Partie cinquante trois

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L'amour n'obéit à aucune règle, c'est ce qui le rend si imprévisible.. Il arrive parfois qu'il naisse là où personne ne l'attendait. 🖤

~~~ Point de vue de Jared. ~~~

Elle m'embrasse comme la toute première fois de cette manière douce et insatiable qui arrive à me rendre heureux comme un gamin. Je ne me lasse pas du goût de ses lèvres, de son petit nez qui se plisse en jouant la provocation alors qu'elle ne contrôle rien. J'ai beau dire que personne ne compte à mes yeux, cette femme pourrait facilement être la pièce du puzzle qu'il me manque.

— J'accepte votre proposition.

Je la soulève du fauteuil en serrant davantage son corps contre le mien. Un câlin, vraiment ? Elle sourit contre ma bouche en resserrant la prise qu'elle exerce dans ma nuque avant de faire sauter un bouton de ma chemise. Je crois qu'elle n'imagine pas ce qu'elle provoque en moi à ce moment-là. Le vêtement recouvre rapidement le parquet tout comme la jupe lavande qu'elle porte.

— Il y a une close de confidentialité dans notre contrat ? Minaude-t-elle en aspirant doucement ma lèvre. J'ai des connaissances dans cette entreprise..

— Vous avez de la chance, je fais tout ce que j'ai envie ici.

Elle me sourit avec insolence en comblant cet abîme que j'oublie doucement depuis qu'elle est entrée dans ma vie. Curieusement je vais mieux, en dirais qu'elle apporte naturellement une touche de lumière dans la noirceur habituelle de mon cœur.

— Fermes les yeux.

Elle fait ce que je demande, sursaute légèrement en sentant ma main descendre sur la dentelle de sa culotte mais accepte de me faire confiance. Un doigt, puis deux, elle halète en me mordant doucement la paume de ma main encore sur sa bouche. Nous ne sommes pas tous seuls et les murs ont des oreilles dans cette entreprise.

— Doucement, bébé..

Elle rougit et c'est en comprenant bêtement qu'elle est ce changement que j'avais besoin dans ma vie que nous retrouvons nos habitudes de la veille. J'empoigne ses cheveux en plaquant son corps contre la devanture du bureau et entre en elle sauvagement comme si c'était la dernière fois. Cette pièce renferme à jamais un tas de secrets maintenant et je veux que ça continue.

— Jared..

Je goûte chaque centimètre de ce qu'elle m'offre. Ses petits bruits meurent dans ma bouche à chaque coups de reins plus soutenus que je donne. Je m'envole juste après elle dans un orgasme violent. Son corps tremble encore en retombant sur le petit divan où elle me fait signe en silence de la rejoindre. Elle se blottie contre mon torse en traçant des petits cercles de ses doigts sur un de mes nombreux tatouages.

— Pourquoi le dessin d'un cœur sur ton propre cœur ?

Je regarde l'encre sombre que reflète mon dessin animé des battements de mon propre cœur.

— Parce que je ne savais même pas qu'il pouvait être capable de le faire tout seul. Marmonnai-je en me rappelant de la tête de ma mère en le regardant la toute première fois J'avais dix-sept ans, mais il fait encore partie de moi.

— Il arrive à prendre vie au rythme de ta respiration.. Je l'adore. Souffle-t-elle en souriant.

Ma mère ne voulait pas que j'ai des tatouages, elle disait que ça ne faisait pas bien élevé. Insolent de nature, j'ai donc pris rendez-vous dans un salon en demandant qu'il me recouvre cet endroit et une partie de ma main.

— C'est mon préféré aussi.

Après une chasse aux vêtements dans tout mon bureau, June retourne à son boulot rouge comme une pivoine. A moins d'une deuxième guerre mondiale, je pense qu'ils ne sont pas con à ce point-là mais je suis encore le patron de Masey's Industrie. J'ai de loin ma favorite, c'est tout ce qui compte.

— Une heure et tente huit minutes, Collins. Râle mon frère en constatant un vase en miette contre le parquet. Putain, mais ouvre la fenêtre !

— On a besoin d'une femme de ménage, Andrew.

Je ne lève mes pas les yeux de ma pile de documents. Je sais déjà ce qu'il va me dire.

— Tu rigoles là, j'espère ?

Contrairement à moi qui reste impassible, mon frère se met à rire idiotement en rejetant la tête en arrière. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à le comprendre plus facilement ? Je lève un œil en sa direction en plissant les yeux perplexe.

— Il y a quoi de marrant dans ce que je te dis ? Demandai-je avec agacement.

— Tu te tapes une stagiaire et après tu veux que quelqu'un ramasse vos conneries à ta place ? Non mais du con, c'est notre boulot putain, pas une chambre close !

Il soupire en ouvrant encore plus grands les six fenêtres des baies vitrées. Je ne pourrais plus rien obtenir de cette journée de toute façon autant me griller une clope avant mon shooting photo de dernière minute.

— C'est pas toi qui me dit que tout le monde a besoin de travail ? Soupirai-je en remarquant la fin proche de mon paquet. Bah voila, elles ont du boulot grâce à moi alors arrête de te plaindre.

— Putain mais tu es vraiment con.

Nous restons silencieux un long moment. Il a raison, je suis un con mais on ne change pas comme ça et surtout aussi facilement.

— Tu te sens comment ? Me demande-t-il soudainement en me rejoignant sur la terrasse.

— Mieux, je crois.

Ça fait longtemps que je ne me pose plus la question mais depuis que June est là, je me sens plus libre dans ma tête, moins en colère que d'habitude en fin de compte.

— Tu veux mon avis ? J'aime bien celui que tu deviens avec cette fille.

Il me sourit sincèrement en me volant une cigarette.

— Et peut-être que je ne te le dis pas suffisamment mais je suis là, si ça fonctionne pas et bien on s'en mordra les doigts ensemble, mon frère.

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