Chapitre 2 : Jeune diplômée

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Six ans plus tard, Rome

Je finis de mettre mes bibelots dans le carton dans ma chambre, quand je sens derrière moi une présence.

- Tu es vraiment obligée de partir ?, me demanda tristement ma colocataire.

Elle se positionne à côté de moi et plie un chemisier afin de me le mettre dans la valise. Je lui souris en guise de remerciement. Je connais Olivia depuis que je suis arrivée à Rome pour poursuivre mes études de journalisme, elle a quasiment le même âge que moi, à un an près.

- Il le faut bien ! C'est une chance pour moi de travailler pour le Nazione..., déclarai-je d'un ton neutre.

- Je le sais mais Rome c'est la capitale et vu tes résultats au diplôme, tu aurais pu être embauchée dans n'importe quel journal national, tenta-t-elle de me convaincre.

- Ta remarque est très gentille mais je ne changerais pas d'avis. Ma famille est à Florence ou dans ses environs, expliquai-je maladroitement.

- Oui mais regarde ton frère il est stewart et tu ne le verras quasiment pas, puis tu as passé l'âge de vivre chez tes parents !, s'exclama-t-elle en levant les yeux au ciel.

Je prends la photo de famille, posé sur la table de chevet et la regarde l'espace d'un instant.

- Il est quand même vraiment mignon ton frère, m'avoua-t-elle.

Je me retourne vers elle, les yeux rieurs. Elle rougit en se rendant compte de ce qu'elle venait de me dire.

- Pa... pardon, bégaya Olivia tout en rougissant.

- Ne soit pas désolé ! C'est vrai qu'il est beau mais il ne faut surtout pas le lui dire, il va prendre la grosse tête sinon !, m'exclamai-je en riant.

Je dépose le cadre entre deux pulls afin qu'il soit protégé du trajet en train que je m'apprête à faire demain.

- Tu vas me manquer quand même, me fit elle remarquer.

- Nous ne serons pas loin l'une de l'autre. Tu pourras venir quand tu veux à Florence, la rassurai-je.

Elle soupire avant de s'asseoir sur mon lit tandis que je boucle ma valise.

- J'y compte bien !, plaisanta la jolie rousse qui me faisait face.

- De toute manière ce soir on sort pour fêter notre diplôme, lui fis-je en faisant un clin d'œil.

- Mais... Mais tu ne voulais pas... puis tu disais que tu n'aimais pas les fêtes et les endroits bondés de monde.

Je rectifie je n'aime plus les fêtes à cause de ce qu'il s'est passé il y a six ans, je chasse vite les images qui me reviennent en tête.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, s'inquiéta Olivia en se relevant et en posant sa main sur mon épaule.

- Rien, rien, mentis-je. J'ai juste eu la tête qui a tourné pendant quelques secondes.

- Tu sais tu devrais te reposer un peu...

Je regarde l'heure sur la pendule en face de mon bureau et la regarde un peu paniquée. Je prends mon sac de sport à côté de la porte et sors à tout rompre de la pièce.

- Faut que j'y aille, je vais être en retard ! A ce soir vieille folle !, criai-je de l'entrée.

Je déteste être en retard. D'ailleurs quand j'ai eu mon entretien d'embauche à Florence pour Nazione, j'ai bien attendu deux heures. J'étais tellement stressée à l'idée d'être en retard que j'ai pris le train qui me faisait arriver à Florence à 8h30 alors que le train de 11h00 aurait été suffisant puisque le rendez-vous avait lieu à 11h30.

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