Se tenant là, debout devant Taehyung, JungKook se racla la gorge pour faire revenir le brun à la réalité. Cela ne manqua pas de faire sursauter l'infecté, il se plaqua contre le dossier du banc, cherchant sa respiration.

« Depuis... Depuis quand t'es là ?!

-Je t'ai tout de suite suivi Taehyung, donc... depuis le début ?

-T'es lourd ! Tu ne peux pas me laisser seul un quart de seconde ! C'est dans tes gênes ou quoi ?

-Tout ce que je veux c'est que tu sois en sécurité, Kim Taehyung. »

A l'évocation de son nom en entier, le souvenir de la confession du vampire revint en tête au cobaye. Le rouge lui monta aux joues et il détourna le regard.

« Laisse-moi tranquille... Juste un peu. » Fit-il faiblement.

Mais est-ce que JungKook avait déjà respecté ses choix, ne serait-ce qu'une fois ? Il n'en faisait qu'à sa tête.

Le buveur de sang, plutôt que de s'éloigner, partir, s'assit à côté du brun et le fixa. Taehyung, ne pouvant supporter son regard, baissa la tête.

« Arrête ça !

-Que j'arrête quoi ? »

Taehyung, à bout de nerf, se releva du banc, rouge de colère, les poings fermés pour tenter de se contenir.

« Que t'arrête quoi ? De me suivre partout, et surtout de me regarder continuellement comme ça, avec tes yeux...

-Mes yeux ? Excuse-moi, mais si j'ai envie de te voir je ne vais pas utiliser mes pieds.

-Fais pas le con JungKook c'est pas drôle ! Tu vois où je veux en venir. Je suis sûr que t'as un truc. A chaque fois que je te regarde, j'ai l'impression qu'il y a un truc sur ton visage m'invitant à tomber pour toi ! »

JungKook à l'aveu de son cadet ne put dire mot tant il était étonné par ses dires. Venait il de bien entendre ?

« Je t'ai dit d'arrêter de me fixer !

-Redis-le...

-Arrête de me fixer ! T'es bouché ou quoi ?

-Nan pas ça, avant. »

JungKook se leva du banc et vint se mettre devant le garçon qui ne bougeait pas.

« Je vois pas de quoi tu parles. »

Il s'approchait de plus en plus de lui, faisant taire la proximité qui s'immisçait entre eux. Taehyung recula mais fut bien vite arrêter dans sa démarche, l'arrière de ses genoux cognant contre le banc sur lequel il était assis précédemment.

« Te... Ne t'approche pas !

-Je cite, puisque tu n'as pas l'air de vouloir le recracher : J'ai l'impression qu'il y a un truc sur ton visage m'invitant à tomber pour toi. Hors, je suis peut-être un vampire mais pas magicien Taehyung. »

JungKook vint prendre les mains de Taehyung dans les siennes. Même si ce dernier semblait remonter contre lui, il ne faisait plus rien pour protester.

« Tu sais ce qu'il t'arrive, tu ne veux juste pas l'accepter, Taehyung. Il faut que ça se débloque, là. »

Il posa son index sur le côté gauche de sa poitrine.

« Et je sais comment faire. »

Sans plus attendre, JungKook posa ses mains sur les joues de l'infecté, rapprocha son visage du sien et posa ses lèvres sur les siennes. Taehyung se tendit au contact de ces bouts de chairs rosés contre les siens, et deux larmes coulèrent en silence de ses yeux. Ce contact foutait la merde dans sa tête et anéantit toutes ses barrières. Il avait l'impression qu'avec ce baiser il était un traître. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Nahyun, celle qu'il aimait avant et qui était partie bien trop tôt à cause de lui. Mais en même temps, il ne pouvait empêcher ce sentiment de joie de naître en lui, parce que bien malgré lui, il aimait ce contact corporel et surtout le fait que ce soit avec JungKook et non quelqu'un d'autre. Taehyung se resserra à lui et vint lentement passer une de ses mains dans le dos du noiraud. JungKook passa bien vite ses pouces sous ses yeux pour essayer ses larmes, avant de réitérer un baiser, puis encore un autre. Ils furent d'abord emplis de douceur, avant que la passion ne vienne rapidement prendre le dessus intensifiant l'échange. Le simple contacte de ces deux paires de lèvres se transforma en la rencontre impatiente et désespérée de leurs langues. Aucun des deux ne semblait s'en lasser. Les larmes se multipliaient mais le cobaye s'accrochait encore plus au vampire, comme s'il s'accrochait à la bouée de sauvetage qui l'empêcherait de sombrer dans le chaos. Il prenait conscience de ce sentiment qu'il réprimait depuis quelques temps et l'acceptait au fur et à mesure des secondes, des minutes.

Virus TransylvaniaOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz