My only one

Partie quatre vingt treize

Je vous souhaite à tous un très joyeux noël.
Encore une fois, merci infiniment de faire vivre cette histoire qui grandit chaque jours davantage et ce depuis cinq ans. Je suis fière que notre famille My Only One s'agrandisse encore après tout ce temps. Nous sommes à l'heure d'aujourd'hui à plus de huit cent cinquante mille lecteurs et tout ça grâce à cette passion que nous entretenons en commun.. Notre amour pour la lecture. 🎄❤️

~~~ Point de vue de Jared. ~~~

Sa main dans la mienne m'apaise après cette violente tempête qui maintenant demeure loin derrière nous. June est ma plus belle victoire et même si nous n'avons pas la chance que nos familles s'entendent parfaitement nous comptons bien construire la notre, une plus belle, plus aimante encore.

— Ferme les yeux encore une minute.

Le bandana immonde qu'elle porte me fait sourire.

— Il pue ce machin c'est quoi un vieux caleçon moisie ?

— Pas le mien mais celui de Marvin.

Elle a un soudain sursaut de dégoût en se tapant la tête brutalement contre l'appuie-tête. Je pleure de rire, elle pas du tout, ses injures se prolifèrent jusqu'à ce que je coupe le contact de la voiture. J'enlève rapidement ce qu'elle porte sur les yeux avant qu'elle ne m'en mette une.

— Surprise, Juno.

Sans un bruit, elle regarde depuis l'arrière d'une barrière ceux qui font du patin sur glace. Ma belle blonde semble émerveillée du spectacle et ne semble toujours pas comprendre qu'elle va elle aussi en profiter.

— Tu adores ça d'habitude alors profite-en le plus que tu peux.

— Et toi tu n'en fais pas ? Me demande-t-elle d'une voix presque suppliante. Je voulais qu'on le fasse ensemble..

Cette mine boudeuse et suppliante est une véritable torture à mes yeux. June me regarde comme si je venais de mettre fin à ses rêves et juste pour ne pas encore gâcher notre moment, j'accepte de mettre ses putains de patins.

— Tu vas voir c'est super facile. Me dit-elle en rentrant dans la patinoire. Pose tes mains sur la rambarde et commence tout doucement.

— Je ressemble à un con.

Effectivement a la seconde où je rentre dans le cercle de glace, je tombe presque trop facilement. Les gens qui nous encerclent semble me reconnaître mais je m'en fou tant qu'ils ne viennent pas me gratter des photos ou des autographes.

— La vache maintenant je sais où est la raclette de ce midi..

— Où ça ? Demandai-je comme un con en râlant de mon manque de stabilité.

—Directement dans le baba..

Elle rigole beaucoup trop fort en tentant de me soulever mais malheureusement son échec est cuisant. Je m'agrippe à la rambarde en me soulevant difficilement de la glace qui me congèle le cul.

— Attrape mes mains et laisse-toi faire.

Je fais ce qu'elle me demande, de toute façon je n'ai pas vraiment d'autres choix. Pourquoi je suis venu ici déjà ? Pour souffrir c'est clairement le petite diable dans ma tête qui m'a conduit jusqu'ici, autrement nous serons dans notre lit à faire des saloperies sous ma couette.

— Roule moins vite ou je vais rejoindre Tupac dans pas longtemps.

— Laisse les morts tranquilles mêmes eux ils ne veulent pas de toi.. Ricane-t-elle en me tirant la main. Reste bien droit et fait des petits pas.

Cette discipline est vraiment la pire de toute mon existence. Qui aime vraiment ce genre de chose ? Bouffer de la glace dégoûtante pleine de gadoue, se faire taper par des connards de tout les côtés et voir le petit legging moulant de June à chaque jeux de jambes. Oui, ça s'appelle de la torture et je suis actuellement en train de faire ça parce que je suis un gros pigeon amoureux.

— Tu te débrouilles plutôt bien finalement..

Elle ne le pense pas, mais moi mon doigt d'honneur est sincère.

— Tu veux boire un chocolat chaud plutôt ? Me demande-t-elle finalement en comprenant que je suis minable dans ce domaine.

J'acquiesce du visage heureux de m'enlever ses foutus patins qui me serrent les pieds. Nous rejoignons une gigantesque tente où se trouve une sorte de bar et le coin danse. Les gens portent des pulls ridicules avec des sapins et des vieux rennes avec le pompon rouge à la place du nez et dansent sur des chants de noël vieux comme le monde. Ridicule et en même temps en regardant June sourire de cette façon est certainement la plus belle chose qui puisse m'arriver aujourd'hui.

— Noël est ma fête préférée. Me dit-elle en sirotant son chocolat avec pleins de marshmallows. Et toi ?

— Halloween.

Enfin à part celui-là où je voulais commettre un vrai meurtre à cause de Marvin et ses conneries avec Nina, sinon c'est ma fête préférée. Les monstres, les films d'horreurs et les citrouilles, c'est ma grande passion.

— Tout le contraire alors.. J'espère que tu as l'intention de faire le sapin avec moi ?

— Que si j'ai le droit à une petite danse de ma mère Noël devant, sinon c'est pas négociable.

Elle rougit soudainement en cachant gênée ses petits yeux derrière ses mains.

— Désolée mon gros bide et moi-même ne pouvons plus faire ce genre de choses.. Pauvre gosse, tu vas déjà nous le traumatisé.

— Dommage, pas de sapin alors..

J'esquive a la dernière seconde une bonne petite claque dans le crâne et termine ma boisson d'une traite avant de régler la note.

— Pas grave je vais plutôt proposer à Marvin et Andrew qu'on le fasse ensemble..

Et elle s'en va en direction de la voiture sans m'attendre. Je cours jusqu'à elle en maintenant la portière de la voiture pour qu'elle ne puisse pas m'échapper cette fois-ci.

— Tu ne vas rien faire du tout, June.

Un combat d'œil à œil commence et pourtant je sais déjà d'avance que je vais perdre contre cette femme qui joue toujours de ses atouts pour parvenir à ses fins. Nos visages sont à tout juste un centimètre de l'autre que je pourrais presque inhaler son souffle qui me caresse la bouche. La tentation est insupportable, putain cette femme est une sorcière.

— Qu'est-ce que tu attends ? Me demande-t-elle soudainement en regarde mes lèvres beaucoup trop proche des siennes.

— Tu me fais du chantage ?

— Complètement, oui.

Nos lèvres se soudent si brutalement que mon souffle se coupe automatiquement. Elle a raison je suis trop faible mais c'est tout bonnement impossible de lui refuser quelque chose si en contrepartie son corps m'appartient.

— Ok pour le sapin vipère.