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Je ne sais pas depuis combien de temps je dors mais je me sens beaucoup mieux, la nuit n'est pas encore tombée mais le soleil n'est plus du tout au zénith, à en juger par sa position il doit être approximativement 18h00...

Je décide alors d'explorer cette chambre. Une assez grande chambre composée d'une coiffeuse très raffinée, d'une armoire imposante en marqueterie, d'un lit colossal surélevé en bois et tenez-vous bien à baldaquin ! Les tissus du lit sont bleus et les pieds de ce dernier sont en imitation or, les coussins et les couettes sont rembourrés et sont de la même couleur que le lit et le baldaquin. Bien sûr les lampes et les prises n'existent pas, seules plusieurs bougies de cire élégantes sont posées sur une table de bois tout aussi élégante, la chambre est surchargée, trop même ! Le résultat est très beau mais le tout est quand même oppressant puisqu'avec le marbre, les sculptures et la décoration ça fait trop.

Bienvenue à l'époque de Louis XIV, époque de la magnificence et de l'extravagance !

Tout ce que je peux dire c'est que ça me change beaucoup par rapport à mon vrai chez-moi. L'eau courante n'est certainement pas de la partie d'ailleurs...

Bref revenons à cette description, les murs sont blancs et possèdent des arabesques en or suivant les moulures ovales ou rectangulaires des parois, le sol est quant à lui en parquet sophistiqué avec cette odeur ancienne que tout le monde connait quand il visite un château. Près du lit je trouve une petite porte cachée dans le mur, très à la mode, et tombe sur une petite pièce avec du carrelage munie d'un miroir rectangulaire, d'une console avec divers tiroirs, du parfum et toutes sortes de produit se trouvant dans ceux-ci. Et, et une baignoire en cuivre !

- Oh une salle de bain privée ! m'émerveillé-je.

Malheureusement ma joie se dissipe à la vue d'un sceau de cuivre à côté et le manque d'un robinet. Je me disais bien que l'eau courante n'existait pas en 1665...

Je sors de cette luxueuse chambre et tombe sur une pièce avec un fauteuil, des petites consoles trônant de beaux vases et un miroir, je dois me situer dans l'antichambre ou un boudoir. Je sors de cette belle pièce et me trouve dans un vestibule composé de fauteuils, banquettes et miroirs avec un escalier plutôt majestueux se situant au bout de cette pièce tout aussi décorée que les autres. Je dois sûrement me situer au dernier étage. Je descends les marches et arrive dans ce que l'on peut appeler un hall d'escalier soit un autre vestibule. J'avais oublié que ces machins étaient super à la mode à cette époque. Heureusement il y a une pendule dans cette pièce ! D'après cette dernière il est presque 18h30, mon calcul de l'heure avec le soleil n'était pas si mauvais que cela en fin de compte.

Je continue mon périple à travers les pièces en enfilade et les trouve toutes aussi belles mais encore trop surchargées à mon goût. J'arrête ma visite sur un long salon avec de magnifiques lustres composés de bougies non-allumées, salon réservé pour les amis, la danse et la musique je suppose puisqu'un vieux piano s'y trouve. Je tourbillonne dans cette longue salle comme une enfant et m'arrête, je rigole intérieurement et me reconcentre sur la visite après avoir remise ma robe correctement. Encore des chambres, des vestibules, des salons et des antichambres, rien que des chambres et des salons en enfilade, il y en a partout même de l'autre côté de l'escalier...

Près d'un vestibule je trouve un escalier dérobé, je l'emprunte et atterris sur une chambre au rez-de-chaussée encore plus raffinée que les précédentes, ça doit être celle de D'Artagnan. Je ne m'éternise pas plus longtemps et rejoins l'escalier central pour descendre à nouveau un étage. Me voilà au rez-de-chaussée dans un hall d'entrée majestueux avec des carreaux de marbres au sol. C'est splendide ! Je vais à droite et trouve un somptueux salon muni de chaises, fauteuils, consoles, vases magnifiquement décorés, fenêtres avec d'épais rideaux donnant sur une cour intérieure et le quai, il y a même des banquettes et une très grande cheminée ainsi que des bougies de cire dans les lustres de cristal au plafond. Je me demande qui entretient tout cela quand même... Je sors du salon et me retrouve de nouveau devant le grand escalier central, je prends à gauche et tombe sur la cuisine car l'odeur y est enivrante ! Une très grande cuisine en cuivre, pierre et bois. Une grande table se situe au milieu avec un tas d'ingrédients qui l'orne, la préparation du repas doit être en cours. Une domestique arrive et manque de faire tomber son panier d'aromates en me voyant. Je m'excuse et elle répond :

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