Chapitre 11 : Vers une réconciliation ?

7.6K 534 8
                                    




C'est vers 18h30 que je décide de partir. Toute façon Mia est rentrée chez elle et Matteo aussi, donc ce n'est pas ce soir que l'on va aller boire un verre à notre bar habituel.

- Vous êtes encore là ?, s'étonna Leandro en partant.

- Oui pourquoi ? Ça vous dérange ?

Il lève les yeux au ciel avant de prendre l'ascenseur. Je me faufile avec lui à l'intérieur.

- Un jour j'aimerais vraiment beaucoup que vous arrêtiez de me voir comme votre ennemi numéro un, m'expliqua-t-il en appuyant sur le 0.

Je ne dis rien et attends patiemment que l'ascenseur s'ouvre sur le hall, ce qu'il fait quelques secondes plus tard.

- Bonne soirée, lui dis-je en forme de réponse.

Je l'entends soupirer mais n'y prête pas attention. Je marche en direction de chez moi, c'est bien le coté positif de mon déménagement sur Florence. Je suis contente d'avoir retrouvé ma liberté et mon indépendance mais d'un autre côté, je rentre et je suis seule chez moi. Mes parents me manqueraient presque.

En arrivant chez moi, je songerais presque à m'acheter un animal de compagnie. En évitant soigneusement de prendre un chat sinon je vais en entendre parler et rentrer dans le cliché de la fille célibataire qui a pour unique compagnie son chat. Dommage parce que je les aime bien ces petits félins. Je m'allonge sur le canapé de mon salon et appelle ma meilleure amie. Elle décroche seulement au bout de la cinquième sonnerie.

- Salut Chiara, me dit-elle.

- Ça va ? Je te dérange peut-être !

- Non c'est bon ne t'inquiète pas. Alors et toi ? Ton boulot ?

- Bof, reconnus-je. Je me prends sans arrêt la tête avec mon patron et je commence à en avoir marre. Et toi ?

- Je vais bien. Vas-y explique moi !, me dit Olivia.

- Tu vois je fais des bons articles avec pas mal de recherches et parfois je tombe sur des trucs douteux...

- Oui et ?

- Eh bah il fait en sorte de retirer les lignes qui pourraient me porter préjudice, lui expliquai-je.

- C'est bien ! Je n'ai pas spécialement envie d'aller à ton enterrement, me dit-elle calmement.

- Ouais, répondis-je peu convaincu.

- Excuse-moi si ma question te déroute mais tu es sûre que le fond du problème avec lui ce sont tes articles ?

Je soupire. Bien évidement que le fond du problème ce sont mes articles qu'il refuse de publier tel quel.

- Oui ! Pourquoi cette question idiote ?

- Parce que je ne sais pas... Je trouve que tu cherches souvent un prétexte pour le détester alors que visiblement il est plutôt gentil avec toi...

- Pour toi aussi c'est un saint, ralais-je.

- Tu vois ! Tu t'emportes sans raison dès qu'on a le malheur d'être de son côté !

- Parce que tu es ma meilleure amie et que si je viens vers toi c'est pas pour que tu me dise qu'il semble parfait en tout point !, m'exclamai-je.

- En tout point ? J'irai pas jusque là, je ne l'ai jamais vu !

- Ouais bah tu ne loupes rien, répondis-je.

C'est vrai qu'elle ne loupe rien. Physiquement parlant, il est monsieur tout le monde.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant