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- Mademoiselle de Castelmore ! Une lettre de cachet assignée par le Roi vient d'arriver pour vous ! Et votre bon vieux père est de retour !

Ces mots me parviennent aux oreilles alors que je suis dans mes appartements avec Marie-Françoise qui me coiffe comme la Marquise de Sévigné soit des anglaises qui sont très à la mode au Royaume de France. Mes cheveux bruns, et non blonds comme le voulait l'époque, sont longs ce qui m'avantage sur la perruque, je n'en ai pas besoin et c'est une bonne nouvelle !

- Je suis assurée que le Roi voudra vous voir, s'extasie la domestique aux formes généreuses.

- Nous verrons cela en temps voulu, dis-je en grimaçant.

- Il faut souffrir pour être belle mon enfant ! Il me reste plus que quelques rubans et vous serez prête !

- Mais pour quelle occasion ?

- Aucune, une demoiselle de votre prestance se doit d'être belle à tout heure tout le long de la journée, réplique-t-elle en mettant les derniers rubans rouges.

Je me laisse faire et elle finit quelques minutes plus tard. Je respire enfin, bien sûr c'est une façon de parler puisque ce corset extrêmement serré m'empêche de respirer correctement. Taille fine et hanches larges font parties entièrement des mœurs car c'est synonyme de fécondité chez les femmes donc bien sûr je porte une espèce de coque en dessous de la robe et du jupon. Marie-Françoise, que j'appellerai Marie, me maquille d'une légère poudre blanche et du rouge aux lèvres ainsi que du rose sur les joues. Heureusement pour moi mon teint est naturellement pâle ! Mon maquillage et ma mise en beauté terminés, je décide de quitter cette chambre afin de saluer D'Artagnan revenu du château.

- Ma très chère fille ! Quelle beauté faites-vous ! La cour en serait toute éblouie ! m'annonce-t-il pendant que je fais une révérence une fois arrivée dans le hall d'entrée.

Je trouve que je ressemble plus à un cadavre ambulant au teint pâle plutôt qu'à une beauté mais bon chacun son opinion... Surtout que je ne suis pas potelée comme le sont les précieuses de l'époque.

- Aviez-vous fait un bon voyage ? lui demandé-je.

- Je vous remercie de vous soucier de ma personne c'est très aimable à vous Thérence. Je reviens de Fontainebleau avec de bonnes nouvelles ! clame-t-il en prenant la lettre de cachet que tient une domestique pour me la tendre.

- Merci, dis-je en prenant la fameuse lettre.

- Lisez je vous en prie !

Je l'ouvre en arrachant le cachet de cire avec le sceau du Royaume de France et la signature apposée par le Roi lui-même et commence la lecture dans ma tête.

Chère Mademoiselle de Batz de Castelmore, votre très cher père est venu me rencontrer et m'annoncer le retour de sa très chère fille. Je lui ai proposé l'organisation d'une somptueuse fête pour célébrer votre retour à Paris. J'ai insisté qu'il vous donne cette lettre en main propre car je n'aurai pas aimé la voir perdue dans les rues de cette belle ville aux mains de brigands ou paysans. Cette célébration s'effectuera alors au Château de Vaux-le-Vicomte le dix-huitième jour de ce mois de juillet jusqu'au lendemain. Un dîner grandiose, des danses et de magnifiques feux d'artifices vous attendront. En espérant vous rencontrer. Bien à vous, votre Roy Louis.

Je relis cette lettre plusieurs fois et n'en reviens pas, je vais officiellement rencontrer le Roi dans deux semaines à peu près, il faut que je marque les jours sur une feuille à chaque fois que je me lèverai afin de ne pas manquer la date. Alors que j'allais demander de quoi écrire D'Artagnan prend la parole et dit :

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