{Tome 1 Terminé}
Dans un monde où la surpopulation est le problème numéro un à résoudre, les gouvernements de chaque pays ont opté collectivement pour une solution radicale permettant de se débarrasser légalement de cent millions de personnes tout e...
- Bon Luisa tu te dépêches ? On va être en retard pour le recensement, réprimande mon père Bruno.
- Oui oui, lui réponds-je en enroulant mon écharpe grise autour du cou. Va moins vite je ne suis pas arbitre de foot moi !
- Heureusement parce que je les plains les gars...
Je le rejoins en courant, lui donne une petite tape sur l'épaule et nous nous dirigeons en plein centre de Paris de manière à se faire recenser pour l'année prochaine. Après plusieurs minutes de vélo nous voilà arrivés à l'un des hôtels de ville de la capitale, nous posons nos vélos et attendons patiemment notre tour. Mon frère Tom n'est pas là car lors du jour de "l'enlèvement" il n'aura pas dix-huit ans puisqu'il va sur ses dix-sept en mai. Et oui ce recensement est obligatoire pour toutes personnes âgées entre 18 et 50 ans lors du jour de l'envoi !
Bref, nous attendons assez longtemps et notre tour arrive enfin. Nous prenons chacun une tablette et nous positionnons notre iris correctement de manière à pouvoir nous identifier. De mes yeux bleus je regarde l'appareil pendant deux secondes et la machine tactile recherche mon identité, une fois que mon authentification est validée mes informations apparaissent et je les vérifie afin de savoir si elles sont d'actualité, si nécessaire je les modifie.
"NOM : MOREL
Prénom : Luisa
Sexe : Féminin
Date de naissance : 05/06/2127
État matrimonial légal : Célibataire
Enfant(s) : 0 dont 0 de moins de dix-huit ans
Adresse complète : 57, avenue Montaigne 75000 Paris (France)
Pays : Europe
Occupation professionnelle : Étudiante
Photo :
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Situation pour 2148 : Admise"
- Votre recensement a été effectué avec succès. Rendez-vous le premier octobre 2148 pour le prochain recensement, d'ici-là bonne chance, lis-je sur la tablette.
- Connard ! vociféré-je en remettant l'objet sur son socle avec fracas.
Mon père m'emmène loin de cette mairie avec brutalité et m'empêche de dire quoi que ce soit alors que moi je me débats, du moins j'essaye parce qu'avec une armoire à glace comme géniteur je ne fais pas trop le poids...
- Mais qu'est-ce qu'il t'a pris ? me gronde ce dernier en me relâchant.
