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"Il est très difficile de pardonner, car le pardon doit venir du coeur et non de la tête." - André Boutin

Précédemment : 

Amine : Je fais ma rédemption. Ne me remerciez pas.

Amine se décala de la porte d'entrée, quelques secondes de silence suivirent, tous ce qu'on entendait c'était des bruits de pas. Une silhouette passe la porte doucement en se tenant à la chambranle. La première chose que Dayena remarqua fut l'une des jambes de la personne remplacé par une prothèse jusqu'à la cuisse, une jolie prothèse blanche mais qui démontrait l'absence de son membre. Anis se leva de son siège en tremblant d'une telle violence qu'il eu un léger vertige.

Anis : Maman ? implore-t-il les larmes aux yeux.

Leur mère les regardent tous, un par un tendrement avant d'afficher son plus beau sourire. 

Hizya : Je suis rentrée, confia-t-elle les larmes aux yeux, le sourire aux lèvres

Hichem et Said commencèrent à trembler, l'expression peinte sur leur visage était un partage entre doute, surprise mais en même temps un pur bonheur. Anis tomba à genoux, pendant halluciné alors que Dayena, sans pouvoir réellement posséder un contrôle quelconque sur ses émotions, laissa ces larmes peindre son visage. Idriss recula, de peur, d'appréhension, en réalité il était terrifié à l'idée que cela ne soit qu'une hallucination cruelle de son esprit. Ce fut le cri brisé par les sanglots de Bachir qui ramena tout le monde sur terre. Bachir arriva en courant et se jeta dans les bras de sa mère qui s'était accroupi pour le réceptionner. 

Bachir : Maman ! hurla-t-il en pleurant 

Et ce fut le déclic, un par un, tremblant, inconfiants et si apeurée de la réalité, chaque membre de la fratrie, chacun des enfants d'Hizya se précipitèrent vers elle en pleurant. Personne ne pu cacher ces larmes, personne n'essaya même de les retenir, tout comme Hizya qui se laissa submerger par les émotions. Ces larmes marquaient ces joues et ces bras étaient grand ouvert pour tous ces enfants, pleurant contre elle et la serrant comme si elle allait s'enfuir s'ils la lâchaient.  

Les frères d'Hizya ne purent se cacher bien longtemps, Faress posa ces mains sur son visage, les larmes aux yeux, les membres tremblants, Nabil et Kais éclatèrent de rire, sans doute pour donner une excuse aux larmes débordant de leur yeux. Mehdi s'effondra au sol, les genoux à terre et passa ces mains dans ces cheveux en tremblant. Elle était en vie. Elle était là. Sa soeur était encore là. Amir posa doucement sa main réconfortante sur l'épaule de son petit frère en lui souriant, les yeux brillants d'émotion. 

Le jumeau d'Hizya n'osa pas bouger pendant plusieurs secondes avant de croiser le regard éclatant de sa soeur, cette fois-ci il n'hésita pas et se précipita vers la petite famille au sol. Il se mit derrière ces neveux et les serra dans ces bras en même temps qu'il saisit fortement le bras de sa soeur, le coeur au bord des lèvres, les mains tremblantes mais les émotions en vrac. 

Hakim : Merci... Merci d'être en vie Hizya, avoua-t-il avant de se laisser aller aux larmes silencieusement 

Hizya ne put que répondre d'un sourire d'autant plus éclatant. Oui, elle était heureuse. Il fallut plusieurs minutes aux enfants pour enfin accepter de se décoller de leur mère et de se relever. 

Amine : Il va falloir l'aider à se relever du sol, elle n'a pas encore l'habitude, spécifia-t-il en montrant la prothèse d'Hizya d'un simple mouvement de tête. 

Anis pris doucement sa mère par les bras et la mis debout avec la plus grande délicatesse. Hizya lui sourit en retour, elle posa sa main sur sa joue tendrement et le caressa doucement puis baissa son regard en sentant Bachir serrée sa seule jambe valide fortement contre lui, nullement prêt à se décoller d'elle. 

J'ai Prit Les Armes Pour Sauver Son AmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant