Chapitre 14

Depuis le début
                                    

Au moment où elle allait lui broyer la gorge, le mur se met à bourdonner et à trembler. D'un bond elle s'éloigne tandis que le mur s'écroule sur sa proie. Pile à ce moment la, des elfes et des hommes arrivent par derrière. Elle se retrouve donc piégée entre les orcs d'un côté et les elfes de l'autre...elle ne peux rêver mieux... cela est ironique bien-sûr...

-Bravos...merci...vous m'avez fait perdre mon repas...bravos, j'applaudis...

Les orcs la regardent de leur yeux cruels et l'un d'eux lance en langue noire d'une voix perfide :

-Petite traitresse! Tu as de la chance que le maître de veuille vivante! Je t'aurais bien tué maintenant...
-Me tuer...à moi...comme c'est aimable de ta part...
-Tu te mets à parler comme ces pucelles d'elfe?
-JAMAIS! PLUTÔT MOURIR!

Folle de rage, à cause des mots de l'orc, elle se jette dans le troupeau d'orc et arrache la tête à coup de crocs de celui qui vient de lui parler. Ce qui semble donner l'accord aux autre de pouvoir attaquer. De son côté, le roi sylvestre, voyant que la ville de Dale se fait encerclé, indique le replis stratégique vers cette direction. Laissant aux nains et à son fils le soin d'en finir avec les orcs de l'extérieur. Le sang coule...Lui qui s'était juré d'en avoir fini avec ces guerres absurdes, il se voit maintenant entrain de trancher la gorge d'orcs. Le sang dégouline le long de son armure de mitril, non pas le sien mais celui de ses ennemis. Sur son grand cerf blanc, il avance décapitant les orcs sur son passage. Dans tout ce chaos, quelque chose semble le tracasser. C'est vrai que, depuis le début de cette guerre inutile, elle ne lui est pas apparue. En plein conflit intérieur, il ne voit pas la masse noire sauter au devant de sa monture. Cette ombre arrache au passage la totalité du torse de son cerf. Ce dernier tombe la tête en avant, projetant Thranduil sur le sol. Il se réceptionne en une pirouette contrôlée se retrouvant bientôt encerclé par les orcs. Il se met en position et sort ses deux épées. Un combats s'engage alors, le sang gicle. Les orcs se font de plus en plus nombreux autours du souverain blond. Sa colère, sa haine, ses peurs et sa détresse sont une force qui le pousse à ne jamais faiblir. Une voix pure mais tranchante, qu'il ne s'attendait pas à entendre, s'élève derrière le mur d'orc.

-Bande de connards! Votre ennemis, maintenant, tout de suite, C'EST MOI!

Stupéfait, il se fige ainsi que les orcs. Puis un éclair noir, comme celui qui avait tuer sa monture, bondit au-dessus du barrage d'orc pour atterrir sur le dos d'une des créatures et lui broyer la tête en un claquement de mâchoires. Puis, la chose se tourne vers l'extérieur du cercle, le poil hérissé, les oreilles en arrière, ne se préoccupant pas de l'elfe. Il regarde la scène...les orcs ne s'occupent plus de lui et semblent s'intéresser uniquement la chose qui les menace. Ce qui en suit se passe très vite, en un instant, les orcs qui les encerclaient sont tous couchés dans leur sang. Des membres coupés jonchent le sol loin de leurs anciens propriétaires. Les pavés autrefois d'un blanc immaculé, arborent à présent les sombres couleurs du sang pourpre. La toison noire de la créature ruisselle de cette même couleur. Le roi se retrouve seul, face au démon mais ne l'attaque pas, il se met sur la défensive, redoutant une attaque...Cette chose qui se tient devant lui n'a plus rien de civilisé. Une créature bestiale, sauvage...

-Ay...ssiria?

La créature tourne sa tête lupine vers l'elfe royale, plongeant son regard pourpre dans les yeux azurs de l'elfe. Ses babines se retroussent et elle émet un son gutural qui fait frémir le grand elfe.

-Tiens...mon grand...ami l'elfe. On dirait que tu n'es pas content de me revoir...te ferais je peur,par le plus grand des hasards?

Elle avance vers lui toujours menaçante. Lui, sent que le combat semble inévitable. Ils s'observent longuement puis, la louve se met en position d'attaque, ouvrant légèrement la gueule laissant couler le liquide de vie. Est ce le sien? Il ne le pensait pas...à vrai dire, il ne pensait pas à cela...il s'était dit qu'il serait mené à l'affronter, qu'elle ne choisirait pas son camp...mais il n'avait aucunement l'envie de la tuer...il pointe alors à contre coeur ses lames vers la louve noire qui, au moment de bondir, se redresse subitement, regarde vers l'opposé, les oreilles dressées. Il profite alors de sa distraction pour lui entailler profondément l'épaule. Elle pousse un cris déchirant et recule...cette fois, il remarque une larme couler le long de la joue de la louve dont les yeux retrouvent leurs couleurs originelles. Après quelques glapissement de douleur mélangé à de la tristesse, elle part dans la direction opposée en criant :

-JAMAIS! JAMAIS JE NE VOUS LE PARDONNERAIS!

C'est alors que le roi des elfes comprend que la fin de l'armée des orcs est proche...bien plus proche que ce qu'il avait cru...

À Suivre...

Marche Sous la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant