Chapitre 18

927 64 11
                                    

La louve observe bien en face le grand elfe blond. Elle incline la tête sur la gauche faisant ainsi tomber légèrement ses oreilles sur ce côté. Le visage de l'elfe royale est marqué par une émotion vive mais redevient froid et distant. Elle lève la tête prise d'une soudaine passion pour le plafond.

-Il me semble avoir demander vôtre nom...

Contre toute attente, le canidé se met à japper comme un animal de son espèce tant et si bien que le monarque se demande si il n'avait pas rêvé les paroles prononcés par la louve. Il se rapproche elle se recule. Il pousse un soupir las et il finit par s'accroupir pour être à la hauteur des yeux bicolores de la louve noire. Il lui tend sa main lentement et elle se met à gronder. Ces poils se hérissent subitement et ses babines se retroussent...Le monarque se recule et elle semble se calmer peu à peu. Puis aussi normalement que possible, elle se rassoit l'air de rien observant un point fixe juste à côté du trône.

-À quoi rime tout cela? Répondez!

La louve focalise son regard dans les yeux de Thranduil et lâche un petit aboiement aiguë avant du tourner la tête. Le grand elfe blond commence à fulminer. Le comportement de cet animal est entrain d'avoir raison de sa patience. Il entend ses gardes à la porte pouffer de rire face à son impuissance.

-Vous êtes entrain de me faire passer pour un fou...
"Mais...c'est ce que vous êtes..."
-Je vous demande pardon?
"Aaaaah les bonnes vieilles habitudes...je constate que tu n'as pas quitter cette facheuse manie de lire les pensées des autres...dois je applaudir ou dois je mordre?"
-JE VOUS DÉFENDS DE ME PARLER AINSI!
"Arrête de gueuler, crétin d'elfe de... les autres ne m'entendent pas...tu fais passer pour plus stupide que ce que tu ne l'es déjà. Mais continue...c'est drôle!"

Le monarque claque sa langue devant les yeux rieurs d'Ayssiria. Cette dernière, fidèle à son personnage, se met à se gratter les puces l'air de rien. Il faut dire que, malgré le fait qu'elle ait passé un moment dans une boîte, ces parasites ont fini par coloniser sa fourrure. Voilà le seul inconvénient de sa forme lupine.

-Donc vous êtes réellement Vous?
"Non...je suis la Fée Clochette et je fais bling bling quand je secoue la tête...ouuu noooon j'ai mieux...je suis ton père...combien de preuves veux tu pour te prouver que je suis moi? Du con!"
-Alors pourquoi ne vous changez vous pas en personne civilisée?
"Parce qu'au sinon, je n'aurai pas eu la satisfaction de pouvoir t'humilier"

Cette fois le roi devient rouge de colère. Il avance vers la louve qui recommence à grogner de mis en garde mais il en à cure. Il sort son épée et attaque la louve sans attendre le reste, elle l'esquive d'un saut habile puis d'un autre et encore un. Il entend son rire cristallin à travers son esprit. Sa colère laisse place à la surprise puis à l'amusement. Oui...cela fait bien longtemps qu'il avait laisser ce sentiment de côté et cela le surprend de pouvoir ressentir cette insouciance...mais il est le roi et le devoir reprend le dessus. Cette fois, il l'attaque avec le tranchant de sa lame et vient entailler l'épaule gauche de la louve. Cette dernière glappit de surprise et de douleur elle tombe sur le dos au sol et observe l'elfe qui lève de nouveau son épée. Elle se transforme en elfe et lève les mains au dessus de sa tête.

-C'est bon...je me rends...j'arrête... tu as gagné...

L'elfe pousse un soupir victorieux et la regarde de haut, il remarque que la blessure qu'il vient de lui infliger a totalement disparu...elle semble terrifié...mais il se rend vite compte que ce n'est qu'un masque lorsque un sourire malicieux apparaît sur les lèvres de la semi-elfe.

-...ou pas...

Elle lui fauche les pieds d'un mouvement fluide et, ne pouvant pas d'esquiver, il se retrouve au sol lui aussi...mais à quatre pattes au dessus d'Ayssiria. L'elfe royal ne fait plus un geste tandis que la louve le regarde, la bouche entrouverte de surprise. Thranduil l'observe longuement chaque détails parfaits de son visage d'enfant, ses petites canines apparaissant légèrement entre ses lèvres entrouvertes, le léger rouge qui commence à colorer ses joues, ses yeux bicolore, si profonds, cherchant à fuir son regard mais ne pouvant tenir plus de quelques secondes sans accrocher les siens, ses oreilles de loup noires aux pointes blanches d'apparence si douce et ses long cheveux noir de jais éparpillés sur le sol.

-Aurais tu la gentillesse de bouger ton cul d'au dessus de moi...ça m'arrangerait... lance la louve en bafouillant légèrement.

À cet instant une idée malicieuse passe par la tête de Thranduil. Une idée qui le ferait bien sourire mais sa captive se douterait de quelque chose. Il masque tant bien que mal son amusement son un air glacial et supérieur.

-Croyez le bien...j'essaie...

Il laisse ses mains glisser sur le sol lisse de la salle et finit par tomber sur la demi-louve. Ses cheveux blonds se mêlant à ceux de la jeune femme. Cette fois un grand sourire se dessine sur son visage, qu'il a calé dans son cou, lorsqu'il sent le corps chaud d'Ayssiria sous lui et il lui murmure sur un ton provoquant :

-...ou pas...

Il sent un frisson la parcourir de la tête aux pieds. Il la sent s'agiter sous lui, se débattre...elle n'aime pas se retrouver dans cette posture, il le sait et il en profite, oubliant un temps les soucis de son royaume. Il veut respirer son odeur, sentir son coeur battre en désordre contre lui, voir ses expressions se changer peu à peu...il veut la connaître...il l'a veut pour lui tout simplement...Est ce un caprice de ça part? Sûrement...lui qui avait juré fidélité à sa défunte épouse est entrain de craquer pour cet être qui n'est même pas un elfe de sang pur...ou du moins il le pensait. Et si elle lui appartenait, serait il renié par son peuple? Le verrait il comme un lâche et comme un roi facile et fou?...Ces soudaines pensées ont pour effet de calmer le souverain sylvestre. Il finit par se relever libérant ainsi la jeune elfe qui, se sentant libre, envoie une main à la volée, toutes griffes sorties, contre la joue du roi lui laissant au passage cinq liserés fin dont le sang perle peu à peu. À ce moment là, les soldats sylvestres déboulent dans la pièce et voyant le geste de la louve sur leur souverain sortent leur lames et s'approchent. Ayssiria se retransforme en louve et gronde méchamment, le poil commençant à s'hérisser, ses puissantes pattes fléchies, prête à l'attaque et elle siffle :

-La première danseuse qui s'avance je jure devant les Valars que je lui arrache le coeur avec les dents!

Tous s'arrête et se lancent des regards inquiets pour eux et pour leur souverain qui se trouve dans le cercle qu'ils ont formé pour encercler la louve...

À Suivre...

Marche Sous la LuneWhere stories live. Discover now