Partie vingt neuf

11.4K 604 42
                                    

Je suis le maitre de mon destin, je suis le capitaine de mon âme.

~~~ Point de vue de June. ~~~

J'ouvre les yeux après une nuit difficile dans cette voiture. Ce siège apparement chauffant ne change rien aux douleurs qui se succèdent partout dans mon corps. Je sors à toute vitesse de l'habitacle, plus engourdie que jamais en regardant ce garçon de dos, les yeux perdus à l'horizon

— Ça va mieux ?

Je m'assois timidement en regardant silencieuse des voiliers au loin.

— Je crois que je deviens folle, c'est pas bon signe.

La fraise encore brûlante de sa cigarette se consume sous mon nez. Un machin puant, toxique, qui donne presque toujours une belle maladie à la fin. Pas tout le temps effectivement, mais ça n'aide pas.

— Je te jure que je ne savais pas quoi faire, Juno. Me dit-il en passant une main sur son visage. Ça fait mal mais au moins les choses sont claires à ce sujet.

— Ça fait mal ? Non, c'est pire que ça.. En dirais que je respire simplement parce que c'est indispensable pas parce que j'en ai vraiment envie.

A ce moment-là, son silence me parle à sa place. Les yeux toujours rivés en direction du vieux port, je sens ses doigts qui s'emmêlent aux miens et ce simple geste m'apaise.

— On reste encore quelques jours ici. On retournera à nos vies de merde mais pas maintenant.

— Andrew ne voudra plus de moi dans cette entreprise, je suis beaucoup trop absente en ce moment.

A l'heure d'aujourd'hui, j'ai besoin plus que tout d'un salaire fixe où je risque vraiment d'être dans une belle merde comme il le dit si bien. Je ne pourrais pas poursuivre ma vie à New-York sans un petit appartement et sans personne dans ma vie. Je vis dans une immense fourmilière, je ne peux pas vivre en solitaire.

— Il ne dira rien et d'ailleurs pour information, c'est moi le boss, tu te souviens ?

— Sauf que c'est mon responsable sur le contrat. Il vire qui il a envie Jared.

Mon idiot de compagnon de route me glisse un petit coup de coude en râlant. Ça me rappelle vaguement qui nous sommes quand il n'y a pas de nuage au dessus de nos têtes. Juste un homme et une femme qui lutte contre des démons imaginaire mais persistant.

— Mais il est mon frère avant tout alors autant te dire que ça passe avant notre boulot.

Je perds le contrôle en rigolant comme une idiote devant un bon nombre de passants qui accélèrent la cadence devant nous.

— Oui bien sûr et moi je suis ta mère.

— Tu serais vachement bonne alors. Me dit-il en lâchant un ricanement cinglant. On pari ta place dans Massey's industrie ?

J'arrête soudainement de rire en comprenant qu'il ne me ment pas.

— Alors tu as une famille..

Le sujet est toujours délicat entre nous. Il ne parle pas souvent de ce genre de chose est encore moins en ce qui concerne son enfance ou même sa vie en dehors du travail.

— Malheureusement.

— Comment sont-ils ? Enfin je veux dire.. tu ne parles jamais d'eux. C'est comment la vie d'une célébrité une fois qu'elle n'est plus devants les projecteurs ?

Ses yeux brillent plus vivement à cette question. Je sens qu'il est presque prêt à faire une concession en me disant ce que j'ai besoin de connaître.

— Des parents comme les miens enseignent des valeurs qui ne sont pas les mêmes que les autres. Argent, gloire et tout le reste. Il soupire en fixant une montre hors de prix à son poignet. Tu peux me croire, c'est pas la vraie vie, Juno. Ils ne veulent pas que tu sois heureux mais que tu sois celui qu'ils auraient voulus être à notre âge.

— Tu veux dire que ce n'est pas ton choix ?

— Non, a la base je voulais être avocat. Dit-il en me souriant. Défendre les méchants c'est ce que je voulais mais maintenant c'est eux qui sont là à me défendre.

Mon cœur manque un battement en entendant ses mots flottaient entre nous. Il n'est pas heureux, c'est une certitude mais je crois aussi qu'il n'a que vingt-deux ans et qu'il a la vie devant lui pour faire ce qui lui plaît.

—Pourquoi ne pas faire ce que tu veux vraiment ?

— Parce que je n'ai aucun autre talent que d'être devant des appareils photos.

Je croyais être celle de nous deux qui n'avait pas confiance en elle-même mais maintenant je remarque que je me suis certainement trompée. L'habit ne fait pas le moine, il n'arrive même pas à voir ce qu'il procure à tout ses personnes qui viennent prendre un autographe ou faire une photo en sa compagnie. Jared donne du bonheur aux gens mais surtout à moi.

— On ne plaît pas à tout le monde c'est certain mais à mes yeux sache que tu es une personne exceptionnelle. Ne doute jamais de ça, Jared.

My only one Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum