous qui l'avez dénoncé."

Sur ces dernières paroles, les deux hommes sortirent de la salle d'interrogatoire, et Harry se mit de nouveau à crier ses ordres à tue-tête.

"On a la position du criminel Briston, préparez vous pour une mission arrestation ! On part dans une demi-heure ! Dépêchez-vous !"

Les aurors présents décampèrent comme des lapins. La nouvelle était très attendue, et cette arrestation était la bienvenue. Si tout se passait bien, cette affaire fatiguante allait enfin se terminer.

"Harry, on peut aller dans ton bureau, quelques minutes ? Je dois te parler." Annonça Drago avec une mine sombre qui inquiéta Harry au plus haut point.

"Oui, bien sûr." Aquiesqua ce dernier.

Une fois le bureau rejoint, le bond se mit à faire les cents pas dans la pièce. Il semblait réfléchir à une manière d'aborder le sujet.

"Euhmm... C'est un peu compliqué..." Commença-t-il. "Tout à l'heure, quand je suis rentré chez moi, j'ai surpris une conversation entre ma femme et... la tienne. On sait qu'elles se sont liguées contre nous, et qu'elles ont écrit ce foutu article de journal. Ah, et d'ailleurs, j'en ai la confirmation puisque j'ai écouté ce qu'elles racontaient. Et puis... Il y a quelque chose qui m'a vraiment touché. Elles étaient en pleurs. Enfin surtout Astoria, et Ginny la réconfortait. Elles étaient extrêmement malheureuses."

Drago poursuivit son récit et raconta à Harry tout le déroulé de la conversation. À la fin, ils se sentaient aussi mal l'un que l'autre.

"Si je comprends bien, nos deux femmes savent qu'on les trompe, et notre déni les détruit." Résuma Harry.

"Le pire, c'est qu'elles ont raison." Dit Drago.

"Mais on est trop lâche pour l'avouer."

"Exactement."

Les deux amants se regardèrent tristement. Il semblait qu'ils communiquaient par le regard. Ils n'avaient pas besoin de paroles pour se comprendre.

"Il faut qu'on leur dise. Rien que pour que Ginny et Astoria se sentent mieux. Enfin façon de parler, si on les quitte, elles ne se sentiront pas spécialement bien..."

"Mais il faut qu'on fasse ce pas. Rien que pour leurs consciences."

"Entièrement d'accord avec toi."

En cœur, Harry et Drago soupirèrent.

"Je suppose que les prochains temps, nos vies ne seront pas de tout repos." Souffla le bond.

"Ça, tu l'as dit."

Les deux hommes se rapprochèrent en même temps. Ils se prirent dans les bras l'un de l'autre, et s'embrassèrent doucement, s'appuyant contre la porte.

"Tu as peur ?" Demanda Drago lorsqu'ils se séparèrent.

"Non. Parce que je t'aime." Répondit Harry avec un sourire sincère, qui témoignait de la gravité du moment.

Les yeux de Drago pétillèrent, et il lui rendit son sourire.

"Moi aussi je t'aime."

Leurs lèvres se rejoignirent une nouvelle fois, pour un baiser des plus amoureux. Les sentiments avaient enfin explosé, et c'était une évidence pour chacun.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte sans entrer, et sa voix parvint aux deux hommes depuis le couloir.

"Monsieur Potter, monsieur Malefoy ? On vous attend pour partir !"

Harry se releva, revigoré, avec un regard sûr de lui et un sourire en coin.

"C'est parti, on va enfin coincer ce connard."

À suivre...

On n'est plus des gamins, Potter.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora