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"Je n'ai ni le temps ni l'envie d'essayer de positiver. Ce que j'ai vécu m'a vaincu, j'essayais juste de continuer"

Précédemment :

Je me recule légèrement en mordillant ma lèvre inférieur quand je remarque qu'Hassan s'apprête à répliquer. Ca y est c'est la merde qui va débuter dans les deux cas ça sera compliqué, à lui de savoir si il préfère qu'on soit seul ou deux face à cela.

Hassan : T'as fini ?

Je choppe son tee-shirt et le tire pour le relever mais malheureusement il ne se passe pas ce que j'espérais. Il se ramasse par terre en jurant douloureusement tandis que Sofiane soupire fortement en me traitant d'imbécile. Je fais mine de m'en foutre mais je m'inquiète légèrement.

Moi : Arrête de faire la tête de mule ça va m'énerver bêtement.
Hassan : Je te signale que c'est toi qui fait la tête de mule. Je te dis de partir bordel alors casse toi
Moi : Je vais te casser la colonne vertébrale tu vas voir.

Sofiane explose de rire tandis que Hassan soupire fortement.

Hassan : Tu vas pas lâcher l'affaire ?
Moi : Je vais être aussi chiante et têtue que ma mère
Sofiane : Alors là ça craint.

Je le fusille du regard pour ces commentaires de merde qui n'ont pas raison d'exister. Hassan me regarde sérieusement avant de soupirer et de commencer à parler.

Hassan : Dayena je crois que tu ne comprends pas bien se qui se passe. Mon-
Moi : Ton père veut me faire disparaître de la surface de la terre, ton frère Marouane veut m'encastrer dans le sol pour ensuite me brûler vive, ton gagne va finir par me haïr et me pourchasser dans tout le pays parce que tu les délaisse à cause de moi et Sirine est en train de regrouper des personnes pour tenter de m'assassiner. Ca va pas besoin d'un bac +3 pour comprendre tout ca.

Sofiane compte sur ses doigts, je suppose qu'il regarde si je n'ai oublié personne. Je me suis fait plus d'ennemie en un mois que d'amis en 18 ans ça craint je trouve.

Hassan : Et même en sachant tout ça, tu veux continuer à me fréquenter ?
Moi : ouai
Hassan : *hausse un sourcil* Ok, avoue que t'es cinglée ?

Regard noir, bras croisées, froncement de sourcils, c'est mon état à l'instant même où il a fini sa phrase. Comme si il n'était pas blessé, il se relève du sol et se plante devant moi.

Hassan : Bordel Dayena réfléchis un peu. Tu vas etre en danger. Tout le temps. Tu sortiras en ville ? Danger. Tu iras rendre visite à quelqu'un ? Danger. Tu iras sortir les poubelles ? Danger. Tu iras pisser ? Danger. La moindre action revient à etre en danger quand tu es avec moi.
Moi : Ca je sais. Je sais qu'en traînant avec un gars comme toi les ennuis vont s'enchaîner mais c'est mon choix. Le mien. Pas le tien. Si je fais une connerie alors ça sera ma connerie. C'est ma vie, mon expérience, mes choix. Et si je me plante alors je me planterais et c'est pas grave parce que j'ai le droit à l'erreur. J'ai pas eu de mode d'emploi à la naissance alors je teste encore et encore et je me ramasse. C'est comme ca point. Maintenant tu poses ton putain de cul sur ce foutu lit et tu te reposes.

Les deux garçons présents dans la pièce me regarde avec un air outrée, choqué, surpris comme si j'avais dit quelque chose d'extraordinaire. À croire j'ai trouvé la solution pour la faim dans le monde.

Hassan : *se reprend* Et ta famille ? Tu y a pensé ?
Moi : Tu rigoles j'espère ? Ma famille était dans les merdes et embrouilles bien avant que tu sois née et elle y est encore. Même aujourd'hui on a des merdes, Baba s'est fait beaucoup d'ennemis et ce n'est pas parce qu'il ne commande plus que les gens oublient. Non ils continuent de se venger mais ma famille est prête pour ça. Leurs vies n'est jamais calme, ils se défendent devant des mafieux qui taffent dans la mafia depuis des décennies alors crois moi que c'est pas des petits jeunes comme nous qui vont leur faire peur.

J'ai Prit Les Armes Pour Sauver Son AmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant