The walking dead : Alden.

Episode 1: « Pas si horrible ».

   Deux semaines, cela fait deux semaines que le monde ne tourne plus rond, le virus commence à se propager partout, les morts se réveillent, mangent. Les hommes s'agressent ou se tuent, perdent de leur humanité... Ils sacrifieraient leur mère pour de la nourriture. Ce monde devient n'importe quoi, les morals sont mêlés entre le désespoir, la haine et la colère. Les amis, la famille, ils sont bien souvent tous morts. Ils ont envahi les campagnes et les villes, jusqu'au plus petit recoin, et les survivants doivent se battre pour survivre. Se battre contre les morts mais aussi entre eux. Le nouveau monde, c'est la jungle.

   Alden est un jeune homme de 19 ans, sa vie était bien rangée, mais de toute façon, rien ne compte plus depuis le jour funeste où il a été séparé de ses parents par les morts...

   Il ne voyait plus le reste de sa famille depuis bien avant tous les récents événements, mais ceux qui restaient comptaient plus que tout pour lui. Sa mère, son père... Deux professeurs des écoles, Alden n'avait jamais manqué de rien, il avait la belle vie et savait faire les choses par lui-même, le petit garçon parfait. Il avait toujours eu de bonnes notes à l'école, des nombreux amis fidèles avec lesquels il rigolait, et il avait toujours eu une certaine réussite avec les filles, le camarade parfait. Mais est-il pour autant un survivant parfait?

   Cela ne faisait que quelques heures qu'ils envahissaient les rues, les morts. Ils étaient partout, et dans sa petite banlieue tranquille, Alden essayait de joindre sa cousine, Riley. Alden avait vieilli avec elle, puis un jour elle était partie en études à l'Est du pays, à Washington. Alden n'avait pas réussi à la contacter, et donc, accompagné de ses parents, il entreprit un voyage pour rejoindre sa cousine. En chemin, il s'arrêta à une station essence à une vingtaine de kilomètres de l'entrée de la ville, dans un petit village nommé New Tôtes. Alors qu'il pompait de l'essence dans les voitures abandonnées ici et là , un petit groupe de cinq morts l'approchait. Il les regardait, l'air stressé, mais ne bougeait pas, ils ne marchaient pas vite. Ils s'approchaient de plus en plus, mais Alden ne bougeait pas.

Au bout d'un moment, il fit demi-tour vers sa voiture, ses parents le regardaient, il était suivi par des morts affamés. Il mit l'essence dans sa voiture et entendit un autre véhicule approcher. Alden se dépêcha donc de reprendre la route. En effet, certains hommes commençaient à perdre les pédales. Alors qu'il partait vers Washington, son ventre se mit à gargouiller, sa mère prit la parole:
« Alden, on ferait mieux de retourner à la station essence, il y avait une boutique là-bas, on pourrait peut-être prendre de quoi manger, elle semblait abandonnée.
-Ce n'est pas une bonne idée, maman, d'autres personnes arrivaient.
-Voyons, si tu n'as pas confiance en qui que ce soit, on ne va pas vite retrouver Riley.
-Si on fait demi-tour, je t'assure qu'on ne la retrouvera pas du tout. »
Le ventre d'Alden gargouilla de plus belle. Son père, sourire aux lèvres, fidèle à lui-même, prit la parole:
« J'en entends un qui n'est pas d'accord avec toi, Alden.
-Vous avez faim, vous?
-Je commence à avoir soif, personnellement, répondit sa mère.
-Alors faisons demi-tour, ces hommes ne peuvent pas être si horribles? ».

Alden fit donc le choix de retourner vers New Tôtes, et au bout de quelques minutes, la petite famille arriva à la station essence, un groupe de cinq hommes y était aussi maintenant, tous soûls comme ce n'est pas permis, un pistolet à la main de celui que les autres écoutaient. Alden se gara devant la boutique, l'homme armé l'interpella.
« Dis, toi, tu fous quoi ici?
-Je viens juste prendre à manger, ne t'inquiète pas, je ne vous veux aucun mal.
-Pas de mal mon pote, après tout c'est la fin de cette merde qu'aura été le monde, on fait ce qu'on veut, non?
-Tu as peut-être raison.
-Eh, c'est pas parce que je suis bourré que je suis complètement con, tu vois? Ça te dit que je vienne avec toi, au cas où il y aurait des monstres là-dedans?
-Des monstres?
-Des monstres, des morts, des contaminés, appelle-les comme tu veux, tu as besoin d'aide?
-Je ne vois aucun morts dans cette boutique.
-À mon avis, le vendeur s'est soit enfui, soit fait bouffer, je vais venir t'aider, ne t'inquiète pas.
-Ah, euh... merci alors ».