L'âme sœur d'un surnaturel

Chapitre 16

PDV Shelby

Les chaînes qui me retiennent me font affreusement mal et l'endroit où je suis me fait toujours aussi peur. Ces jours sans manger et sans boire me rattrapent avec les vertiges qui sont de plus en plus fréquents et la fragilité de mon corps. Je suis certaine que je ne pourrais même pas tenir débout plus de 5 secondes, mais malgré ces effets je ne flancherais pas, je n'accepterais rien de ce maudit vampire! Que lui ais-je fait bon sang? Je ne l'ai pourtant jamais rencontré auparavant, ça je peux le jurer. Car même en étant ivre j'aurais été incapable d'oublier un aussi beau visage.

Ce garçon est doté d'une beauté qui couperais le souffle à n'importe quelle fille ou femme, en plus il doit faire plus de 1m85 avec ses épaules larges et sa gueule si joliment dessinée.

Lorsque mon regard a croisé le sien pour la première fois dans ce gymnase, je l'ai trouvé si intense et si envoûtant. Il ne dégageait rien de cette haine et de ce mépris qui l'envahit désormais à chaque fois que nos regards se rencontrent. Depuis que je lui ais dit mon nom, tout a changé. Il a même tuer de sa race pour me faire venir dans ce château, et maintenant quoi? Il va me faire travailler comme exclave? Je vais devoir lui être soumise le peu de temps qui me restent? Va-t-il me torturer au point où je finirais par me suicider? Les possibilités les plus tordues mais réalistes viennent hanter mon esprit jusqu'à ce que j'entende des pas résonner le long de l'escalier.

Shadow? Pourquoi vient-il me voir deux fois de suite et dans un laps de temps aussi court?

-oh ma pauvre, t'inquiètes je vais te sortir de là...

C'est la voix de Lydia je ne rêve pas? Je soulève enfin la tête et revois sa chevelures rose-violette. Un faible sourire vient orner mon visage et pour une fois je crois que je vais enfin pouvoir sortir d'ici

-Lydia... dis-je faiblement

Elle s'approche davantage des barrots du cachots et en saisi fermement deux, puis elle les écarte d'un geste vif et puissant. J'écarquille les yeux devant tant de puissance venant de son corps pas si imposant que ça, voir banal et quand elle aperçoit ma réaction, un petit rire s'échappe de sa bouche

-n'importe quel vampire peut faire ça tu sais, dit-elle en brisant les chaînes qui me retenaient prisonnière

Je pouffe de rire et essaye de me lever. Mais à la seconde où je semble trouver un faible équilibre sur mes deux jambes, le sol se dérobe sous moi et je finis avec un genou à terre. Lydia s'en va et reviens en un éclair avec un verre d'eau à la main

-si tu ne veux rien de Shadow tu peux quand même accepter mon verre d'eau non?

J'hoche la tête et apporte la boisson à ma bouche. Vous allez me trouver bizarre mais je ressens comme un arrière goût de fer dans ma bouche, je fonce légèrement les sourcils mais ne relève pas. Ça doit juste être ce verre d'eau qui surprend un peu mon organisme, oui ça doit être ça. Une fois le verre vide, je me relève cette fois ci sans grand mal et mes courbatures ont presque toutes disparues. Franchement je savais pas que l'eau était si bénéfique, c'est décidé, à partir d'aujourd'hui j'en boirais d'avantage.

-il faut faire vite Shelby, Stéphen ne va pas tarder à se rendre compte de ma petite mise en scène

Stéphen? Je penche légèrement la tête sur le côté, ne voyant pas de quoi elle parle

-on verra ça après, maintenant suis moi

Elle devant moi, je la suis sans jamais la lâcher du regard, d'elle dépend ma survie. Je n'ose pas imaginer ce que Shadow serait capable de me faire s'il m'attrape avant que je n'ai eu le temps de m'échapper. Nous sommes les plus silencieuses possible et seul le faible bruit de nos pas se fait entendre; Tandis que nous faisons discrètes, des éclats de voix attirent notre attention, je crois qu'ils proviennent du couloir en face du nôtre.

-nous devons absolument les retrouver, dit un des gardes

À cette phrase mon pouls se met à battre à une allure des plus folles. J'ai comme le souffle court et je sens le stress m'envahir de plus en plus. Il est à notre recherche et avec les tonnes de gardes qu'il doit avoir dans ce palais, ils ne vont pas tarder à nous retrouver

-nous sommes fichus, dis-je la voix enrouée par la peur

-nous ne perdons rien à essayer, fit-elle en s'adossant contre le mur car des gardes passent en courant devant nous

Je pose ma main sur ma poitrine en essayant
de reprendre une respiration normale, je crois bien avoir eu ma dose d'émotion pour la journée

[•••]

Avant d'effectuer un quelconque mouvement nous regardons partout, devant, derrière, sur le cotés, vraiment partout. Nous sommes bientôt hors du palais car d'où nous sommes, on peut apercevoir la barrière qui est clé de notre fugue. Plus que quelques mètres avant d'être en quelque sorte «libre».

-allez on y va, dit-elle en me faisant une légère tape avec coude

On cours à toute vitesse vers le portail ou du moins, je cours à toute vitesse vers le portail. La distance entre lui et nous diminue progressivement et je sens le soulagement commencé à naître en moi, plus que quelques pas et j'arriverai enfin à saisir là poignet.

Avant même que mes mains ne touchent le métal glacé, un canif encore bien aiguisé fend les airs et vient se planter dans le portail, en prenant soin de taillé quelques mèches de mes cheveux châtains au passage. Je sursaute et bloque complètement ma respiration, mon sang ne fait qu'un tour et mes mains deviennent de plus en plus moites.

-où croyais-tu aller comme ça? Dit-il d'un ton joueur

Mais je sais qu'au fond il ne rigole pas. Le regard que j'aperçois en me retournant en ait la preuve, il est en colère et je sais qu'il va me faire payé. D'un signe de la main, il demande aux gardes de partir avec Lydia et donc je me retrouve seule face à lui, face à ce vampire. Je ne la vois même pas venir que je me retrouve au sol, là joue en feu. La claque qu'il vient de m'assener me clou sur place et je suis incapable de me relever. Il empoigne voilement ma chevelure et me soulève par celle-ci tandis que je ferme les yeux, ne supportant pas la douleur

-regarde moi! Hurle-t-il en me secouant la tête

Je m'exécute et regrette immédiatement. La noirceur de ses yeux me font encore plus peur et je deviens paralysée sans même le savoir, incapable de faire le moindre mouvement. On dirait qu'il est sur le point de m'arracher la tête et peut-être qu'il va le faire, on ne sais jamais. Il est encore pire qu'au gymnase car je sens qu'il n'est plus maître de lui même, qu'il a laisser sa colère explosée et qu'il serait même capable de m'égorger sans aucun scrupule

-tu vas regretter, oh oui tu vas regretter cette trahison, fit-il en me traînant par les cheveux le long des couloirs.

Je sens que je vais vraiment regretter d'avoir essayer de m'échapper...