Epilogue

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Cinq ans plus tard,

Marchant dans notre jardin, je regarde Leandro à mes côtés. Malgré ces cinq années à ses côtés, je l'aime toujours autant et je pense qu'à mon stade il m'est impossible de cesser de l'aimer un jour.
Se sentant fixé, il porte son regard amusé sur moi.

— Attend un peu avant de me sauter dessus, plaisanta-t-il.

Je le regarde médusée. Il est voyant ou comment ça se passe ? Ah... non, il me connaît juste très bien peut-être trop bien. La moindre de mes expressions ou phrases est analysées et retenues dans sa tête. A côté, je pourrais passer pour une compagne indigne qui ne se rappelle même plus du jour de notre rencontre.

— C'est même pas vrai !, niai-je.

— Chiara t'as 30 ans, arrête de faire l'enfant ! Je connais ton regard par cœur et celui-là crois-moi qu'il est annonciateur de quelque chose !

— Ouais d'une grève si tu n'arrêtes pas de te vanter !, ris-je.

Il se tait et regarde derrière nous. Mon père et ma mère se détendent sur un transat tandis que mes beaux-parents semblent en faire tout autant. C'est dommage que Matteo n'est pas pu se libérer de ses obligations à Rome, Alessia aurait été contente de voir son parrain. D'ailleurs, je ne vois pas notre équipe de choc.

— Elle est où ma sœur ?

— Et moi je cherche mon frère, plaisantai-je.

Cassandre et Lorenzo sont par les forces des choses devenus très proche, assez pour devenir meilleurs amis. Je dois dire que ça ne me choque pas, ils sont un peu fait du même bois. Mon frère a beau avoir 33 ans, il est aussi mature qu'un gamin de 25 ans ce qui est à peu près l'âge de Cassandre.

— On est bien ici, n'est-ce pas ?

— Disons que je ne donnerais ma place à personne chéri, lui répondis-je.

Je m'assois sur l'herbe, lui faisant de même. Je viens me caler dans ses bras comme j'aime si bien le faire parfois.

— Tu ne regrettes pas d'etre partie de Florence ?

— Tu plaisantes, j'espère ! Je suis bien mieux ici à Lecce qu'ailleurs !

Il éclate de rire avant de me faire des baisers dans le cou, zone beaucoup trop sensible à mon goût et il continue d'en jouer malgré les années.

— Maman ! Maman ! Tonton et tatie arrête pas de m'embêter !

Je soupire involontairement en voyant notre fille courir vers nous, notre équipe de choc à ses trousses ! Leandro se met à rire alors qu'elle vient se caler dans mes bras. Il est parfois difficile pour moi et Leandro de nous éclipser loin de notre vie familiale.

— C'est vrai ?, demanda Leandro.

La petite acquiesce avant de se cacher derrière son dos. Elle pense être invisible mais même moi, je la perçois derrière lui quand je me retourne.

— Vous n'auriez pas vu Alessia par hasard ?, demanda Lorenzo.

Je lui fais signe qu'elle est derrière le dos de Leandro tandis que ce dernier avoue ne pas l'avoir vu tout en lui faisant bien comprendre qu'elle était derrière lui. Cassandre arrive enfin, c'est vrai que des talons sur de l'herbe ce n'est pas évident pour se déplacer.

— Je te tiens, s'exclama Lorenzo derrière Leandro.

J'entends Alessia crier avant de rire quand son oncle arrive enfin à l'attraper. Cassandre lui fait des chatouilles ce qui fait hurler de rire notre fille. Je souris en la voyant aussi heureuse, ça n'a vraiment pas de prix pour une maman.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant